•46• La prison

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Je sors de la station de métro, j'étais à présent à Manhattan, près de la prison principale.
J'avais le coeur serré, quelque part je m'en voulais d'être partie sans rien dire à personne.. Finalement je ne sais pas si j'arriverai seule à parler sans pleurer.

J'entre dans le bâtiment, des policiers éparpillés un peu partout dans le hall discutaient, buvaient des cafés et parlaient de leur job j'imagine.
Je m'approche timidement de la secrétaire qui tapotait son clavier machinalement.

Elle lève les yeux vers moi et étire un sourire.

"Bonjour. Commence t'elle.

-Bonjour.. marmonnais-je.

-C'est pour une visite?

-Euh.. Ou.. Oui.

-Attendez..."

Elle réfléchit et pianote à nouveau.

"Votre âge ? Demande t'elle.

-J'ai 17 ans.

-Vous avez un papier, ou éventuellement votre carte pour le démontrer ?"

J'aquiesce et farfouille dans mon sac pendant quelques secondes.
Je lui tend ensuite ma carte d'identité et elle me la rend presque aussitôt.

"Très bien. Qui souhaitez-vous voir?

-Hum.. Laura Steven.. bredouillais-je.

-Oh.. Vous lui ressemblez. Remarque t'elle. Vous êtes sa fille?

-Non je suis sa nièce.. Mais c'est elle qui m'a élevé..

-D'accord.. Je vous transfère un policier pour vous accompagner jusqu'à la salle".

J'hoche la tête et quelques minutes après un homme de la quarantaine s'avance vers moi et me sers la main.
Il avait une poigne d'enfer et était très musclé. Ses épaules étaient plus large que la longueur de mes jambes..

"Venez je vais vous amener à la salle.

-Ok".

Je le suit dans les couloirs du bâtiment.
Penser que ma tante est enfermé là dedans quelque part me fait un mal de chien.

Il pousse une double porte qui mène à une grande salle.
Elle était coupée en deux par une immense vitre en verre. Il y avait déjà quelques personnes assises, certaines pleuraient, certaines se réjouissaient de revoir leurs proches.
De l'autre côté de la vitre il y avait plusieurs autres doubles portes, chacune avec une alarme et un code de sécurité.
À pas mal d'endroits la vitre était trouée, en face il y avait des chaises, des menottes et des gardes armés.

L'homme qui m'avait emmené jusque là m'invite à m'asseoir et me signale que ma tante ne tarderait pas à arriver.
L'angoisse monta en moi, non, je ne suis pas prête, je ne m'en sens pas encore capable.
Je ne peux pas affronter la réalité et je le sais, je ne suis qu'une mauviette.

J'allais me lever et partir mais les grandes portes en face s'ouvre sous quelques «bip» sonores et machinés.

Je n'eu pas besoin de tourner la tête pour la reconnaître.
Ses longs cheveux blonds similaires aux miens pendaient le long de son corps.
Elle n'était pas maquillée comme elle en a l'habitude. Non, mais elle était quand même magnifique.
Je ne pense pas que les détenus sois si mal traités que ça.

Elle me fit un énorme sourire et accouru dès que le garde la lâcha.

"June! Mon amour!"

Elle se jette contre la vitre et s'assoit en face de moi.
J'avais si honte de ne pas être venue plus tôt...

This GirlWhere stories live. Discover now