chapitre 4

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Comment ont-ils pu prendre cette photo ?! C'est drôle pourquoi mon téléphone ne sonne-t-il pas, hein ? Aucun reporter ne l'a vu à la Une ? J'en reviens pas ! Qui est le photographe que j'aille le butter !

- Je m'excuse... C'est de ma faute, lance Kaylee.
- À qui le dis-tu, hein ?!

Elle reste sans voix. C'est quand même pas moi qui aie voulu aller dans ce bas quartier !... Merde ! Quel con, c'est moi qui suis allé de moi-même, elle ne m'avait rien demandé. Saleté !

- Oublie ça... C'est mon problème, dis-je.
- M...
- Non, ce n'est pas le moment de chialer, j'suis à cran, ok ?
- Ok.

Voilà que mon portable sonne. Je me disais que ce n'était qu'une question de temps avant qu'un sale fouineur vienne me demander ce qu'était cette photo.
Tiens, c'est le numéro de ma compagnie.

- Grace ?
- Bonjour, M. Smith. J'ai vu la photo dans le journal.
- Et puis ? je demande impatient. Que vas-tu me dire ?
- Vous oubliez parfois qui je suis, pourtant cela fait longtemps qu'on se connaît.
- Où veux-tu en venir ?
- J'ai appelé les médias et vous avez une conférence de presse à 13heures. C'est à vous maintenant d'arranger ça, c'est le plus que je pouvais faire.
- Hn... Merci, Grace...
- De rien. En tant que votre secrétaire, je peux bien faire cela pour vous. À plus tard.
- C'est ça.

Je raccroche.
Conférence de presse. Je hais ce genre de chose, mais je n'ai pas le choix pour que ma compagnie garde une bonne image et moi de même. J'imagine que tous mes rendez-vous sont suspendus pour aujourd'hui. Tous les actionnaires doivent attendre pour ne pas ternir leur réputation en s'engageant avec moi. Quel merdier !
À ce moment, Kaylee se dirige vers la porte.

- Où t'en vas-tu ?
- Je vais être en retard en cours et je crois que nous ne devrions pas être vu ensemble pour l'instant...
- Tu y vas à pied ? je demande perplexe.
- Je n'ai pas trop le choix. Puis, ne t'inquiète pas, je ne ferai pas la même erreur deux fois...

Elle passe une main dans ses cheveux, nostalgique. Je ne sais que dire. Ces cheveux avaient l'air assez précieux à ses yeux. Je soupire. Malgré ce qui m'arrive, je peux bien être un peu gentil. Et puis, c'est ma fille...
Je me tape le front à cette remarque. Je n'arrive pas à m'y faire.

- Ça va ? fait-elle, interloquée.
- Hn. Allez je vais te conduire au L.N.Y
- Mais... Les photographes, s'ils prennent d'autres clichés...
- M'en fou. Ça ce règlera.
- Hein ?
- Conférence de presse à 13heures.
- D'accord... Merci.

Après avoir passé le seuil de la porte, je la ferme à clé .
Un chance que cet immeuble comporte un stationnement intérieur et qu'il y ait des gardiens. Sinon, mon entrée serait remplie de paparazzis. Faut que je pense à remercier Seth , un jour... C'est grâce à lui si je ne suis pas envahi de fouineur.
Bref, nous sommes dans la voiture direction Lycée de New York.

*

Ils sont tous énervés de me voir. Ou plutôt devrais-je dire, excités. « Ouh ! On veut en savoir plus sur cette fameuse histoire ! » Quelle bande d'idiots de première classe.
Je m'assois devant cette foule de reporters et caméraman.
Une photo, un chahut de problèmes ! Ce n'est pas un peu exagéré ?

- M. Smith ! M. Smith !

Ils crient tous mon noms. J'ai l'impression que ça va être long.

- Calmez-vous, je répondrai à vos questions, dis-je déjà lassé d'être là.

On dirait une bande de chien affamée. Je dirais même que le terme est assez faible. Bon, voilà que ça commence.

- Comment expliquez-vous cette photo, M. Smith ?
- Oui, dans les bas quartiers en plus... Et cette fille ! Que faisiez-vous là avec elle ? questionna un autre homme.
- Eh bien, je commence à dire avant de n'être coupé.
- Est-ce une prostituée ? D'autres images ont été prises de vous et cette fille sortant de chez vous. Ce qui veut dire qu'elle a passé la nuit avec vous.
- Et ensuite, vous l'avez conduit au lycée. Vous « sortez » avec des lycéennes, M. Smith ? lance un femme, plus loin.

Hey , Daddy !Where stories live. Discover now