Hantée

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Une maison ne peut faire de mal à personne, sauf si elle est hantée.

Lorsque la petite lueur du soleil tomba dans un profond sommeil même s'il était pratiquement impossible de la voir à cause de la neige. Les jeunes se rendirent au bâtiment abandonné où ils ne trouveraient que la dévastation et la mort d'autrui.

À cinq, cette escapade nocturne se ferait amusante et intrépide. Des frayeurs a en faire glacer le sang et des farces à longueur de la nuit. Évidemment, ils n'étaient pas partis toute une nuit sans rien. Les jeunes avaient amenés trois sac à dos et quatre lampes de poche. Dans leur sac à dos, il y avait une collation et quelques petits jeux, dont des cartes et des dées. Il devait y avoir deux autres lampes de poche, mais c'était Laurie qui aurait dû les apporter. Puisqu'elle n'y était pas, il y en avait que quatre. Ils devraient faire avec.

Le climat étant sec et glacial, Rosalie amena avec elle un foulard mauve en laine qu'elle enroula autour de son cou avec délicatesse. Il lui allait à la perfection tandis que son manteau rose faisait ressortir ses couleurs intérieurs. Le tissu de laine était tellement doux qu'elle enroulait ses mains dedans à chaque fois qu'une petite brise la frappait.
Le vent les fouettait comme pleins de petites lames aiguisées, mais les explorateurs partirent et affrontèrent ce froid dans sa plus grande force: la nuit.
Quand l'obscurité et la base température se regroupent, cela forme le démon et même la mort. Une seule question est possible dans ce cas.

Vais-je survivre à ce déluge? 

La lune quant à elle éclairait à son plein gré faisant apparaître les ombres d'arbres. Ceux-ci prirent des formes diaboliques et malfaisantes pour par la suite repartir chasser d'autres visiteurs dans les environs. Il n'y avait rien pour le moment qui barrait la route des cinq jeunes, ils longeaient le terrain du bâtiment. Le manoir parraissait grand et menaçant, la lune l'éclaircissait à moitié puisque certains nuages la bloquait à plusieurs moments ce qui ne permettait que de voir l'ombre du bâtiment. Il était grand et garnies de plusieurs fenêtres, mais la plupart étaient bloqués par des planches de bois. Quant à la porte principale, elle était entrouverte et laissait à peine voir l'intérieur. Il y faisait sombre et avait une apparence terrifiante.

Une grande clôture rouillée apparut dans la lumière de leur lampe de poche. Celle-ci faisait le tour de la majestueuse pelouse du vieux lieu abandonné. Devant eux se dressait le portail munit d'une porte de fer. Les jeunes avancèrent et se positionnèrent tous devant elle, au compte de trois les cinq intrépides la poussèrent ensemble.

- 1!!!
- 2!!!
- 3!!!

La grille s'ouvrit avec un lourd grincement qui fit peur à quelques chats rodant dans le voisinage. Un petit chemin de roche mal aplatit menait jusqu'à la demeure, il était recouvert d'une fine couche de glace qui plus le temps passait plus la neige se formait au dessus.

Maxime qui avait très hâte, mit un pied sur le sentier et eut aussitôt un sentiment qu'il y avait quelque chose d'anormale. Cherchant ce qu'il y avait d'étrange, il leva les yeux et vit à l'une des fenêtres glacées quelqu'un. Cette personne avait l'air d'avoir la tête croche et le regardait fixement. Le jeune garçon recula, faillit perdre l'équilibre sur la glace et détourna les yeux. Quand il se stabilisa, il remit son regard sur l'endroit où il avait perçut la silhouette, mais cette fois-ci il n'y avait plus rien.
Maxime en était sûr, il y avait quelqu'un tout là-haut. Le jeune garçon se vira vers le groupe qui mettait des piles pour faire marcher une lampe de poche:

- On est pas tout seul. Il y a quelqu'un là-dedans.

- Arrête de faire des blagues! Tu ne fais pas rire! On est pas encore entrer, dit Amélie.

- Bon d'accord. J'ai peut-être mal vu. Mais faites attention, il y a de la glace sur les pierres. Il ne faut pas courir ou vous allez finir sur le sol avec un énorme mal au dos.

