Fougue

Le monde

Le monde est un fardeau que seul les faibles traînent

J'ai grandi en lui cachant le poids de ma haine

Je suis de ceux qui apprécient la symphonie du malheur

Car je l'écris avec les singulières notes de la rancoeur

Le monde est un rêve dont seul les esprits se réveillent

Ils voient la vérité sous la lanterne de l'Eternel

Tandis que dans nos rêves nous vivons l'avènement du cruel

Et que de notre décrépitude nos yeux ébahis s'émerveillent

Le monde est un navire qui risque fort de chavirer

Au gré du vent hypocrite et de quelques lames acérées

Je crois que me blottir dans les bras de ma Mère ne me sera plus d'une grande utilité

Une fois mon monde écroulé sous la beauté de l'obscurité

Cependant jusqu'au jour où mes yeux se lasseront de la comédie humaine

Je continuerai d'éclairer mon chemin avec la lanterne de la peine

Je me réjouis de pouvoir danser à la musique du sacrifice

Espérant que mon jeune âme quittera ce monde aussi heureux qu'Ulysse