Chapitre 2

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[ Butterflies ]


Le téléphone sonne. Je lâchai en vitesse tout ce que j'avais dans les mains et accourus jusqu'à l'appareil. Son bruit était absolument insupportable, mais je n'avais pas le courage de le changer.

-          Allo ?

-          Bonjour Anna.

Je me figeai. Déjà ? Je lui avais à peine donné ma carte hier qu'il m'appelait le lendemain matin. Il ne s'était pas présenté, mais je reconnaitrais cette voix douce entre milles.

-          Michael ?

-          Oui, vous allez bien ?

-          Hm, bien, et vous ? demandai-je avec hésitation.

-          Bien. Vous êtes occupée aujourd'hui ?

-          Pas vraiment, que puis-je faire pour vous ?

-          Me montrer se que vous savez faire.

Je déglutis. Lui montrer se que je savais faire ?

-          C-c'est-à-dire ? bégayai-je en sentant mes joues chauffer.

-          Le maquillage, j'aimerai qu'on fasse des essais. Pour qu'on soit prêt le jour du tournage, vous voyez ?

Oh, le maquillage bien sûr. Je me mis à rougir, et heureusement que j'étais seule chez moi.

-          Pas de problème.

Après ça, il me donna ses coordonnées, où le rejoindre et à quelle heure. Mon cœur battait la chamade, et mon pauvre ventre subissait les conséquences de mon stress. Trop d'un coup. J'avais déjà eu du mal à dormir à cause des évènements de la veille. Mais là, c'était la catastrophe.

Des papillons, des papillons partout dans mon pauvre petit bidon étaient en train de danser la java.

                J'avais encore du temps avant de me mettre en route. Je devais me changer, trouver une tenue adéquate, me maquiller plus joliment, et pleins d'autres choses. Je devais surtout décompresser, mais ça, c'était probablement impossible.

                J'enfilai cette fois une jupe plutôt haute et évasée de couleur bleu marine, une chemise bordeaux rentrée à l'intérieur et je reprenais les escarpins noirs de la veille. Ils me portaient chance, enfin je l'espérais.

                Inspire, expire, inspire, expire. Pas de syncope.

                Montant dans ma voiture, je démarrai au quart de tour sans allumer la radio. Si jamais je tombai sur une musique de Michael Jackson, j'allai faire un accident à cause d'un arrêt cardiaque. Plus je m'approchais, plus les battements de mon cœur s'accéléraient.

                Enfin, je garai ma voiture devant un autre grand immeuble. Je le fixai un moment après être sortie de mon car, et me dirigeai à l'intérieur. Encore un ascenseur, des gens, les mauvaises odeurs. Décidemment, la journée d'hier se répétait, sauf que cette fois il y avait trois étages en plus.

                Une fois au bon étage, je sortis mon parfum noix de coco magique pour éliminer toute odeur pas très bonne de mes vêtements. Le stress était à son comble, et je contemplai la porte à laquelle je devais toquer. Levant très lentement le poing, mes phalanges frappèrent trois fois sur la plaque de bois. J'entendis du bruit, des pas, puis la poignet qui craque. Et voilà que Michael m'ouvrait la porte.

                Pas de syncooooooope !

-          Re-bonjour ! me lança-t-il avec un grand sourire.

Give In To Me [ Michael Jackson ]Where stories live. Discover now