1| Le parc

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"Heart, beats, fats, colors and promises...
How to be brave, how can I love when I'm affraid,
To fall, but watchin' you stand alone..."*

"- AMBRE !!! HÉHOOOO ?! AMMMMBRE ?!"

Je retirais soudain mes écouteurs.

"- Maman ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Ah c'est pas trop tôt ! Je pars faire des courses avec Mamie, tu ne viens pas ?
- Euh non... Je pense aller un peu au parc.
- D'accord mon chou, à tout à l'heure ! ...Ah, et pense à mettre ta musique moins fort !
- Dac 'man.
- Allez on est partis. On revient dans deux heures. Fais attention à toi !"

Sa clé tourna dans la serrure.
Elle était partie.

J'avais deux heures, deux heures entières rien qu'à moi...

Je pourrais aller au parc juste pour quelques minutes, avec un peu de chance le beau gosse qui jouait de la guitare, l'autre jour, serait encore là... Ses accords étaient tellement réussis.
J'ai donc pris ma veste, un petit sac à dos, mes écouteurs et mon portable, et je suis partie pour le parc.

Tout le monde rêve de trouver l'amour, parce qu'on en parle beaucoup trop.
A la télévision, à la radio, dans les magazines, dans les livres ou au cinéma...
Et jusque dans la cour de récré.
Certaines histoires font rêver...
Moi, je désespère d'en écrire une un jour. Alors à la place, j'en invente. Quand je vais au parc, je prends mon petit carnet et j'y griffonne quelques histoires quand l'inspiration me vient... Avec un petit tapis de mailles sur l'herbe, ma musique dans les oreilles...
Mon paradis à moi, c'était ça.
Mais le plus compliqué dans l'écriture pour moi, c'est de trouver des noms aux personnages...
Aujourd'hui, j'avais décidé de parler d'une jeune fille du nom de Camille, âgée de 15 ans, une personne solitaire mais généreuse, aux yeux lagon et à la chevelure platine.
Les mots se suivaient les uns les autres, je leur donnais vie grâce à mes phrases.

Je suis restée 1 heure à écrire finalement.
Contemplant les sept pages entières noircies de mes écritures, je retirai un de mes écouteurs, pour écouter les bruits de ce parc grouillant de secrets et de magies, quand je l'entendis...
Une mélodie à la guitare, un garçon brun qui grattait ses cordes en donnant vie à leurs notes, les gens passaient devant lui sans s'arrêter, comme si c'était banal.
On aurait dit qu'ils étaient tous sourds...

Je décidais de remballer mes affaires, et de m'approcher un peu...

Et quand j'aperçut ses yeux, je sut que c'était lui.

-
*A thousand years - Cristina Perri
(Twilight V)

Journal SilencieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant