Volonté

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Il souffla et marcha seul dans son bureau. Plus qu'une demi-heure avant la fin de sa journée de travail. Plus tôt, il avait parlé à Lydia et l'avait invité à sortir. Il prit une feuille et chercha comment il pouvait... Non, non et non. Il commençait à agir comme un poisson rouge. Il mobilisa son cerveau et se concentra. Comment être affectueux avec une personne rancunière? Il attrapa la feuille et sortit un dossier avec le nom de Lydia dessus. Il nota toute les caractéristiques de Lydia.

-Rancunière.
-Introvertie.
-Loyal (on dirait bien)
-....

Qu'écrire de plus? Il se mit à lire sa description. Elle était dans un orphelinat jusqu'à la fermeture de ce dernier. Elle avait été dans 4 familles.

-Destructrice?
-Rebelle?

Elle était amis avec d'autres orphelin. Elle aimait dessiner sur les murs de l'orphelinat et sur les personnes qui dormaient.

-Créative.
-Artiste dans l'âme?

Elle était sage et silencieuse dans l'orphelinat ( or mis les dessins sur les personnes). Personne ne comprenaient pourquoi les familles la ramenait toujours à l'orphelinat.

-Émotive?

Mycroft fut interrompu dans sa liste par Lydia entrant dans le bureau.

-Excusez-moi Mr Mycroft, le premier ministre a besoin de vous, dit Lydia.

-Encore? C'est la troisième fois cette semaine.

-En effet, je le fais entrer?

-Oui, dit-il en soupirant. Cela me mettra en retard. J'espère que ça ne te-

-Me déranger? Non, je comprend votre travail. Vous avez une importance. Je vous attendrait, il n'y a pas de problème pour ça.

Elle sourit à Mycroft et alla chercher le premier ministre qui s'assit devant le bureau de Mycroft.

Elle ferma la porte et souffla un moment. Elle resta devant la porte et regarda les gens passer. Son esprit se posait beaucoup de questions. Pourquoi s'intéressait-il à elle? Pourquoi elle? Pourquoi maintenant?

Tant de questions auxquelles elle ne trouvait pas de réponses. Elle se mordilla la lèvre inférieure avant de secouer sa tête. Elle n'avait pas à s'en faire pour ça. Il doit sans doute me considérer comme il considère Anthea. Il veut peut-être que je la remplace quand elle sera absente. Se disait Lydia en souriant légèrement. Oui, c'est sûrement ça.

Elle ria des autres hypothèse farfelues qui avaient traversé son esprit et patienta. Le premier ministre, honteux, sortit de la pièce et elle se tourna vers Mycroft.

-On dirait un enfant qui sort de chez le proviseur, que lui avez-vous fait?

-Rien de spécial. Enfin, rien de plus par rapport à d'habitude, dit-il froidement.

-Ah, je n'aimerai pas être à sa place, ajouta Lydia.

-On y va? Dit Mycroft d'un ton beaucoup plus chaleureux.

Il accompagna Lydia dans un taxi. Il tenait à la plonger dans l'esprit londonien. Mais où aller ensuite?

-Je vous dépose où ? Demanda le taximan.

-Sur les docks, répondît Mycroft.

Lydia lui lança un premier regard interrogateur avant de se laisser absorber par le paysage qui défilait devant elle. Il était 18h30 et la nuit était tombé sur Londres. Les lumières artificielles étaient la vie de Londres et Lydia ne voyait que ça. Mycroft ne voyait que ses yeux, trahissant son enthousiasme et ses sentiments envers cette ville. Il la trouvait légèrement différente que dans son bureau, où elle avait l'air plus concentré et froide. Ici elle avait un léger sourire qu'elle n'arrivait pas à détacher.

UmbrellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant