Le dé mystérieux

Jusqu'où cela ira ?

Je revins à moi, le dé était dans sa boîte. Je le saisis et l'observa, il restait deux faces sur lesquelles je n'étais pas tombé. Je le lançai alors et tombai sur la face « T ».

La tête commençait à me tourner puis je me retrouvai à nouveau plongé dans un nouveau décor: une chambre d'adolescente. Une fille rentra et claqua la porte d'un air énervé. Je pus voir inscrit sur sa porte les lettres formant le mot : Tatiana, avant qu'elle ne claque. La fille tapa violemment dans une étagère de sa chambre...le temps se suspendit...un dé tomba...l'étagère vacilla et tomba lourdement sur la jeune fille. Je vis du sang et des feuilles qui virevoltaient, je restais muet, interdit puis tout se mit à tourner et l'image disparu.

Je me redressai en sursaut dans mon lit, ce dé m'effrayait mais je ne pouvais pas rester dans un tel suspens. Je lançai alors le dé et tombait sur la face « S ». Je me demandais comment cela était possible de tomber à chaque fois sur une face différente mais je ne me posa pas trop longtemps la question car déjà je me retrouvais en mer sur un bateau : le «Simon ». Je vis le capitaine aller sur le pont et déduisit que c'était lui le fameux «Simon » . Il avait laisser la barre à son second et se dirigeait vers la proue du bateau. Quelque chose scintillait sur l'eau et il se pencha pour l'attraper quand soudain, dans l'eau une force l'attrapa,le tira et le coula...

Je me réveillai en sueur dans mon lit. Je serrai le dé dans ma main droite. Je pris une profonde inspiration puis l'observai. Ce ne fut que maintenant que je me rendis compte que toutes les initiales des faces correspondaient au prénom des personnes que j'avais « vu » et que leurs initiales, présentes sur le dé formaient le mot...MORTS. Je tombai sur la face vide et je commençai a avoir froid, très froid, terriblement froid. Le dé commençait à trembler dans ma main et je vis avec horreur mon initiale se gravait sur le dé. Je comprit que le même sort que toutes ces malheureuses personnes m'attendait et personne ne saurait la raison de ma mort !

Mes yeux se fermèrent et mon corps était parcouru de spasmes. Puis...plus rien, le néant.