Chapitre III

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- Mais enfin, Adam, pourquoi elle ne se réveille pas à la fin.

-Je ne sais pas, j'ai peut-être mis trop de produit pour l'endormir. 

- Imagine elle est morte

- Dis pas n'importe quoi, Laura.

Mes paupières était si lourdes que je n'arrivais pas à les soulever. Mais cheveux me chatouillais les joues, j'aimerai les dégager mais je ne peux pas. Mes mains et mes bras ne m'obéissaient pas. Je les tirai de toutes mes forces mais rien n'y faisait. Quand enfin j'ouvrai les yeux, un lumière blanchâtre grilla mes rétines. Je les refermai aussitôt. J'essayais de me cacher mes yeux mais mes bras ne répondaient toujours pas. Je tentai une nouvelle fois de les ouvrir et après quelques secondes ils s'habituèrent à cette lumière agressante.  Je découvrai alors trois individus devant moi. Une fille, les cheveux blonds long jusqu'aux épaules, de fines lèvres, un nez pointu. Elle portait une sorte de combinaison bleue nuit. A ses côté se tenait un jeune homme, cheveux châtains qui partaient dans tous les sens, aux yeux bruns, plutôt baraqué, il me rappelait vaguement quelqu'un. Le dernier se tenait dans l'ombre, je n'arrivais pas bien à le distinguer mais quand il s'approcha , je reconnus  ses cheveux noirs ébènes et ses yeux vert hypnotisant. L'homme du bal au poignard. J'essayais de reculer mais je découvris avec horreur que j'en étais incapable. Mes poignet étaient attachés entre eux à une chaîne au dessus de ma tête  celle-ci reliée au mur.  Je tirai de toute mes force mais rien ne se produit.

- Regardez, la princesse est réveillée, annonça la fille, Laura, un sourire narquois aux lèvres.

-Enfin c'est pas trop tôt, souffla le châtain, Adam

- Qui êtes vous ? Qu'est ce que vous voulez ? ,ma voie était pâteuse, un gout affreux dans ma bouche apparaissait. 

- C'est nous qui posons les questions, toi tu la fermes. 

C'était celui aux cheveux noirs qui venait de parler. Son ton était cassant et menaçant mais sa voie était suave presque séduisante. Il imposait le respect. Mais je m'en fichais, je voulais savoir ce qui se passait. 

- Je veux savoir ce que je fais ici. dis-je prenant un ton ferme.

Cela ne plut pas du tout au jeune homme. La seconde d'après il était à quelques centimètre de mon visage, je pouvais sentir son souffle sur mes joues. Il encercla mon cou des ses mains et serra. 

- Tu n'es pas en position d'exiger quoi que ce soit, princesse, tonna-t-il

Je commençais à paniquer, je ne parvenais plus à respirer. Alors que des larmes de détresse se formaient des les coins de mes yeux, il déserra son emprise. 

- Tu m'a bien compris ? 

Je ne pus que hocher la tête. Il  s'éloigna et rejoignis ses acolytes qui avaient assister la scène sans bouger.Il s'installa sur une chaise non loin de là que je n'avais pas encore remarqué. La fille me regardais toujours de haut avec ce sourire qui ferait froid dans le dos à n'importe qui. Adam s'approcha. 

- Voilà ce qu'on veut. On veut le remède. 

Ma salive se stoppa dans ma gorge, je crus m'étouffer. Je pris alors ma voie la plus neutre possible. 

- Quel remède ? 

Adam jeta un regard derrière lui. Je remarquai alors l'inconnu aux cheveux noirs se crispait. Ses jointures aux mains blanchirent. Il se leva d'un bond.

- Ne fais pas l'idiote avec nous. On n'y croit pas du tout à votre histoire de miraculé. Ton père a guérit et on pense qu'il a trouvé un remède mais qu'il ne veut pas le divulguer.

- Pourquoi ferait-il ça 

- Parce qu'il veut le garder pour lui, et que ça l'arrange bien de se faire passer pour un dieu aux yeux du peuple. 

- Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler.

- Oh vraiment, la fille s'approcha de moi telle un lionne devant sa proie, tu es sur ? Je suis certaine que tu es au courant, la princesse chérie à son papa, doit bien être au courant, non?

Sans que je m'y attende, elle agrippa mes cheveux et les tira en arrière. Un cris m'échappa.

-Ecoute, princesse, cracha-t-elle, ici tu n'es pas dans ton palais entouré d'une dizaine de serviteurs. Tu es dans la vraie vie. Celle où on souffre, où on travaille. Mais on ne dirait pas non contre une petite aide. Beaucoup personne payerait très cher pour ce remède. Alors tu vas nous dire ce que l'on veut savoir, je te jure que tu vas nous le dire. 

-On te laisse réfléchir  reprit Adam

Tous les trois se dirigèrent vers une porte coulissante dans un coin. Pas un regard, ils me quittèrent comme si de rien n'était. C'était incroyable. Il y a quelques heures à peine j'étais vêtue d'une magnifique robe, que je ne portais plus d'ailleurs. On m'a changé ? Qui sa ? Je ne préférai ne pas y penser. Je portais à présent un pantalon noir taille haute et un pull col-roulé noir aussi. Je dansais à mon bal d'anniversaire mais me voilà ici, attachée, retenue prisonnière par je ne sais qui. La Résistance ? Non, ils paraissent trop jeune, on dirait qu'ils avaient mon âge peut être plus. Mais j'étais sûre d'une chose, je ne savais pas pourquoi ils avaient besoin d'argent, mais ils étaient prêt à tout. Jusqu'à enlever la princesse ! S'ils se faisaient attraper, ils seraient condamnés à mort. Mon père avait sans doute remarqué ma disparition. Il a du envoyer une armée à ma recherche. C'est obligé ! Dans quelques heures, quelques jours tout au plus je serai libre et reprendrai ma vie au palais...

A qui vais-je faire croire ça. Mon père n'en avait rien à faire de moi, tout ce qui l'intéressait c'était mon don. Et si un jour je disparaissais, il utiliserai le plan B. Celui qu'il a prévu depuis des années. IRIS. Toutes ces années à me sacrifier pour ma sœur, n'auraient servi à rien. Je haïssais ces personnes, tout ceci pour de l'argent. Je les détestais à un tel point. Ils ne comprenaient pas à quel point ils détruisaient tout.  Mon père n'enverrai personne pour me sauver ou alors une petite escouade de rien du tout. Je ne pouvais compter que sur moi même. Et le temps était compté, plus je restais ici, plus il faisait du mal à ma sœur. Je devais partir, me sauver au plus vite, et j'étais prête à tout. Mais eux aussi.




La GuérisonWhere stories live. Discover now