Annabelle et le Sultan

Chapitre 11

Nous arrivons devant le restaurant. Il se trouve sur une péniche. Il est vraiment très bien caché. Lorsqu'on est devant la péniche, on ne dirait pas un restaurant. Je sens qu'on va vraiment être bien tranquille dans ce restaurant.

- Votre Majesté, suivez-moi, je vais vous conduire à votre table.

Karim me prends la main et nous suivons le mettre d'hôtel vers notre table. J'adore cette sensation d'avoir ma main dans la sienne.

Nous arrivons à notre table. Alors que le maitre d'hôtel s'apprêtait à tirer ma chaise pour je puisse m'assoir, Karim prend sa place. Je le remercie en le gratifiant d'un grand sourire. Le serveur arrive vers nous pour nous donner les menus ainsi que la carte des vins.

- En plat du jour, nous vous proposons un risotto de Saint Jacques  avec des cèpes et de la truffe noire.

- Merci pour l'info Lionel.

- De rien votre Majesté.

- Eh bien, votre Majesté, on dirait bien que tu es connu partout. Ce n'est pas dérangeant au bout d'un moment.

- Ma douce, je suis né dans ce milieu, donc je n'y fais plus attention depuis le temps. Alors, que veux-tu prendre.

- Je pense que je vais me laisser tenter par le plat du jour. J'ai un faible pour les Saint Jacques.

- Huuummmmm, moi je crois que je vais prendre le homard.

- Tu seras mignon avec le bavoir qu'il faut mettre lorsqu'on prend du homard.

- Ne serais-tu pas en train de te moquer de moi ma douce.

- Juste un tout petit peu.

- Au lieu de te moquer de moi, dis-moi ce que tu veux boire?

- Surprends-moi. Et n'oublie pas l'eau.

- Très bien alors je vais choisir.

Une fois que le serveur a pris notre commande, je raconte à Karim mes avancés sur le livre touristique sur son pays. Lorsque je lui raconte, un immense sourire se dessine sur son visage.

- Tu es vraiment passionné par ton travail.

- Oui, tu as raison. J'adore mon travail. Et toi, ce n'est pas trop barbant le travail d'un souverain?

- Eh bien, je dois avouer que parfois j'amerais être normal. Mais j'aime mon peuple. Je fais tout pour lui venir en aide.

- Ton peuple doit vraiment t'aimer.

- Le règne de mon père a été dur pour le peuple. Il y avait des attaques de rebelles et mon père a été assez cruel concernant le sort des rebelles capturés. Le peuple était divisé en 2 parties : ceux qui étaient pour une punition dure contre les rebelles et ceux qui voulaient un peu de clémence à leur encontre.

- Ça a dû être dur de prendre sa suite.

- Mon père voyant que le peuple commençait à être en colère contre lui a décidé d'abdiquer. Je dois d'avouer et sache que tu seras la seule à le savoir, j'étais terrorisé à l'idée de monter sur le trône.

Je le regarde avec une grande compassion et je tends la main pour lui caresser la joue.

- Je trouve que tu te débrouilles très bien. Ton peuple doit vraiment t'aimer et t'admirer.

- En tout cas, je fais tous pour.

Le serveur arrive avec nos plats. Je me retiens de rire lorsque le serveur met à Karim le fameux bavoir spécial homard. Une fois le serveur parti, Karim me regarde avec un drôle de regard, comme s'il allait m'engueuler.

- Dis donc ma douce, c'est mesquin de se moquer d'un pauvre et honnête homme.

- Je suis désolée Karim mais ça fait bizarre de voir un homme aussi beau que toi avec un bavoir. Mais, je ne voudrais pas manquer de respect à un sultan.

- Ma douce, la seule chose que j'ai retenu c'est que tu me trouvés beau.

Et là, je deviens toute rouge. Je voudrais me faire toute petite et disparaître. Oh la honte.

- Tu n'as pas à avoir honte ma douce. Moi je te trouve magnifique. Et heureusement que tu ne peux pas lire dans mes pensées. Sinon tu serais vraiment mais vraiment mal à l'aise.

- Je crois que je ne veux pas savoir.

Ses yeux se remplissent de tristesse.

- Oh, pardon Karim. Je ne voulais pas te faire de la peine. S'il te plaît, pardonné - moi.

Tout d'un coup, il a un regard malicieux et un immense sourire.

- Je t'ai eu ma douce.

- Oh mon dieu. Tu es vraiment horrible de jouer comme ça avec moi.

- Tout à l'heure dans ma voiture, tu m'as fait le même coup. Il fallait que je me venge.

- OK, je comprends.

Nous mangeons traquillement notre repas. Une fois notre plat fini, nous commandons les dessert. Karim opte pour un tiramissu aux speculos, et moi j'opte pour un moelleux chocolat - framboise.

Nous finissons tranquillement, puis nous partons en direction de ce fameux spectacle. Même si je ne sais toujours pas de quoi ça va parler.