1 novembre

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Me voilà dehors avec Aurore... c'est la première fois depuis, ... le début de l'épidémie, ici elle a commencé juste après« Utrecht », contaminé via les aéroports, des touristes, ou tout simplement autrement : nous étions tous condamnés dès le début, dès les premiers instants ? Ça personne ne le saura, probablement jamais, U4 restera une énigme irrésolue.Mais aujourd'hui nous sommes là, debout face à cette réalité,face à se monde gris.

La ville est morte, plus le vacarme des voitures, plus de discussions,plus d'enfants joyeux, plus d'odeur de pain sortant du four, plus de chiens, trop de choses ont disparu pour en faire une liste. Il ne reste rien de la vie d'avant, qu'une odeur de mort affreuse.

Aurore et moi ne bougeons plus, ce silence doit se graver dans nos mémoires,on devra pouvoir dire : j'étais là mais on n'entendait rien,car ils sont tous morts, mais nous nous sommes vivantes ; c'est le seul moyen de rester « en vie », de pas perdre la tête, de surpassé cette épreuve...


Quelques secondes échappent au temps, comme figé.


Nous regardons la rue qui est remplie de voitures, les cadavres des passagers sont encore dedans. Les vitrines des magasins ont été vandalisées, les poubelles renversées sur le trottoir, les lampadaires sont tous éteints...

Je me sens mal, je ne peux pas réprimer une envie de vomir.

Au début, on se serait tous crus dans un jeu vidéo, les adultes et les enfants mouraient tous un par un, laissant le monde aux adolescents,seuls survivants de cette épidémie. La télévision et l'électricité n'arrêtaient pas d'être coupés. C'était irréel... c'est seulement maintenant que l'on réalise.


On rentre chez nous, dans mon appartement.



U4 MaïaWhere stories live. Discover now