La Mystérieuse épouse du cheikh

Chapitre 24

Il redoubla de colère mais elle ne cilla pas.

Elle avait tout bonnement raison.

— Je refuse d'entendre d'autre accusation. Je suis venue ici parce que vous m'avez forcé la main, pas pour vous piéger. Reprit-elle en passant sous son bras.

Un effort qu'il réduisit en miette en posant sa main sur son ventre pour l'obliger à rester ainsi bloquée contre le mur. En ne s'empressa pas de la retirer. Sa main resta à l'endroit où son enfant reposait, au chaud en elle. Une bouffée de chaleur la traversa, en dépit de le lourd silence tendu qui régnait entre eux.

— Je t'ai fait venir dans le seul but de t'aider. Se défendit-il d'un ton plus amène avec ce tutoiement qui l'a déstabilisé.

— Et nous voyons le résultat ! Contre-attaqua Isadora à gorge déployée, folle de rage.

— Permets-moi de m'égarer très chère Isadora, Commença-t-il d'un ton froid qui s'associait parfaitement à son regard sombre mais si fascinant. D'abord tu me fuis, puis...

— J'ai dit que cela n'avait rien avoir avec toi. Coupa-t-elle en levant le menton. J'étais en colère contre ma sœur, je n'ai pas la moindre intention de te séduire dans un but qui est totalement ridicule et infondé !

— Oh que si ! Il est fondé. Lança-t-il d'une voix âpre, le regard de plus en plus perçant. J'ai acquis un pouvoir sur votre famille qui a de quoi vous rendre toutes les deux amères, alors là est ma question....

Il s'arrêta et glissa la paume de sa main sur sa joue, une caresse dangereuse...

— Es-tu oui ou non un pion quelconque d'un plan farfelu de ta très chère jumelle qui est susceptible de me nuire ?

Blessée par sa froideur et ses accusations injustes, Isadora lui exprima toute la haine qu'elle avait à son égard avant de répondre.

— Qui pourraient te nuire ? Personne n'oserait faire preuve d'un tel courage au risque de mourir n'est-ce pas ?

Sa voix presque éraillée fut la dernière chose qui lui restait pour lui répondre.

— Tu as raison, affirma-t-il en se reculant. Si jamais je découvre que ta sœur essaye de me piéger...

Il fit flotter sa menace dans l'air palpable sans la quitter du regard. Isadora en avait assez vu et entendu de sa part. Elle quitta le mur sur lequel elle avait trouvé la force de tenir et sans lui accorder le moindre regard, elle se dirigea vers la salle de bains. Alors qu'elle commençait à rassembler ses affaires, il lui en arracha un des mains d'un coup sec.

— Que fais-tu ?

— Je m'en vais. Dit-elle sur un ton détaché.

— Et moi j'ai dit non ! Trancha-t-il en serrant sa jupe dans ses mains. Ton père est parti en voyage d'affaire, il n'y a personne pour...

— S'occuper de moi ? Hasarda-t-elle en levant un sourcil. Je peux parfaitement me débrouiller seule, je n'ai pas besoin d'un chaperon.

— Cesse de me couper la parole. Siffla-t-il entre ses dents serrées.

— Où sinon quoi ? Je vais aller en prison ? Dans ton harem ? Lança-t-elle sur un ton de défi.

Un demi-sourire s'incurva sur sa bouche, ses yeux brillaient d'une lueur amusée.

— Les coussins mérites d'être épousseté mais allons-y.

Isadora le dévisagea le visage cendré.