partie 1

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Je n'en pouvais plus de ces regards braqué sur moi, de ces gens qui me regardaient avec l'œil moqueur. Non! Je n'en pouvais plus.

Toute la classe aujourd'hui était rivée vers moi. Personne n'avait l'air d'écouter les explications du prof. Moi même je comprenais rien. Mes yeux à moi était rivés sur la chaise qui était près de moi, cette place ou s'asseyait Aby , ma meilleure amie, ou devrais je dire ex  meilleure amie. Aujourd'hui elle s'est assise juste derrière moi avec les autres filles. J'entendais leur ricanement sûrement porté à mon égard.

Pour la énième fois le prof appela au silence et cette fois les murmures s'arrêtèrent.

Enfin la cloche retentit, arrêtant ainsi les cours. Il était midi.

Je me suis levé de mon siège pour m'avancer vers Aby. Je voulais lui demander si elle rentrait avec moi, comme elle le faisait durant ces trois dernières années, mais pour réponse je n'ai eu qu'un " non" sec et qui est sorti comme un vomi. Elle m'a laissé là immobile et est sorti.  Je me suis retournée pour prendre mon sac et je suis sortis.

Dans la cour j'avais l'impression d'être une bête de foire, les gens me regardaient puis ricanaient a haute voix comme pour me narguer. J'ai pris sur moi et d'un pas ferme j'ai rejoint ma voiture qui était garée devant la porte de l'établissement.

J'étais entrain de chercher mes clefs quand des journalistes se jetèrent sur moi  en faisant des photos et à me poser des questions. Rapidement j'ai réussi à ouvrir la porte et j'ai démarré.

Maintenant ils me suivent jusqu'à mon école. Ils ne se lassent pas de s'immiscer dans la vie des gens et de puiser jusqu'au moindre recoin.

J'ai dû m'arrêter un instant sur le bas côté car mes larmes me brouillaient les yeux. J'ai repris le chemin après avoir essuyé mes larmes. Devant la maison, je retrouve deux journalistes qui étaient assises sur le capo de la voiture de ma mère. Quand ils me virent garer la voiture ils se sont avancés vers moi.

- on peut vous parler mademoiselle ? Juste une question. Me quémande l'un des journalistes.

Je fis la sourde et je me dirige vers la porte que j'ai fermée derrière moi. La maison semblait vide . je me suis dirigé vers ma chambre quand j'entendis des soupirs, des pleurs que l'on étouffait. C'était ma mère, depuis que cette tragédie nous est tombée dessus, elle ne faisait que pleurer, mais cela servait à quoi de pleurer? À rien si ce n'est que d'approfondir notre douleur. Je me suis dirigé vers sa chambre et je la retrouve recroquevillée sur elle même.

- maman arrête de pleurer s'il te plaît.

Elle voulait parler mais elle a fait sortir de sa bouche que des sons inaudibles.

- je t'en pris maman arrête.

Elle continuait de plus belle. Je suis vite sorti de la chambre car je ne voulais pas pleurer. Je n'en pouvais plus.

Cela faisait une semaine que mon père était en prison. Il a était accusé d'escroquerie, de détournement de fonds. Il était directeur  exécutif dans une haute entreprise d'import et d'export.

Ce jour où la police est venu chez nous c'était la pire journée que j'ai eu à vivre. Ils sont entrés en trombe et faillirent même fracasser la porte.  On était en train de prendre le petit déjeuner avec ma mère mon père et mon frère. Les policiers lui ont lit ses droits avant de l'embarquer sous les yeux moqueurs de nos voisins.

Une semaine, une semaine que ma mère ne partait plus travailler car elle passait son temps à pleurer, rien que pleurer. Mon frère lui se tuait dehors pour trouver un bon avocat et moi? Moi cela faisait une semaine que j'ai pas vu mon père.

Mon père cet homme que je prenais pour mon idole, comme l'homme le plus parfait. Je ne pouvais croire qu'il avait fait ce dont on l'accusait je me sentais réticente car je me disais qu'il y'avait une possibilité.

Lasse de réfléchir je me suis assoupie pour ainsi chasser ces soupçons à l'égard de celui qui m'a engendré. Car il ne pouvait pas faire ça, ça ne pouvait pas être lui.

Mon frère m'a fait sortir de force de la maison. Il dit que je devais aller voir papa. Mais moi je voulais pas. Je ne pourrais pas le regarder en face mais mon frère était aussi têtu que moi. J'avais pas le choix.

Arrivés, devant la maison d'arrêt je trainais les pieds et en mon fort intérieur je priais que l'heure des visites soient passé.

- Kiné dépêche toi arrête ça WAY.

- OK OK je viens.

On est passé devant un garde qui nous a fouillé avant de nous laisser passer. Par la porte j'aperçevais mon père assis devant une table. Je voulais rebrousser chemin quand Bocar pris mon bras et me poussa a l'intérieur. Le traitre il m'a laissé entrer seule. J'avançais vers mon père et je pris place devant lui. Une minute de silence passa avant qu'il me parle.

- merci d'être venu ma fille. Comment tu vas ?

- je vais bien.

- et ta mère elle va comment.

- toujours entrain de pleurer.

- je suis désolé de vous faire subir tout ceci. Cava bientôt terminer, je suis innocent et le procureur ne tardera pas à s'en rendre compte.

J'avais les yeux rivés sur la table. Il prit mes deux bras, ce qui m'a fait sursauter, et les serra fort.

- je sais que tu souffre et que tu as du mal à me croire mais je te jure que je n'ai rien à voir avec ce dont on m'accuse. Je veux juste que tu me crois. Il faut que tu me croîs. J'ai besoin de ton soutien.

Mon père parlait en pleurant et j'eus une descente de douleur. À ce moment je me disais que mon père ne pouvait pas être responsable de cette escroquerie un homme droit comme lui. Ce n'était pas lui.

- je te crois papa.

Oui je le croyais mais je ne pouvais plus le regardait pleurer. Il avait l'air si faible. Je me suis levé et suis sortis du parloir en faillant bousculé mon frère. Je suis sortis de cet endroit et suis monté dans la voiture pour attendre Bocar.

Mon père n'avait pas sa place ici, c'était injuste. Pourquoi le garder ici alors qu'il était innocent ?  Et son avocat il faisait quoi ?
Je m'en voulais de ne pas être venue lui rendre rendre visite tout ce temps. J'ai même crû qu'il était coupable. Mon père !

Les caprices du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant