Chapitre 43

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Cette partie est un petit peu dure mais j'espère qu'elle vous plaira, souvenez vous qu'on est maintenant en 2010 !

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Après avoir arpenté les rues de Mexico avec Jamie, Matt, Nick et Alex, il se faisait tard et c'est pour cela que nous prîmes la décision d'aller boire un coup quelque part. Comme nous ne connaissions pas la ville, nous entrâmes dans le premier qui nous paraissait pas mal. A l'intérieur du bar, nous avions l'impression d'être entré dans une ruche. La salle du rez de chaussé grouillait de monde et les serveurs tenant leurs plateaux en hauteur s'affolaient dans tous les sens. Après avoir analysé la situation pendant quelques secondes et après s'être observés, nous décidâmes d'aller dans un autre endroit un peu plus calme. De plus, personne n'avait encore remarqué notre présence. Les rues de la ville commençait à s'animer et il y avait de plus en plus de monde. Ce n'est qu'après avoir parcouru quelques kilomètres que nous trouvâmes un bar à l'ambiance chaleureuse et où il n'y avait pas trop de monde. Enfin comparé au premier. Nous entrâmes donc et nous installâmes au bar, comme au bon vieux temps.

"Et ben fallait vraiment avoir soif, lança Matt une fois assis.

- On était pas pressé ça fait du bien de prendre son temps un peu, ajouta Nick, on a pas arrêté pendant cette tournée.

- C'était quand même génial, puis le fait que tu sois venue avec nous Lisa c'était cool, me dit Jamie.

- J'ai adoré, répondis-je, si c'était à refaire je le referais sans hésiter puis en plus j'ai pu faire pleins d'articles pour le journal."

Nous discutâmes longuement des souvenirs que nous avait procuré cette tournée. J'étais assise à côté d'Alex qui était plutôt d'humeur câline ce soir. Il s'était rapproché de moi pour poser sa tête dans le creux de ma nuque en entourant ma taille de ses bras. Normalement, quand on était avec les gars, il ne se montrait pas aussi affectif mais qui sait, il en avait peut être besoin ce soir là. J'adorais toucher ses mains, ses veines ressortaient légèrement et la sensation de ses doigts entrelacés entre les miens ne me procurait que du bonheur. Bien évidement, les gars commençait à nous charrier des qu'on se rapprochait mais on le prenait plus à la rigolade qu'autre chose. 

Alors que nous étions en pleine discussion, mon téléphone sonna. Je regardai qui c'était : ma mère. Nous ne nous étions pas reparlé depuis notre dispute, ce qui faisait un bon bout de temps. Je pris donc la décision de lui répondre.

"Les gars je dois prendre l'appel, c'est ma mère, je sors."

Je sortis donc du bar et décrochai.

"Allo ?

- Allo, ma chérie ? J'espère que je te dérange pas trop...

- Non, t'inquiète pas. Tu voulais me dire quelque chose ?

- Ma chérie j'ai plus de nouvelles de toi depuis des mois, je me sens tellement coupable de t'avoir caché ça..."

Ma mère continua d'expliquer les raisons de son appel alors que j'aperçus un groupe de jeune roder vers le bar. Je me tournai légèrement vers le mur. 

"Ecoute Maman, je suis encore légèrement fâchée mais je ne vois pas trop l'intérêt de t'ignorer pour le restant de mes jours. Tu reste ma seule famille et..."

Soudain un des jeunes qui faisait partie du groupe mit son bras devant moi ce qui me fit lâcher mon portable de surprise. Lorsque j'essayai de le ramasser en tentant de l'ignorer, un de ses amis me mis un coup de pied dans le dos, ce qui me fit tomber sur le sol. J'étais terrorisée. L'endroit où je me retrouvais était mal éclairé, c'était juste derrière le bar, ces individus ne parlait pas un mot de français et je comprenais rien de ce qu'il disait. J'étais au sol et les quatre hommes m'entouraient, debout. Il me regardait comme si j'étais leur proie. Je voulais a tout prix récupérer mon portable mais lorsqu'un d'entre eux compris ce que je voulais faire, il écrasa mon téléphone et me regarda en rigolant. Celui qui portait une casquette me prit par la chemise pour me remonter contre le mur. Ma respiration était saccadée et j'avais l'impression qu'ils pouvait entendre mon coeur battre a travers ma poitrine. Je ne savais pas quoi faire, j'étais pétrifiée par la peur et je pouvais à peine bouger. Un qui ne m'avait pas encore touché s'est rattrapé en me tenant par le cou. Il me serrait tellement que je pensais mourrir étouffée. A la limite, j'étais en train de me demander si ce n'était pas mieux que ce qui allait m'attendre. J'ai eu la très mauvaise idée d'essayer de crier mais il me mit la main sur la bouche en me montrant un couteau qu'il avait caché dans sa manche. Ma peur était multipliée, je ne pensais pas ça possible. Alors qu'il se rapprochait de plus en plus de moi, j'avais toujours une main sur la bouche mais je pouvais regarder autour. Je vis une femme arriver et je pensais tout de suite que j'étais sauvée. Mais quand mon regard croisa le sien, elle fit demi tour tant que mes agresseurs ne l'avaient pas vu. J'avais perdu tout espoir. Je ne voulais pas mourir aujourd'hui et je ne voulais pas subir ce qu'ils avaient prévu de me faire mais à quoi bon ? Mon destin était sûrement déjà joué. Je devais faire quelque chose pour essayer de gérer ma peur. Je fermai les yeux et pensai à Alex. Je nous voyais tous les deux, enlacés ou je nous imaginais encore, avec les souvenirs qu'il me restait, parler dans le bar où on s'est rencontrés. Cela ne pouvait pas finir maintenant. Inconsciemment, le fait de penser à autre chose semblait avoir réduit la fréquence de mes battement mais celle-ci reprit vite de la vitesse lorsqu'un des mecs me mit une gifle. Je n'avais jamais reçu une gifle aussi forte. Elle me mit encore une fois à terre et ma tête heurta violemment le sol. Je m'efforçait de rester éveillée si jamais quelqu'un pouvait me venir en aide. Cette idée me semblait presque impossible me je continuais d'espérer encore un peu. L'espoir commença à se dissiper de plus en plus lorsque je reconnus le bruit d'une ceinture qu'on déboucle. Je comprenais ce qui allait se passer, je ne sais pas si c'était une bonne chose de comprendre dans la mesure où cela me terrifiait. J'étais tellement sonnée que je ne pouvais plus réagir. Qu'allait-il m'arriver après que ces quatre hommes se soient servit de moi pour assouvir leurs désirs ?

The Boardwalk - Alex Turner (français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant