Partir en fumée

1/ Un début

Il y a un début à tout.
Ma vie a débuté un mois de décembre. Selon moi c'est un mois froid, sombre mais lorsqu'il neige il devient magique et féerique.
Mes parents m'ont donné un prénom qui a pour signification "vie" ou "qui aime la vie".
On peut dire qu'ils ne se sont pas trompés... une vie avec des hauts et des bas, j'en suis l'exemple vivant.

Par où commencer ?
Mon enfance n'a rien de transcendant. J'étais une gamine comme les autres. Bien entourée.
Un peu peste sur les bords, j'ai toujours aimé embêter les autres mais paradoxalement j'étais toujours celle qui était là quand ils avaient besoin de quelqu'un. J'aidais les plus jeunes, résolvais des embrouilles... Je n'étais pas belle, ni moche, on peut dire que cela n'a pas changé. C'est peut-être la seule chose.
Tout a changé quand à 7 ans ma mère a annoncé à ma soeur (jumelle "je précise") et moi que mes parents se séparaient. J'ai pleuré toutes les larmes de mon petit corps mais j'étais loin de me douter de ce qu'il m'attendait...
Une semaine sur deux nous étions chez notre père/mère. Au départ c'était nos parents qui changaient de maison, puis mon père (S) a trouvé un appartement pas très loin de chez ma mère. J'ai vu mon père pleuré à plusieurs reprises, lui qui était si joyeux... Mais j'étais bien, j'aimais n'être qu'avec lui et ma soeur (C). Nous savons tous que le bonheur ne dure jamais.

Les complications sont alors apparues:
Eh oui! Un jour une femme s'est ramenée chez mon père, pensez ce que vous voulez mais j'acceptais que ma mère (Sa) voit d'autres hommes mais mon père était à moi, je ne voulais pas d'autres femmes. Cette femme (A) je ne l'ai jamais réellement acceptée, c'est devenu pire lorsque j'ai découvert qu'elle avait une fille (J). Pour une petite fille de 8 ans c'était impensable de partager son père avec une autre personne que sa soeur. Alors, je me suis vengée: j'ai tout fait pour leurs gâcher la vie, mais rien à faire elles se sont accrochées.
J'ai fini par m'entendre avec {J} après de nombreux crêpages de chignons,car même si elle était plus jeune elle avait quand même son caractère!
Les semaines chez mon père ont commencés à devenir moins agréables, ma relation avec ma soeur était plus que fragile. Elle ne faisait que pleurer, ce qui avait le don de m'agacer. Je l'ai alors mise de côté je l'avoue maintenant, ce n'est peut-être pas juste car elle est handicapée depuis sa naissance, mais personne ne comprend qu'elle a un caractère bien trempé malgré ça.

L'appartement de mon père se trouvait près d'une basilique, c'était plutôt paisible si on enlève le chien des voisins. Un petit truc qui passait ses journées à aboyer pour rien. Je sortais jouer avec {J} dans la résidence. Nous nous amusions bien, nous étions innocentes et insouciantes. J'avais appris à accepter la présence de {J} et sa mère.
J'ai découvert leur famille, des personnes très gentilles. Tout se déroulait bien jusqu'à un incident qui a entraîné tellement de catastrophes, de désordre et a tué en moi la petite fille que j'étais.