Comment j'ai enceinté Adèle ?

Partie 31 - Retour à la réalité

Le jour est déjà levé depuis perpet quand j'ouvre les paupières. Solo dans le lit, nu comme un ver j'ai la gaule. J'arrive pas à croire ce qui s'est passé hier, depuis le temps que je l'attendais, je suis satisfait mais qu'à moitié.

C'était bien mais je suis bloqué. J'sais pas pourquoi. En plus elle est plus dans la chambre. Je me lève, fais le tour de la piaule pour voir si elle m'a laissé un mot comme dans les histoires normalement constituées mais rien.

Nada,

walou,

niente,

foye,

nothing.

J'aime bien faire genre je parle 159963 langues, dites moi comment on dit rien en allemand.

J'cherche pas à comprendre, je m'habille, vérifie mon portable, pas de message donc je m'en envoies un. On peut compter que sur soi même.

Je me débarbouille le visage et vole les échantillons de shampoing que je fourre dans mon calabar, la base.

En vrai je suis grognon à mort, je crois que le fait qu'elle ne soit pas la nique à peu près tout. J'ai passé la meilleure soirée de ma iv mais j'ai eu le pire réveil. Je comprends pas son délire à la celle.

Un coup c'est blanc un coup c'est noir.
J'ai rien fait la pourtant j'ai réussi à tenir au moins 20 minutes ça ne m'étais pas arrivé depuis l'an 40 donc y a quoi. J'ai envie de lui envoyer un message pour lui demander des comptes mais c'st pas ma meuf je peux rien faire, sinon je perds mes couilles.

Et j'en ai grandement besoin.

Je sors de la piaule avant que la femme de ménage me casse la tête, puis descends à la réception. Le receptionniste m'interpelle :

- Excusez moi monsieur ?

- Ouais ?

- Hm... Il me semble que vous n'avez pas payé la chambre qui vous a été attribué pour la nuit.

Comment ça ?

J'étais sûr qu'on avait payé, mais plutôt qu'ELLE avait payé hier.

- Dites wallah ?

Il me fixe comme si j'avais insulté sa grand mère.

- Non je ne jurerai pas wallah monsieur. C'est écrit sur mon écran je peux vous montrer si vous voulez.

Mais ftg à croire tu sais qui j'suis mon frère, ils se passent le mots les réceptionnistes ou quoi ?

- Oui je veux bien voir ça.

Il me montre sur son écran, la chambre reservée au nom EXARCHOPOULOS non payée.
La meuf elle fait la star à réserver à son nom et à partir en douce mais elle est pa foutue de payer ? Fout les nerfs.

- Bah vous avez bien vu, c'est pas mon nom qu'est marqué.

- Madame a dit que vous vous portiez garant du règlement.

C'est son compte que je vais régler à cette pute.

Elle se prend pour qui à me ken puis à me laisser payer ? Truc de ouf. Si encore elle était al j'aurais rien dit j'aurais fait le gentleman jusqu'au bout mais là j'ai pas de raison.

- Vas y prends ma carte et ferme là tu m'as saoulé.

Il la prend sans répondre et heureusement. Je tape mon code et prie Dieu pour qu'elle passe parce que je me rappelle avoir fait des folies un peu avant. Surtout que cette chambre de merde n'est pas donnée. Un bail de 500E la nuit je vais finir par croire que c'est sa schnek qui m'a coûté aussi cher.

Je serre les fesses et attends.

paiement accepté.

Je soupire, le fdp me rend ma carte et le ticket puis me remercie. Je le calcule pas et sors. Il fait hyper beau, le soleil il me crame la gueule mais je me plains pas. Je me rends seulement compte que j'ai payé 764 euros une nuit qui restera gravée dans mes souvenirs mais c'est tout.

J'suis grave loin de chez moi et j'ai pas de cash.

J'ose même pas prendre un uber obligé je suis à découvert wesh.

Je commence à marcher les nerfs à vif. Je comprends pas pourquoi elle m'a planté là. Après ce qu'elle m'a dit hier ça colle pas... Rien ne colle.

Je mets ma fierté de côté nique sa race, et je décide de l'appeler. Sauf que c'est répondeur. Je sens que je vais péter un câble bientôt.

Du coup je regarde quand même mes notifs parce que j'ai tout ignoré pour cette connasse qui fait la star encore.

Nek il a essayé de m'appeler deux fois donc je le rappelle.

- Ouais gros ? Il décroche.

- Tu m'as appelé j'ai vu.

- Ouais depuis ce matin. Viens chez Syrine vite fait ?

- Pourquoi ?

- Y a quelqu'un pour toi.

Je comprends pas mais j'accepte. Je me dirige vers la bouche de métro la plus proche et arrive près d'une heure et demie après tellement c'est la galère. J'ai même pas vu le temps passer j'avoue tellement je cogitais. Elle est pas normale cette meuf la vérité. Je sonne à l'interphone quand j'arrive, on m'ouvre, je monte et Syrine me fait entrer.

Adèle est là, enlacée à Nek.

Je le tcheck et me pose devant elle j'sais même pas quoi faire carrément.

Mais elle me regarde pas et tend sa main.

Je la prends et la serre mais la vie de ma mère je me contrôle pour pas la lui broyer.

- On parlait business pour un clip, je voulais que tu sois là. Vu que je suis bien accompagné. Dit Nek dans un sourire.

Je le laisse vouloir faire son cupidon puisque évidemment il sait pas où ma poutre s'est retrouvée hier soir. Mais tant mieux parce qu'il m'a épargné une journée de questionnements à n'en plus finir. Je vais l'attraper dans un coin on va discuter elle et moi.