12. Kristal

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/!\ CHAPITRE INÉDIT /!\

Important !!!
Je tiens à préciser, pour ceux qui se sentent perdu : Le point de vue de Kristal n'est pas à la même heure que celui d'Aspen pour l'instant. Pour le moment, nous sommes en fin d'après-midi midi pour Kristal alors que le dernier chapitre du point de vue d'Aspen, nous étions le soir !

Voilà, maintenant je peux vous souhaiter une  bonne lecture !

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Le soleil est à son point culminant, la chaleur commence à être très pesante. J'ai enlevé ma veste et retroussé le bas de mon jean. Je meurs de chaud. Alec aussi a retiré son blouson, me laissant une agréable vue sur ses muscles saillants à travers son tee-shirt noir.
Il m'a dit que son van n'était garé pas bien loin, pourtant nous avons marché un deux kilomètres et demi, et sous cette chaleur, c'est comme si j'avais traversé la route 66 à pied.

- Alors, dis moi, qu'est-ce que tu veux faire à Cervantes ? Tu m'as dis que tu venais de loin, demande Alec.
- Je cherchais un endroit le plus éloigné de Bunbury. Je fuis, comme une lâche.
- Non, pas forcément. Ce n'est pas une question de bravoure. Je serai déjà parti depuis longtemps si je n'avais pas rencontré le groupe.
- Le groupe ?

Ça veut dire qu'il a des alliés, des amis. On se sent toujours plus en sécurité quand on est entouré. Et j'en aurai bien besoin. Peut-être pourrai-je y entrer ?

- Oui, mes amis. On s'est trouvés un peu au hasard et on s'est soudés, pour mieux affronter ce qu'il se passe. On se connait que depuis quelques heures, mais j'ai l'impression qu'on a tout traversé ensemble.

Je lui souris chaleureusement. La manière dont il parle de ses acolyte me touche. Je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir ce privilège, moi...

- Bon, assez parler de moi maintenant, s'exclame Alec en riant, c'est quoi ton histoire ?

Je soupire en lui offrant un triste sourire. Parler de ça ne m'enchante pas vraiment, mais il est si gentil avec moi que je ne peux pas le lui refuser. Alors je lui raconte tout, de ma fuite à l'orphelinat jusqu'à ma rencontre avec lui, sans oublier d'ombrager les moments avec Aspen. Je ne veux pas qu'il est sa place dans mon histoire, il ne le mérite pas.
À la fin de mon récit, Alec me scrute avec de grands yeux hébétés. Il ne s'y attendait visiblement pas.

- Je savais que la vie serai dur pendant la semaine, mais pas à ce point. Je suis vraiment désolée pour ton amie, tu sais.
- Moi aussi je suis désolée...  Et toi alors ? ton histoire est aussi trépidante que la mienne ? Dis-je ironiquement.

Il fourre les mains dans ses poches en poussant un soupir.

- En fait, j'ai perdu encore aucun proches. Ma maison a été brûlé dans la nuit, j'ai réussi à me barrer. J'ai croisé pas grand monde jusqu'à tomber sur le groupe. Rien de vraiment fou, quoi.
- Et tes parents... ils sont où ?

Alec hausse les épaules, comme si c'était une question anodine, ce qui me surprend.

- J'en sais rien... Mais je m'en contre fou, en fait. Mes parents me detestaient, et c'était réciproque, dit-il avec une pointe de colère dans la voix.

Je n'ose pas lui poser d'autres questions, je ne veux pas passer pour une fouineuse.
Nous continuons à marcher dans un silence profond, jusqu'à voir un van dans un champs de blé.

Enfin.
Il est vraiment superbe avec sa peinture jaune pâle. Les vitres sont un peu poussiéreuses et la carrosserie abimé, mais il a l'air tout à fait fonctionnel.

- Et voilà, je te présente Maggie, ma magnifique caisse.

Je glousse. C'est la première fois que j'entends quelqu'un donner un nom à sa bagnole, mais ce prénom lui va bien. Il sort la clé de sa poche et ouvre la portière.

Wild, l'événement. Where stories live. Discover now