Amour contre Honneur

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_________________________Khadre_______________________

-Tu ne sais pas dans quel pétrin tu t'es embarqué en épousant cette garce! Tu sais ce qu'elle a encore fait...
-Hey, Boul yégali! Guiss nga Limou def lidjenti woumako !(Ce n'est pas la peine de continuer, j'en ai rien à foutre de ce qu'elle  a fait)!  Réglez ça entre vous!
Je ne perds pas de temps pour raccrocher. J'en ai plus que marre de ce petit jeu dans lequel on veut m'entraîner. Tata Ndeye a raison, je ne dois plus accepter qu'on me tire ça et là. La sonnerie retentit, je prends quelques secondes pour porter mes chaussures avant d'aller ouvrir.

-Mon cœur, j'espère que vous ne m'avez pas attendu pour le dîner. Me demande ma femme avant de me faire la bise.
Elle avait l'air joyeux, et déployait sans limite ses dents blanches comme de la laine.

**********Deux semaines après *******

________________Adja Thiam_____________

Le téléphone sonnait toujours et personne n'a décroché. Je faisais une deuxième tentative qui cette fois-ci fut la bonne.

-Bonjour Madame Thiam! Je vous appelez pour savoir si la transaction a été effective!

-Bonjour Adja, en effet je viens de recevoir le mail de confirmation. Merci!

-Ah non c'est à moi de vous remercier car vous avez su faire preuve d'allégeance à mon égard.

-C'est tout à fait normal voyons! Je suis sûre que si on avait échangé de rôle vous ferez la même chose pour moi.

-Vraiment merci pour tout, je vous rappellerez sûrement dans la semaine. Et n'oubliez surtout pas, je ne veux pas que mon mari se doute de quoi que ce soit.

-Pas de souci Mme Bâ, au revoir.

Enfin j'ai ôté un poids, la dette de mon mari était ma principale préoccupation depuis que Badjène Penda était sortie. En effet ma belle-mère n'avait rien compris puisque Awa Coumba a abandonné les poursuites sans la prévenir. Mes soucis commençaient à se régler petit à petit. Et je commençais à retrouver la paix dans ma famille, une seule chose me dérangeait, la bonne humeur de mon mari avait été zappé, j'avais beau utiliser mes astuces les plus perverses, j'avais beau porter les plus beaux habits, il ne me regardait presque plus et me disait tous les soirs qu'il était fatigué. Certes son entreprise est en faillite mais je ne pense pas que cela puisse déteindre ainsi sur notre ménage.
Mon heure de pause était presque terminée mais j'appelais mon Boss pour lui demander une heure de plus.
Je m'en allais au restaurant "Press-Café", ma carte de fidélité m'avait permis de prendre du bon "riz iranien" et deux gobelets de Café crème. Puis direction, le bureau de mon mari...

-Bonjour, le bureau de Mr Bâ s'il vous plaît! Demandais-je à la secrétaire.

-Bonjour, aviez-vous pris rendez-vous? Il ne reçoit que sur rendez-vous!

-Je ne pense pas avoir besoin d'un rendez-vous pour voir mon mari! Fis-je sur un ton moqueur.

-Dans ce cas retournez l'attendre chez vous, là-bas vous pouvez le voir à votre guise mais ici c'est un rendez-vous ou rien.

-Mais Mademoiselle Mbaye qu'est-ce qui vous prend de parler à ma femme sur ce ton? Intervînt mon mari à ma grande surprise. Elle a le droit d'entrer et de sortir comme elle le désire.

Au delà du Fer et de l'EnclumeWhere stories live. Discover now