💫rappel💫

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Le 24 septembre dernier, Lena Issa, trois ans, dormait profondément dans le camp de Bureij à Gaza. A trois heures du matin, elle fut réveillée par un bruit terrifiant ; causant un tremblement dans la maison composée d'une pièce dans laquelle elle habite. Le Camp de réfugiés était attaqué une fois de plus.

Le frère de Lena, Hamuda, cinq ans et ses sœurs, Dania, quatre ans et Asma, un an, furent également réveillés par le bruit terrifiant d'une attaque aérienne. Les précédentes incursions dans le camp avaient eu lieu quatre mois avant, mais cette fois-ci l'assaut était bien plus proche. Seul le toit en amiante protégeait la famille des bombardements et des coups de feu à l'extérieur.

Elle ne cessait de répéter « Maman protège-moi, j'ai peur ».

Lena était terrifiée, elle criait et tremblait. « Maman, protège-moi, j'ai peur ». Sa fièvre se mit à grimper... Alarmée par cet accès soudain de fièvre , la mère de Lena, Hend, appela ses voisins à son secours. Elle tente désespérément d'emmener l'enfant à l'hôpital mais tant que les attaques continuaient, il leur était impossible de quitter leur domicile.

Pendant les deux heures et demi qui suivirent, Hassan, le père de Lena, faisait des allers et retours à la porte pour s'apercevoir que les hélicoptères militaires étaient toujours présents. Il aurait été fatal de s'aventurer à l'extérieur pendant qu'ils étaient là.

« Je ne pouvais dire si Lena était toujours vivante ... »

On appela une ambulance, mais elle n'arriva qu'à 5.30 le matin. « Je ne peux pas dire si Lena était toujours vivante quand nous arrivâmes à l'Hôpital Al-Aqsa à Deir-El-Balah. Je voulais croire que son cœur battait toujours. Je ne voulais pas savoir, disait Hend.

Sans traitement adéquat, les frayeurs peuvent être fatales pour un enfant en bonne santé. « C'est un choc neurologique » explique le Docteur Thalek Issa. Une attaque causée par la peur entraîne une hyper sécrétion d'adrénaline qui peut entraîner la mort. La réanimation cardio-pulmonaire est nécessaire dans ce cas, afin que le choc soit traité rapidement à l'hôpital. Lena est morte parce que l'ambulance n'a pu la prendre en charge à temps.

La fin tragique de la courte vie de Lena est un rappel alarmant.

Ses parents gardent en mémoire cette enfant choyée. « Je n'oublierai jamais cette enfant m'accompagnant à la porte et qui m'embrassait pour me dire au revoir. », raconte Hassan avec tristesse.

Elle adorait danser et jouer avec son ours en peluche », ajoute Hend, « je réclame justice au monde ? Comment peut-on accepter que des enfants vivent de la sorte ? »

La fin tragique de la courte vie de Lena est un rappel alarmant- pour que l'on n'oublie pas que les enfants palestiniens sont quotidiennement exposés à des traumatismes aux conséquences fatales.

Traumatismes psychologiques

Les derniers mots de Lena furent « j'ai peur ». Les enfants palestiniens vivent dans la crainte de la violence quotidiennement et sont exposés en permanence à des faits traumatisants tels que la mort et les blessures d'un proche ou d'un amis, des bombardements ou encore la démolition de maison

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