Chapitre 31 (part 2)

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          Les proxénètes étaient nombreux au sein du monde surnaturel. Ce qui pouvait paraître étonnant, quand on ne connaissait pas ce monde, bien sûr. Avec les livres, les films, et les séries d'aujourd'hui, les vampires, les loups-garous, et toutes les autres créatures de l'ombre, passaient, la plupart du temps, pour des adolescents en rûtes qui ne pensaient qu'aux beaux yeux de la belle humaine sur laquelle ils avaient flashé. Les monstres qui vivaient tapis dans l'obscurité étaient réduis à des stéréotypes ridicules, qui les faisaient vraiment passer pour des beaux gosses ténébreux et mystérieux, qui venaient endormir leurs belles avec de jolies paroles remplies de « je t'aimerai pour l'éternité » etc, etc. Bien évidemment, la vérité était bien moins attrayante.

Certes, les créatures surnaturelles étaient, généralement, de véritables bombes atomiques. Il suffisait de jeter un coup d'œil autour de moi pour le comprendre. Mais ce que les jeunes humaines en perpétuelle recherche d'aventure et d'amour ne savaient pas, c'était que cette apparence était très souvent travaillée, réfléchie, pour permettre aux vraies méchantes créatures d'approcher leurs proies. Dans le monde rude et cruel dans lequel nous vivions, les vampires ne brillaient pas au soleil, ils ne se nourrissaient pas de sang animal, les fées ne venaient pas retirer les dents de lait de sous les oreillers, et les sorcières ne faisaient pas de ronde dans la forêt vêtues de longues robes immaculées et de couronnes de fleurs. Toutes ces personnes avaient également besoin de choses comme, de l'argent, ou, un logement. Étant donné que l'adaptation sociale était très difficile pour certains d'entre eux, notamment à cause de leurs caractères parfois primitifs et sauvages, il leur était plus facile de s'allier à de mauvaises personnes pour en tirer le maximum de profit.

C'était là que les gangs se formaient, et que les activités illégales faisaient surface.

La prostitution était un réseau particulièrement important au sein des différentes sociétés surnaturelles. Les vampires étaient spécialement friands de ce genres de procédés. C'était un domaine qui valait de l'or, et ça, les suceurs de sang l'avait bien comprit. Un gang en particulier, l'avait bien comprit.

Les Fils du Feu était un gang de vampires très connu à Houston. Dans le genre malades prêt à tout pour le fric, on pouvait difficilement faire pire. Ces enculés étaient de véritables maboules du crime, qui avaient fait fortune en enlevant de jeunes humaines vierges, proposées ensuite à la vente clandestine. Les nanas étaient offertes à la vente auprès de particulier, des grosses têtes au sein du monde surnaturel. Bien évidemment, les enlèvements et la prostitution forcée posaient problème. Tout ça était illégal, et fortement problématique. Notamment pour Akeem, qui, malgré ses activités douteuses, prenait soin de sa ville. Les disparitions des jeunes filles avaient finies par attirer l'attention des autorités locales, qui avait fini par informer la police d'état. Le directeur du Vamp commençait sérieusement à perdre patience, il m'avait donc demandé de mettre un terme à leurs agissements. Étant donné que j'étais désespérée, seule, triste, à prête à tout pour me sentir vivante, j'avais accepté.

Ma chasse avait prit des semaines. Trois semaines et cinq jours pour être précise. J'avais morflé, fait mon possible pour trouver des preuves, infiltrer leurs rangs, faire tomber leur chef. Ouais, j'en avais bavé. Et j'avais faillis y passer aussi. Sauver les filles et décapiter leur leader n'avait pas été simple, pas du tout même, j'avais dû prendre mon mal en patience, et m'armer de courage. Finalement, j'avais réussi à m'en sortir. J'avais fait mon boulot, j'étais venu à bout d'un des vampires les plus dangereux du Texas, ce qui m'avait valu le respect de certaines personnes, et la haine d'autres. Plus particulièrement des autres Fils du Feu qui avaient réussit à passer entre les mailles du filet. J'avais gardé des stigmates de cette affaire. Ma vision de la vie en avait prit un sacré coup, je m'étais endurcie, cette traque m'avait endurcie. J'avais également quelques cicatrices qui dataient de cette soirée. Cicatrices qui n'avaient pas échappées à mon compagnon. Par chance, il ne m'avait posé aucune question, se contentant de grogner pour montrer son mécontentement, mais je savais que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne me demande des explications. Ce jour était peut-être venu.

Alpha : L'Alliance FunesteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant