Chapitre 9 : Pressentiment ?

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PDV Karol


[Jeudi 27 Octobre, 18h44, chez Karol Sevilla, Argentina]


Voir mon frère s'asseoir sur mon lit comme si de rien était, comme s'il n'était jamais parti me fait tout drôle. Je ne m'attendais tellement pas à le revoir, surtout pas maintenant.


Il me prend la main et la serre fortement dans la sienne, je souris, je suis vraiment heureuse de le revoir.


-Je suis désolé d'être parti comme ça, sans même te dire au revoir mais j'avais besoin de prendre du recul.

-Je comprends, mais tu es revenu, c'est le plus important.


Il baisse la tête et se passe une main dans ses cheveux, je comprends tout de suite que j'ai eu tort de croire qu'il était revenu pour de bon.


-Tu ne comptes pas rester, c'est ça ?  

-Ouais...

-Mais pourquoi ?

-J'ai retrouvé ma famille biologique, ils vivent au Mexique et je vais aller les rejoindre pour apprendre à les connaître.  _M'avoue-t-il.


C'est l'effet d'une gifle en pleine figure, mon cœur se serre un peu plus et je lâche la main de mon frère que je serrais depuis le début.


-Karolita, ne sois pas triste, ce n'est pas définitif. Je vais juste retrouver mes vraies racines pendant un certain temps. Je reviendrai c'est promis.

-Qu'est-ce que tu en sais ? Tu vas peut-être avoir un coup de cœur pour ces gens et vouloir rester avec eux, ta vraie famille.

-Tu sais bien que c'est faux, c'est toi ma famille, tu es ma sœur.


Des larmes coulent sur mes joues sans que je ne puisse les contrôler. Ça me fait mal d'entendre qu'il va partir se ressourcer auprès des personnes qui l'ont abandonné quand il n'avait que trois ans.


-Ne pleure pas s'il te plaît, je sais que ça doit te faire un choc mais j'aimerais avoir ton soutien, c'est le plus important à mes yeux.  _Il essuie mes larmes.

-Je comprends que tu veuilles apprendre à connaître ta famille au Mexique, mais n'oublie pas qu'ils t'ont abandonné.

-Justement, ils me raconteront mon histoire.

-Ne te laisse pas attendrir, ils sont peut-être dangereux.

-Karol, tu regardes trop de films, on est dans la réalité.

-Les gens peuvent être parfois malhonnête Tomas.

-Mais il s'agit de ma famille.

-Et nous ? On est aussi ta famille, peut-être pas biologique mais ce sont les parents qui t'ont élevé comme si tu étais leur propre fils et dans tous les cas, tu es leur fils et tu le seras toujours !

-J'en suis conscient et rien ne changera, mais j'ai besoin de connaître mon histoire.


En vérité, j'ai peur de le perdre... on ne sait pas de quoi l'avenir est fait et j'ai comme un mauvais pressentiment, très mauvais.

Une année mouvementée [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟙)Where stories live. Discover now