Numero Siete!

• 14~ Rupture •

Au bout d'une demi-heure, je vois qu'Antoine se met à bouger. Il était temps qu'il se réveille lui. Je le regarde ouvrir les yeux lentement, et tout de suite l'étonnement peut se lire sur son visage. Je pense que la dernière chose dont il doit se souvenir est la maison de Yannick.

_Qu'est ce que je fais ici ?
_T'es vraiment très déchiré toi. T'as marché pour monter dans ma voiture pour que je te ramène de chez Yannick à ici.

Je me lève pour aller lui chercher des médicaments tandis qu'il remet sa tête dans le coussin. Il me fait rire quand il est mal réveillé comme ça, il a la tête dans le cul je trouve ça trop drôle. Bon et aussi j'adore me foutre de sa gueule donc bon...

_Tiens Griezmann, prend ça.
_Pourquoi t'es venue me chercher ?
_Pourquoi je l'aurai pas fais ? Bon et aussi je savais pas pourquoi je devais aller chez Yannick, donc une fois arrivée, j'allais pas repartir en le laissant dans la merde.
_Bah par rapport à hier...
_Si tu veux retourner avec Adrianna c'est ton choix, mais je serais toujours là pour un ami dans le besoin.
_Qui a dit que je voulais retourner avec ?
_T'es parti hier soir.
_Parce que tu ne m'as pas retenue. Tu mas carrément dit de partir avec elle, alors qu'on était bien tous les deux.
_J'ai dis ça parce que tu l'aimes.
_Je pensais ça aussi. Mais non. Quand j'ai passé la porte pour aller lui ramener ma fille et qu'elle m'a embrassé, c'était un baiser vide. Je me suis précipité chez Yannick, parce que j'ai plus rien pour elle. Même ses baisers ne me font aucun effet.
_Tu comptes faire quoi alors ?
_J'ai rompu avec hier, pour ne pas la faire souffrir, et recommencer une nouvelle vie.
_Je sais pas quoi dire...
_Alors ne dis rien. Ça te dérange si je squatte ton canapé quelques heures pour dormir un peu ?
_T'es le bienvenu chez moi Griezmann, tu le sais bien. Tu peux rester ici en attendant de trouver quelque chose.

Pour ma part, je décide d'aller faire des courses. Il faut quelques trucs à manger, et puis il fait beau donc autant s'aérer l'esprit. Quand je rentre à la maison, Antoine m'aide à ranger avant qu'on aille à nos entraînements. Antoine m'a dit qu'il devait passer chez lui pour prendre des affaires et sa fille. Adrianna lui a demandé de la garder pour qu'elle puisse aller faire au ciné donc elle viendra la récupérer demain. En fait, j'accueille deux petits bébés. Je rentre et pars tout de suite à la douche afin de me rafraîchir.

_Salut !!!
_Griezmann. Oblige de crier ?
_J'aime bien. Tiens tu peux prendre Lise ? Il faut que je décharge tout.
_Oui t'inquiète. T'as qu'à mettre les affaires de ta fille dans la chambre d'amis.
_Gracias !

Je m'installe donc dans le salon sur un plaid pour jouer avec Lise histoire de l'occuper un peu. Çà va, elle n'a plus peur de moi. La première fois, elle savait pas trop comment agir, mais là c'est tranquille. Tant mieux, parce que je pense qu'elle risque de me voir souvent ces prochains jours tant qu'il vit chez moi. Mes cheveux tombant sur la couverture, Lise tente de les attraper pour jouer avec. Elle se met à rire quand je la chatouille avec ma tignasse. C'est quand même mignon un bébé, même si je suis pas du tout pressée d'en avoir.

_Salut princesse !
_...
_Bah répond pas surtout !
_Elle a que 6 mois, elle peut pas te répondre patate !
_Bah... C'était à toi que je parlais en fait !
_Ah ! Désolé je pensais que tu parlais à Lise.
_Bon on la refait... Salut princesse !
_Salut belles fesses !
_Oh tout de suite tu penses au cul toi !
_Chut, parle pas comme ça devant ta fille !

On décide avec Antoine d'emmener sa fille à la piscine puisqu'il ne fait pas trop chaud et que le soleil ne tape plus trop à cette heure-là. Elle s'amuse beaucoup, même si elle reste toujours soit dans mes bras, soit dans ceux de son père. Mais au bout de quelques minutes, elle commence à fatiguer. Antoine sort alors avec elle et s'installe sur un transat avec elle. C'est vrai qu'elle n'a pas fait de sieste aujourd'hui donc c'est épuisant.

_T'as qu'à prendre le lit parapluie qui est en bas. C'est à mon cousin mais met le dehors pour qu'elle puisse dormir.
_Ouais merci, comme ça on reste dans la piscine.

Je décide de sortir à mon tour pour bronzer le temps qu'il l'endorme, ce qui n'a pas l'air gagné puisqu'elle ne s'endort pas malgré la fatigue. Installée sur mon transat, je le regarde se débrouiller tant bien que mal avec sa fille, et rigole fortement à son désespoir.

_Laisse moi faire.
_Bon courage.

Je prend alors Lise dans mes bras et me mets à lui réciter des petites chansons mignonnes en espagnol, et je la voit fermer ses yeux tout doucement, jusqu'à ce qu'elle dorme profondément. Antoine me regarde alors, étonné.

_T'as un don avec les bébés !
_On me dit souvent ça. Bon allez viens on y retourne.