Plus rien ne va plus dans la vie d'Adam depuis qu'il a rencontré Thomas. Ils n'ont plus d'option, leurs choix n'en étant plus vraiment. Qui sont leurs alliés, leurs ennemis ? Entre amour et trahison leur futur promet d'être encore malmené.
Cette fic...
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Chapitre 17 :
La nuit passa tranquillement, Adam blottit dans les bras de Thomas ou peut-être l'inverse. Ils avaient besoin l'un comme l'autre de se retrouver et de renouer le lien qui s'était affaiblit. Savoir que Jean allait partir bientôt rendait les deux un peu étranges cependant et le blond n'aurait jamais pensé pouvoir éprouver de la peine, parce que c'était vraiment ce qu'il ressentait. Il se doutait bien que ça n'avait rien de définitif, que le garde-fou ne sortait pas de leur vie de façon prolongée, mais l'idée de ne plus le voir constamment lui laissait une sensation inconfortable.
Thomas l'avait mordu plusieurs fois pendant la nuit malgré ce qu'il s'était lui-même juré, à savoir laisser Adam se reposer et au petit matin l'humain était presque plus fatigué que la veille. Ça et le fait d'avoir fait l'amour plusieurs fois. Thomas avait sentit jusqu'au levé du soleil sa marque lui brûler les entrailles et ça n'avait rien eu d'agréable, mais il avait eu la conviction qu'il devait continuer jusqu'à ne plus rien ressentir. Quand il rejoignit Jean dans le petit recoin qui faisait office de cuisine dans la cabane, Thomas avait retrouvé toute sa puissance, il la sentait grouiller partout en lui. Le vampire pouvait maintenant imaginer qu'elle souffrance ça avait du être pour les anciens Crépusculaires, ceux qui avaient été arrachés de force à leur sang-mêlé par les chasseurs.
Jean et lui parlèrent un peu et Thomas ne chercha pas à faire changer d'avis son ami. S'il voulait rejoindre les loups, il en avait parfaitement le droit. Il se doutait également que Jean s'inquiétait sans vouloir l'avouer pour ce Mathéo. Ils n'en avaient jamais réellement parlé ensemble, mais il avait facilement reconnu l'odeur de l'homme quand il l'avait croisé. Elle avait été bien trop de fois présente sur le corps du vampire pour qu'il puisse se tromper.
Thomas avait rapidement compris que Mathéo était une âme-noire parce qu'il en avait déjà côtoyé avant, mais il n'avait ni cherché ni demandé de quel demi-sang il était. Il savait qu'il était puissant, mais pas suffisamment pour se défendre contre une horde de chasseurs et c'était ce qui devait inquiéter Jean. Les hybrides étaient toujours très prisés car ils faisaient des cobayes parfaits.
Thomas avait fait promettre à son ami de le maintenir au courant du moindre soucis avec les loups ou quoiqu'il puisse lui arriver. Jean savait parfaitement que Thomas accourrait à la première lueur de danger parce qu'il était hors de question qu'il laisse quoi que ce soit lui arriver.
« Et n'oublie pas de m'appeler si tu as besoin de moi toi aussi. Je ne veux pas que tu fasses cavalier seul comme tu sais si bien le faire. »
Jean sermonnait légèrement Thomas parce qu'il était le seul à pouvoir le faire, le seul à se l'autoriser également. Le Defender lui sourit sans rien promettre.
« Qu'est-ce que tu vas faire alors ? » Demanda finalement Jean.
« Je vais essayer d'approcher les autres créatures légendaires. »
Adam venait de pénétrer dans la pièce et Thomas lui sourit gentiment, répondant au rapide baiser que le blond laissait sur ses lèvres. Puis il continua à parler alors qu'Adam se servait un café et s'asseyait sur ses genoux. Jean les regarda un moment, appréciant de les voir ainsi. Ils avaient l'air d'un couple tout à fait normal, amoureux et câlins et bien que ça faisait bizarre à Jean de voir Thomas dans ce rôle, il trouvait que ça lui allait bien.
« Quoi ? » Lâcha ce dernier sur la défensive, il avait bien remarqué le regard insistant de son ami.
« Vous êtes mignons comme ça. »
« La ferme. »
« Tu en as qu'en même parcouru du chemin grâce à lui. »
Adam regarda Jean sans comprendre ce qu'il voulait insinuer. Thomas acquiesça juste, il n'avait rien à répondre à ça. C'était vrai, seulement quelques mois auparavant Thomas ne se serait jamais affiché avec un autre homme et il aurait encore plus difficilement avoué qu'il en était amoureux à cause de son passé compliqué et des attaques qu'il avait essuyé. Adam le changeait, en mieux pour la majorité des choses.
Quand arriva le moment où Jean décida de partir, un espèce de flou les enveloppa. Un malaise qu'ils n'arrivaient pas à atténuer. Thomas avait baissé la tête alors que son ami était debout dans le salon, attrapant son sac avec ses affaires dedans. Adam savait parfaitement ce qui se passait et il était le seul à pouvoir arranger les choses. Il soupira en levant les yeux au ciel.
« Vous pouvez vous dire au revoir qu'en même. »
Adam les trouvait un peu ridicule mais il comprenait pourquoi ils n'osaient même pas s'approcher l'un de l'autre. C'était à cause de lui. Thomas était appuyé sur le dossier du canapé et il se mordait la lèvre discrètement. Il avait tellement galéré avec la jalousie d'Adam -qu'il pouvait malgré tout comprendre- qu'il ne voulait pas risquer de tout foutre de nouveau en l'air. Il ne fit pas un geste mais Jean ne pouvait pas partir comme un voleur, pas alors qu'il sentait entre eux un fossé se créer. Quand il prit Thomas dans ses bras et que celui-ci répondit automatiquement à son étreinte, Adam les regarda sans rien dire. Son amant semblait presque fragile ainsi, assit sur le dossier du canapé, son visage dans le torse de son ami qui le serrait fortement. Les cheveux détaché de Jean les cachaient presque mais Adam ne s'en souciait pas, il n'avait pas peur. Rien n'avait vraiment changé, mais rien n'était réellement comme avant non plus.
Le moment était étrange, comme des adieux, et l'humain n'aimait pas ça. Il s'approcha des deux autres et tira sur l'épaule de Jean sèchement.
« Qu'est-ce qui se passe ? »
Il semblait furieux et il fronça les sourcils alors qu'il comprenait qu'on lui cachait quelque chose.
« Dite le moi ou je fouille dans son cerveau ! »
Il aurait pu le faire sans demander mais il préférait avoir des explications, et puis il devait avouer qu'il ne maîtrisait pas encore parfaitement ses dons. Il pouvait fouiller et tout prendre les souvenirs qui se trouvait dans l'esprit de Jean mais il lui faudrait peut-être du temps avant de tout analyser et tout classer. Trouver ce qu'il recherchait pourrait lui prendre jusqu'à plusieurs heures et il n'avait pas envie d'être patient.
« Pourquoi vous faites comme-ci c'était la dernière fois que vous vous voyez ? »
Jean hésita un instant, mais ça ne servait à rien de cacher quoique ce soit à Adam, il finirait par le découvrir et il leur en voudrait sûrement encore plus après. La colère et la rancune du sang-mêlé n'étaient pas des choses qu'il voulait encore provoquer.
« Je vais essayer d'éradiquer les chasseurs qui sont les plus proches des Alpha. »
À suivre...
PS : Pour celles et ceux qui ne comprendraient pas l'histoire de Mathéo et des hybrides, rendez-vous sur mon autre fiction "La prophétie des chasseurs : les opposés"
