Acte III, scène 14

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Suzanne, Auriane

Auriane rentre chez elle. Elle vient de passer le pas de la porte quand Suzanne accourt.

SUZANNE – Mademoiselle ! Vous voilà de retour parmi nous !

AURIANE – Oui. Ces deux semaines m'ont fait le plus grand bien, mais Paris m'attendait. Je ne veux pas laisser aux gens le loisir de m'oublier.

SUZANNE – Comment pourrait-on vous oublier ?

AURIANE – Tu sais, le temps est responsable de bien des maux. Et puis, la mode change si vite qu'en restant un jour de plus en campagne, j'aurai eu l'air de revenir du Moyen-Age.

SUZANNE – C'est bien vrai. Vous êtes-vous bien amusée ?

AURIANE – Oui. Je n'ai jamais connu de vacances aussi plaisantes. Que s'est-il passé par ici ?

SUZANNE – Oh, vous savez, je ne suis pas la première au courant des rumeurs de la cour. Beaucoup de gens sont venus ici vous trouver et ...

AURIANE – Ah bon ? Qui est venu ?

SUZANNE – Monsieur de la Valette, avec sa femme, Madame de Montailleu, Madame de Lorraine, ah ! Et Monsieur de Nemours bien sûr...

AURIANE, souriant – Il est venu !

SUZANNE – Vous en doutiez ? Il vous suit partout Mademoiselle, il est comme votre ombre. Mais ne vous avisez pas de retomber dans ses bras ! Ces semaines étaient censées vous le sortir de l'esprit. Il ne vous apporte que du mal !

AURIANE – Ce n'est pas vrai. Je n'ai jamais été aussi heureuse qu'avec lui. Et puis, en quoi cela te concerne-t-il ? Laisse-moi.

Elle s'éloigne. Suzanne soupire.

L'espoir fait vivre [TERMINÉ]Where stories live. Discover now