Partie 13

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****Partie13****

**Maréme**

Je me suis réveillée pour me retrouver dans une chambre inconnue. Je regarde ma main où est reliée une perfusion. Je ne n'arrive pas à aligner deux idées cohérentes tant mes souvenirs sont flous. J'en étais là quand la porte s'ouvre sur un médecin qui m'ausculte et en ressortant, il laisse Khadija entrer. Comme un déclic, tous mes souvenirs arrivent en flot et je me rappelle que mon mari a failli me tuer tant il m'a frappé et je regarde la jeune femme devant. Je tâte mon ventre et je rencontre un énorme bandage. Je pose la question qui me brule les lèvres.

Moi : où est mon ...

Je ne peux terminer ma phrase. Alors Khadija vient s'asseoir sur le lit et me prend dans ses bras et là je comprends que j'ai perdu mon bébé. Je continue de pleurer toute les larmes de mon corps.

Moi : il a tué mon enfant. Il a tué mon enfant.

Khadija : certes il a tué ton enfant mais il n'a pas réussi à te tuer. Tu es jeune et tu peux faire d'autres bébés.

Moi : il a tué ce bébé car il savait que ce n'était pas le sien.

Khadija : crois-moi sur parole si je te dis que même si c'était le sien, Khalil se fout de ça. Avec lui j'ai eu deux avortements avant de me décider de le quitter sinon ça n'allait plus être des bébés à tuer mais moi sa femme.

Moi : il n'aurait pas assez de toute une vie pour se repentir car je vais le faire regretter de prendre les femmes pour des punching-balls.

Khadija : ne parle pas sous le coup de la colère, c'est mauvais conseiller. Il faut prendre le temps de réfléchir à ce que tu veux dans ta vie et pour commencer, cherche un certificat médical pour te couvrir. Si jamais les médecins découvrent que tu es la femme du ministre Khalil, ils ne vont plus t'aider.

Moi : tu as vécu ainsi combien de temps ? Je n'en peux plus. J'ai été tellement naïve que je me suis engagée dans un mariage sans amour juste pour accomplir la folie des grandeurs de ma mère et en ce moment, il menace de la mettre en prison car elle lui a emprunté de l'argent dont elle est incapable de rembourser.

Khadija : hum c'est le style de ton mari ma chère. Il te montre le meilleur de lui même et une fois que tu es poings et mains liés, il te montre son visage de démon.

Moi : comment as-tu fait pour vivre avec lui aussi longtemps ?

Khadija : j'ai supporté et lors que je n'en pouvais plus, je l'ai quitté. Je ne lui devais rien donc le quitter était un jeu d'enfant.

Moi : et pourtant ma belle-mère dit à qui veut l'entendre que tu t'es marié avec Khalil par intérêt.

Khadija : en tout cas, lorsque j'ai quitté son fils, j'ai laissé tout derrière moi et aujourd'hui, je ne m'en plains pas. Tu es malade et je suis là à te faire parler comme une pie. Repose-toi et demain, je passerai te voir.

Moi : bonne nuit et merci de s'occuper de moi comme tu l'as fait.

Khadija : ne t'en fais pas. Je connais ta douleur donc je suis la mieux placée pour te comprendre.

**Khadija**

Je sors de l'hôpital complètement abattue. Khalil est un vrai sauvage et rien ni personne ne pourra le faire changer. Je viens d'arriver chez moi quand je remarque que la porte de mon appartement est entrebâillée. Je me rappelle l'avoir bien refermé. Je redescends pour appeler les vigiles de l'immeuble et eux aussi ne savent pas ce qui se passe. Néanmoins, ils m'accompagnent et je trouve tous mes bagages retournés. Je regarde le spectacle complètement sonné mais je ne dis rien. L'autre vigile retourne à son poste et le deuxième m'aide à ranger l'appartement. Je sais que c'est Khalil et il cherche quelque chose qu'il ne trouvera pas ici. Me croit-il assez bête pour laisser dans cet appartement quelque chose contre lui ? Puisqu'il a peur, je vais lui donner matière à réfléchir. Je ressors un moment pour aller dans un lieu où je vais rarement et je quitte cinq minutes après avoir pris ce que je suis venue chercher. Je trouve le serrurier que les vigiles ont appelé pour moi à l'œuvre. Il termine de changer les clefs de l'appartement et des chambres et je le paie. J'allume mon ordinateur portable qui e me quitte pratiquement pas et je me connecte pour envoyer à un ami journaliste people le fichier. Il me rappelle pour me dire que c'est en ligne dés qu'il l'a reçu.

Vengeance dans l'ombreWhere stories live. Discover now