Chapitre 4

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Il faisait nuit depuis longtemps maintenant. Après être sorti de l'appartement de Naruto, j'ai couru de longues minutes afin d'être le plus loin possible de chez lui. Je ne reconnaissais pas particulièrement ce quartier de Tokyo, alors je ne savais pas trop où je me dirigeais. Les rues étaient vides la plupart du temps mais j'ai tout de même croisé deux, trois personnes pendant le trajet. Heureusement pour moi, elles étaient sur le trottoir opposé au mien. Et puis, ces personnes n'avaient même pas fait attention à ma personne, trop occupé dans ce qu'il faisait : discuter au téléphone, envoyer des sms ou encore écouter de la musique.

J'arrivais devant une immense place sur la quelle trônait en son milieu une grande horloge. Déjà minuit passé, pensais-je en soupirant. Nous étions en milieu de semaine, pas étonnant que les rues soient désertes. Et puis, j'étais dans un quartier de riches et les jeunes délinquants ne trainaient pas dans ce genre de coin.

L'air se rafraichissait. Je me félicitais d'avoir emmené mon sweet à capuche. Non seulement je n'attirais pas les regards mais en plus de cela j'étais relativement au chaud. Enfin, presque. Mais bon, c'est toujours mieux que rien. Je continuais de marcher quelques minutes avant de me retrouver devant une des rivières de la ville. Elle se trouvait dans une sorte de creux, entourée d'herbe fraichement coupée. Un peu plus loin, je pouvais apercevoir un pont, par lequel les passants pouvaient traverser.

Je décidais de me reposer un peu : j'allais donc m'asseoir dans la pente, sur l'herbe. L'eau était calme, tout comme les battements de mon cœur. Et soudain, je devins nostalgique... Je me mis à repenser à tous ces derniers évènements. J'étais entré dans la vie d'un homme dont je ne connaissais rien, tout comme il était entré dans ma vie. Je ne m'étais jamais senti aussi bien qu'avec Naruto... Mais à l'inverse, je n'ai jamais été qu'un fardeau pour lui. J'ai envahi son espace vitale, je me suis imposée dans son appartement. Je l'ai empêcher d'être avec sa meilleure amie, je l'ai inquiété.

Je l'ai même contraint à affronter mon père... Si j'étais resté à l'hôpital, rien de tout cela ne serait arriver. Si j'étais resté à l'hôpital, peut-être que je me serais laisser mourir... Si j'étais resté là-bas, je ne serais surement déjà plus de ce monde...

Les larmes me montèrent aux yeux. J'avais beau essayer de me mentir, au fond de moi, je savais pourquoi Naruto était le seul à pouvoir m'approcher. Lorsque je l'ai vu la première fois, lorsqu'il m'a sauvé de cet endroit sinistre, mon cœur s'est remis à battre pour la première fois depuis six mois. Avant cela, j'étais comme morte, vide d'émotions... Et sa présence a réveillé des sentiments que j'avais enfouit au fond de moi.

Mon cœur et mon corps avaient déjà changé à son contact. Rien qu'en posant sa main sur ma joue, le jour où il m'a sauvé, m'a permis de me retrouver. Puis, la deuxième fois, quand il est venu à l'hôpital, et qu'il ma prise dans ses bras, mon cœur s'est emballé. Je ne peux pas vraiment l'expliquer, c'est un phénomène très étrange quand on ne l'a jamais vécu... Mais... Je crois bien que c'est ce qu'on appelle le coup de foudre...

Je me sens en sécurité quand il est là, j'ai envie de sourire, de le toucher, de rester près de lui... J'aime le voir sourire, j'aime le faire rire. Je déteste quand il culpabilise par ma faute, et je suis triste lorsque lui l'est aussi. Je me sens également impuissante et démunie lorsqu'il est furieux... Je ne veux pas qu'il soit triste ou en colère par ma faute. Je ne veux pas être un poids pour lui. Si le libérer de ma présence le rend plus heureux, alors je m'éloignerais autant qu'il le faudra.

Face à toutes ces pensées, je réalisais soudain mes véritables sentiments. J'écarquillais les yeux, n'arrivant pas à y croire. Je suis tombée amoureuse de Naruto Uzumaki. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, et des sensations étranges se faisait sentir dans le creux de mon ventre. Le coup de foudre, hein ? C'est comme ça que l'on définissait un amour naissant instantanément. Parce que oui, en-dessous de vingt-quatre heures, je considérais que c'était instantané.

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