Chapitre 1 :

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« Mais rien ne dure éternellement » , j'aurais dû le savoir..

Le bonheur est quelque chose d'abstrait. Il prends la forme qu'on lui donne, l'objet, l'activité ou le visage. Mon bonheur à moi c'était lui. Mon meilleur ami, toute ma vie. Je le connais depuis des années, trop pour les compter. On a grandi ensemble et on ne s'est jamais quitter.

En novembre, le 18 il me semble. Non, enfaite j'en suis sur, je ne pourrais jamais oublié cet date. C'est la que tout à commencé. Je venais de rentré de cours. A peine le temps de déposer mes affaires sur mon lit que mon téléphone vibre. C'est lui. Il voulait me parler de quelque chose d'important d'après son message. Il me donne rendez-vous dans quelques minutes à NOTRE endroit donc je remets ma veste et repars. J'arrive avant lui, dans notre coin un peu perdu dans la forêt la où on aime bien être tranquille, juste nous. Il arrive quelques minutes après moi... il est nerveux, ça se voit, je le vois. Il s'assoie à côté de moi et je le fixe, attendant qu'il me parle.

- Alors tu me dis ! dis-je impatiemment.

- Je voulais te parler de nous ...

- Nous ? dis-je surprise.

- Oui nous.. me répète-t-il presque gêné. 

- Je voulais pas te cacher plus longtemps ce que je ressens pour toi, même si tu ressens surement pas la même chose..

- ... je reste bouche bée, sans un mot.

- Je t'en supplie dis moi quelque chose. 

- Je ...je sais pas quoi te dire. Répondis-je presque embarrassée.

- Non, ne dis rien, ça me tuerait que tu le dises.

- Noah..

- Quoi Malia ?.. dit-il avant de partir les larmes au yeux.

Je le vois s'éloigné de plus en plus pendant que les larmes se forment autour de me yeux.

Je l'ai perdu ?

Depuis la primaire je le connais, et pas un mot .. Pourquoi maintenant ?

En quelques minutes on avait.. On avait tout simplement tout gâché. J'était énervé tout d'un coup.

J'étais en larmes, seule, dans notre endroit.. et lui était parti déçu et surement énervé.

Avant maintenant, cette idée ne m'était jamais venu à l'esprit. L'entendre me le dire, me fait réfléchir. Aurait-il raison ? Est-ce que notre amitié est finalement plus que ça ? Je ne sais pas mais je ne veux pas gâché ce qu'il y a entre nous pour une histoire comme celle là.

Deux jours plus tard, il faut qu'on retourne en cours et j'ai peur. Peur du moment où son regard va croiser le mien. Peur qu'il ne veuille plus me parler ou même qu'il fasse comme si de rien n'était. Moi je ne pourrais pas faire comme si de rien n'était. Depuis qu'il m'a parlé, ça ne sort plus de ma tête. J'en dors plus la nuit, j'y pense encore et encore jusqu'à m'endormir de fatigue. Mais sans aucune réponse à ma question.

Il arrive, quelques minutes avant la sonnerie et passe à côté de moi comme si je n'existais pas. Alors c'est ça? Il va m'ignorer ? On rentre en cours et bien sûr, étant donné qu'on ne se dispute jamais, on n'a jamais eu besoin de ne pas être à côté. Il s'assoie sans un regard et je déteste ça. Je n'existe plus ? Ça y est ? Il m'a effacée de sa tête ? Il m'ignore toute la journée alors que moi je le dévisage depuis ce matin. Pendant la pause je le fixe, il regarde une fille passer et je commence à m'énerver intérieurement sans trop savoir pourquoi. Il me regarde et me sourit l'air de dire « t'as vu je suis déjà passé à autre chose, et t'es plus rien pour moi. »

Je me lève énervée et le prends par le bras pour lui parler à l'écart.

- Tu joues à quoi la ?

- Et bien j'essaye de passer à autre chose. Me dit-il calmement.

- Non c'est pas ce que tu fais.

- Qu'est-ce que tu as ? T'es jalouse ? dit-il fier de lui.

- Alors quoi ? Je t'ai pas dit ce que tu voulais entendre alors tu vas faire l'imbécile?

- Pourquoi pas ? Dit-il le sourire aux lèvres.

Je pars, énervée, en sachant parfaitement qu'il me regarde partir en souriant, fier de lui.

Cela fait des jours et des jours que je passe toutes les moments que je peux à le regarder juste lui et rien que lui.

Il est tellement...je peux pas dire à quel point il m'énerve actuellement.

Le fait qu'il m'ait dévoilé ses sentiments m'a changée. Je ne fais attention plus qu'à lui. Mes amies m'ont laissée seule parce que je les ai repoussées quand elles ont voulu m'aider à l'oublier. Parce que je peux pas l'oublier. Je ne veux pas l'oublier. Je le veux lui, pas un autre. Je ne peux pas aimer un autre que lui, malgré le mal qu'il me fait.

Il fait l'imbécile, il veut s'amuser, voir à quel point je suis devenu dépendante de lui. Il couche actuellement avec la moitié des filles du lycée, en même temps et en plus à chaque fois qu'il me regarde, il sourit. Avec son sourire charmeur tellement séduisant. Et toutes les journées commencent et finissent de la même façon. Tous les matins on arrive exactement à la même heure à l'entrée, à croire qu'il le fait exprès, ensuite je le regarde et il rentre avec sa fille du jour qu'il embrasse tendrement devant mes yeux.

Les cours se déroulent dans le silence le plus total, vu que les professeurs ont refusé que je change de place. A chaque fois, les filles de la classe se retournent au fur et à mesure, les unes après les autres pour le regarder. Mais aujourd'hui il n'était pas concentré, il fixait ma main. Au bout de 5 min, il approche, lentement, sa main et la pose sur la mienne. Il me regarde dans les yeux. J'avais pas vu ses yeux d'aussi près depuis si longtemps mais le professeur nous voit et nous met dehors car on n'écoutait pas son cours. Une fois dehors, on est tout les deux seuls, dans le couloir, silencieux. Il me regarde. Je m'apprêtais à lui demander pourquoi il me fixait quand il commence doucement à avancer vers moi. Il pose une main sur ma hanche et l'autre derrière ma tête et approche doucement sa tête qui n'est plus qu'à quelques centimètres de moi, puis, au moment où j'allais m'avancer pour l'embrasser, il recule, sourit et me dit:

- J'aime tellement me faire désirer.

- Tu vas continuer à jouer longtemps avec mes sentiments ? Dis-je sans croire qu'il soit capable de me faire tant de mal.

- Je continuerais jusqu'à ce que tu me supplies de te donner ce que tu veux.

- Et d'après toi je veux quoi ? Répondis-je énervée.

- MOI !


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