Jeunesse lève-toi

1. Nouveau départ.

Laissant sa plume virevolter sur son calepin, Zoé se sentait bercée par la mélodie du papier, doucement frotté par un vieux stylo encre coulant. Ses idées se mêlaient, l'enlaçaient, se confondaient dans un rythme effréné tandis que ses yeux commençaient doucement à se refermer sur ses textes.
La jeune adolescente décida donc d'abandonner son petit calepin dans une peluche mutilé, seule source de secrets dans sa petite chambre, et repartir à la conquête du rêve, dans son lit cette fois-ci.

Bien que sa nuit fût courte, Zoé n'eut aucun mal à se lever. Elle avait programmé un réveil pour deux heures du matin, une première pour elle. Elle ne prît pas le temps de déjeuner convenablement, et fonça droit dans la salle de bain se préparer, pour cette journée toute nouvelle qui allait enfin colorer le reste de sa vie.
Son sac, préparé la veille, ne demandait qu'a l'accompagner aujourd'hui.

Il était trois heures désormais, Zoé se glissa hors de sa colocation, sans bruits, et marcha enfin en direction du centre-ville.
Les rues, habituellement bondées, ne manifestaient à cette heure ci que des cadavres ambulants d'ivrognes ayant bu toute la nuit. Elle arriva alors à l'intersection de trois petites rues, et se mit à attendre durant un quart d'heure, assise seule sur un banc. Elle savait qu'elle avait l'air toute fragile toute petite dans la nuit noire, sujette aux agressions, pourtant elle n'avait pas peur.
Ses deux amis arrivèrent à leur tour, également munis d'un sac à dos.
Ensemble, ils s'en allèrent vers une direction aléatoire, une seule pensé en tête : la Liberté.

À peine six kilomètres plus tard, la bande fît une pause près d'un bois. Il devait être 4h30, ou plus. Le soleil estival se levait au travers des cimes de grands sapins, laissant ses rayons poignarder le vert feuillage des conifères. Zoé, Isak et Charlotte se connaissaient depuis ce semestre seulement mais un lien fort les reliaient. Chacun se battaient pour une ou plusieurs causes, et chacun éprouvaient un besoin de révolte.
Ils venaient de prendre une pause, et déjà ils se remirent en route. Ils arrivèrent dans une clairière, bordé par des forêts aux allures profondes. Les jeunes y installèrent leur campement provisoire et allumèrent un feu pour s'y réchauffer.

Après histoires et récits légendaires, chacun alla se coucher, près à vivre plus intensément chaque minutes de leurs vies.