- Compris, mais nous n'avons que trois lampes. La quatrième n'a plus de pile. On devra faire avec, dit Alexandre.

Les cinq jeunes continuèrent leur route en faisant attention à ne pas glisser. Ils gravirent cinq marches et poussèrent la double porte principale qui était entrouverte. Ils y entrèrent. Rosalie qui était la dernière du groupe vit quelque chose qui l'intrigua. Elle cru voir des traces de pas sur la droite, mais la neige les engloutits aussitôt et elle ne put confirmer ses doutes. La jeune fille laissa tomber son intrigue et continua de suivre les autres.

À l'intérieur du bâtiment, ils remarquèrent que le plafond était très haut, qu'un large escalier sur la droite permettait de se rendre à l'étage supérieur, tandis que de l'autre côté, plusieurs salles s'offraient à eux. Rosalie rejoignit son frère et ils décidèrent ensemble de se rendre au deuxième étage et les autres au rez-de-chaussée. Les trois jeunes se précipitèrent dans un long couloir comme des gamins se jetant sur des bonbons.

En haut, la petite sœur y découvrit une salle de peinture qui entreposait deux êtres de bois qui étaient des mannequins et quelques seaux de peinture. C'était une salle blanche et au centre il y avait une toile qui faisait face à la porte, un pinceau et un petit pot de peinture, de couleur rouge. La couleur rouge était si sombre que l'on aurait dit du sang, mais elle n'y prêta pas attention et commença à peinturer sans se poser de questions. Sa main dessinait presque tout seul, même que Rosalie avait du mal a arrêter.

Du côté du frère, celui-ci avait exploré la deuxième pièce, c'était une grande chambre avec un lit, un garde-robe en bon état et quelques autres petits meubles. Tous étaient très vieux et sentaient le moisis. Maxime remarqua qu'un journal reposait sur un bureau sur la gauche du matelas. Il déposa sa main dessus, s'apprêtant à le lire lorsqu'il entendit un bruit sourd derrière lui. Quand il se retourna, il fit le saut en apercevant un chat noir. Il l'inspecta de ses yeux, au début il le trouva bizarre, il semblait différents des autres qui se trouvaient dans les ruelles, mais après un petit moment il ne le trouva pas si différent et même trop commun aux autres. Maxime s'approcha de lui et tendit ses mains pour le prendre lorsqu'il remarqua une nouvelle chose. Dans le couloir du deuxième étage, il y avait un mannequin. Celui-ci n'avait ni de yeux, ni de bouche et ni de nez, en fait il n'avait rien. La seule chose qu'il avait, c'était des articulations et un corps comme celui d'un humain, une copie de bois.

- Mais comment a-t-il pu atterrir là?, se demanda-t-il.

Il s'approcha de lui, laissant l'animal sans importance et essaya de le déplacer, mais il sentit une légère manifestation. Il se dit qu'il était probablement fatigué et que la nuit ne l'aidait pas. Maxime se retourna pour regarder une dernière fois le chat, qui était lui aussi très bizarre, mais celui-ci n'était plus à sa place. Il laissa tomber l'idée de toucher le chat et décida d'aller rejoindre sa sœur.

Lorsqu'il entra dans la pièce, il vit un mannequin dans un coin, puis il eu un petit sourire en voyant dessiner sa petite soeur qui était face au chevalet. Il ne voyait pas ce qu'elle dessinait puisqu'il était du mauvais côté, mais il la voyait tremper son pinceau dans un pot rouge, mais il était certain que cela devait être beau.
De l'autre côté du tableau, Rosalie laissait sa main droite tout peindre et elle était sous le choc puisque ce n'était pas elle qui le faisait réellement. Sur la toile il y avait un bonhomme pendu à un plafond, c'était encore un mannequin, mais on aurait dit qu'il voulait représenter quelqu'un.

- Sœurette, il y avait un chat noir là-bas! Tu veux le voir? Je sais que tu aimes les chats donc, arrête de faire ta timide et vas-y!

Aucune réponse. Elle était comme sous l'emprise de la toile.
Il allait demander à sa sœur si c'était elle qui avait déplacer le mannequin dans le couloir quand soudain, un cri strident parcourut la maison.

Au Bout D'une CordeМесто, где живут истории. Откройте их для себя