Prologue.

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Le pouvoir à des significations bien différentes pour chaque personne, mais pour certains, c'est le papier comportant un visage et des séries de chiffres qui vient en premier : l'argent. Cet outil est à la fois bon et mauvais. Il permet d'avoir du confort, de se procurer ce qu'on désire et de s'affirmer dans une société matérialisme. Une société où les gens sont classés dans des classes sociales influencé par leur revenu. Ces classes sociales qui permettent d'avoir du pouvoir ou d'être méprisé. Ceux qui ont le pouvoir sont prêt à tout pour le garder, certains sont même prêt à commettre les actes les plus sombres. Certains préfèrent être des requins en diplomatie, et d'autres les méthodes plus drastiques, comme acheter des êtres humains pour servir de main d'oeuvre peu coûteux.

Mboutu faisait partie de ces malchanceux. On les avait achetés à cause de leur physiologie, mais leur couleur de peau était l'excuse pour éviter de se sentir coupable. On était en 1800 et les gens avaient toujours des préjugés, ils étaient pour la plupart ignorants. Ils considéraient les noirs comme des bêtes. Ils étaient de parfaits travailleurs à cause de leur carrure imposante, leur force et leur résistance au soleil. Ils étaient méprisés par la société, ils étaient inférieurs. Personne ne les défendait à part eux-mêmes. Personne ne s'est opposé quand on les a achetés comme de vulgaire matérielle. Tous les pays n'étaient pas en faveur de cette pratique, mais personne n'a fait de réel action pour s'y opposer. Après tout, ils n'étaient que des mains d'œuvres bon marchés.

Cela faisait plus d'un mois que Mboutu se trouvait à bord d'un négrier. On l'avait arraché au Sénégal en échange de quelques de tissus, de fusils et de l'eau de vie. Et maintenant, il se trouvait au milieu de la mer, attaché, assoiffé, affamé et fatigué. Les esclaves autour de lui étaient dans le même état. Ils étaient par-dessus tout en colère, désespérés et terrifiés. Ils ignoraient ce qui leurs attendaient. Ils étaient loin de leur pays, loin de leurs familles et surtout arraché à leur liberté.

Le jeune Sénégalais savait très bien que son calvaire allait durer. Il n'était plus libre, il n'était plus qu'un esclave. Il ne reverrait plus jamais sa famille et son pays. Il ne ferait que travailler pour son maître. Un travail acharné dans la souffrance, l'humiliation et le rejet. À 23 ans, c'était difficile à imaginer. Il était jeune, libre et bien affirmé sur ses décisions. Il ne concevait pas l'idée d'être l'esclave de qui que ce soit. Il préférait la mort plutôt que la soumission.

Mobutu suivait attentivement ce qui se déroulait sur le navire. Les blancs restaient tout le temps entre eux. Ils surveillaient les esclaves munis de leurs fouets et de leurs fusils. Ils n'avaient aucun remord à leur faire mal. Ils violaient et maltraitaient les femmes. Ils donnaient peu d'eau et de nourriture aux esclaves. Ils ne leurs soignaient pas quand ils étaient malades, ils les jetaient. Ils ne leur donnaient aucun répit, ni aucun repos. Ils étaient traités comme des bêtes.

Après leur capture, il y a eu beaucoup de révolte. Plusieurs clans ennemis se sont retrouvés sur le navire, et ils voulaient régler leur compte. Mais très rapidement, ils ont mis leur haine de côté pour affronter l'ennemi commun. Ils ont essayé de se révolter plusieurs fois, mais ça finissait en bain de sang. Les matelots battaient à morts ou exécutaient certains esclaves. Depuis, les gens n'essaient plus de se révolter.

Mboutu voulait une seule chose, c'était d'être libre de nouveau. Il ne voulait en aucun cas être l'esclave de quelqu'un, il préférait mourir. En pensant à cela, une idée lui vint en tête. Pendant le trajet, plusieurs personnes se sont jetées dans l'océan. La plupart était des femmes violer qui tombait enceinte. Elles étaient prêtes à tout pour empêcher que leur bébé devienne des esclaves. Plus d'une trentaine d'esclaves se sont suicidé de cette façon. S'ils l'avaient fait, Mboutu pouvait aussi le faire.

Alors Mboutu attendit la nuit pour s'échapper. Il ne voulait pas prendre le risque d'y aller alors qu'il faisait encore jour. Le capitaine était prêt à tout pour garder le reste des passagers. Il avait perdu plus d'une centaine d'esclave au total, et il ne voulait plus en perdre. Après tout, il n'avait pas fait ce voyage pour perdre de la marchandise !

Let me break your chains... [bxb, terminé]Where stories live. Discover now