J'ai acheté des ballerines

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Mes chaussures étaient foutues
De belles chaussures d'été
J'étais très déçu
Car c'était mes préférées.

C'était des Adidas
Franchement, elles étaient classe
Des vraies baskets de mec
Idéal, quand on n'a pas de gros pecs.

Je suis allé ce matin
Au magasin
De chaussures
Ce magasin est une valeur sûre.

Je regardais les chaussures
Elles avaient toutes la même allure
Aucune ne me plaisait
Elle n'avaient rien de parfait.

C'était bizarre
Car d'habitude, celles-là me plaisent
J'ai eu comme un malaise
Mais j'ai jeté un regard

Sur les belles Adidas
Elles sont toujours classe
Mais j'ai regardé leur prix
J'étais abasourdi.

Celles que j'avais
Étaient un cadeau de ma mère
Et je ne savais pas
Qu'elles étaient autant chères.

J'ai regardé d'autres paires
Aucune n'était bonne pour me plaire
Chaussures de marche, à talons
Pour filles, pour garçons.

Rien !

J'étais sur le point de partir
Quand je vis une paire
Qui retint mon attention.

Mais pourquoi ?
Je ne le sais toujours pas.

Une paire de ballerines
Noires et fines
Belles et féminines.

J'avais envie de les porter
Mais je suis un homme
Puis je les ai retournées
Elle étaient vendues pour une petite somme.

Je les ai regardées
Elles étaient belles
Soudain je sentis pousser
Dans mon dos des ailes.

Et si je les portait ?

Non quand même pas.

Et je ne sais pourquoi,
Je n'ai pas pu résister.

Pourquoi n'y aurait-il
Que des filles
Pour porter des chaussures si jolies?

Je les ai essayées
Et elles m'allaient
Mais je n'allais quand même pas
Acheter des chaussures comme ça !

Cette fois-ci je les ai posées
J'étais vraiment bête de les essayer
Allez je m'en vais,
Je suis un homme, un vrai !

Mais je réfléchis.
Je m'arrête.
Si elles m'ont plues,
Ces chaussures,
C'est qu'elles m'ont touchées !
Un homme peut être touché par
Des chaussures de femmes
Il peut donc en porter !
Et en plus elles m'allaient...

Sur un coup de tête,
Je suis revenu sur mes pas
J'ai pris les chaussures
Direction la caisse.

La dame m'a regardé bizarrement
Je lui ai dit que c'était pour ma maman
Elle m'a demandé si c'était sa taille
Oui oui, oui oui, (il faut que je me taille !)

Elles sont maintenant à moi
Mais pourquoi
Les ai-je prises ?
Il faut que je me le dises :

Elles ont touché mon cœur
Je suis impatient de les porter
Et c'est sans rancœur
Que mes pensées ont changé.

Bulles de poussière Where stories live. Discover now