Chapitre 3

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"Tayler ! ! !"

Et sa recommence.
L'avantage est que ses cris incessant me reveillent également. Donc chacun son compte.

Je fais ma prière matinale et file sous la douche. Une fois finie, j'enfile un leggin noir, un gros pull gris (il fait sacrément froid) et mes inséparables converses.

Je souhaite le bon jour à tout le monde et commence à prendre mon petit déjeuner.

"Alors Emma, comment se passent les cours?" demande mon père

"Tranquiles"

Connaissant ma mère la suite de la conversation ne sera pas.... tranquile.

"Je n'attend que des bonnes notes de ta part. Tu ne m'es déjà pas d'une grande aide alors la honte, très peu pour moi."

  (Je soupire)

"Je fais toujours de mon mieux maman. Tu me connais."

"Effectivement ! Je te connais. Si tu comptes une fois de plus retenir tes capacités pour que ce stupide garçon dont tu t'es amourachée te dévance, je ne le cautionnerai plus !"

"Je ne suis pas amoureuse de lui. Ce n'est pas de ma faute s'il est bien plus intelligent."

"Alors mets toi au travail"

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"Bonne journée Emma" en me faisant un bisou sur le front

"Bonne journée Tay'"

"Vous allez devoir faire un travail en duo sur le texte que je vous ai remis. Les duo seront constitués de vos partenaires de bancs."

Sauf que moi j'ai pas de partenaire de banc.

"Désolé mlle Miller mais vous devrez le faire toute seule."

"Pas grave monsieur"

La cloche sonne et tout le monde se presse hors du cours de français.

Je vais rejoindre mes amies à la table où elles se sont installées.

"Désolée d'être allée m'asseoir avec Lucie, t'aurais pas eu à faire le devoir toute seule" s'excuse Carla

"C'est pas un problème je t'assure. Je pourrais ainsi me donner bien à fond et rendre un exposé super."

"Wouaih! Comme t'en a l'habitude" commente kate

Nous déjeunons pendant qu'elles me parlent des personnes que je ne connais pas et qu'elles suivent sur instagram. Je ne suis vraiment pas interessée mais m'efforce à sourire et commenter quelques fois pour leurs faire plaisir. Et paraît-il, je suis un cas de pas connaître ces personnes.

◾◾◾◽◽

Vue que nous sommes mercredi et qu'ainsi nous finissons tôt, toutes les terminales se rendent comme à la coutumé au restaurant voisin au lycée. Il est dirigé par une jeune femme ce qui a de plus adorable. Elle est une grande confidente pour chacun d'entre nous et ses repas sont à tomber par terre.

Accompagnée de mes meilleures amies nous nous installons à la table près de l'unique fenêtre pour pouvoir voir l'extérieur. Le seul inconvénient: t'es aussi vue de l'extérieur.
En même tant que je savoure mes crêpes au chocolat j'ai le regard rivé vers les escaliers hors du restaurant ignorant la conversation qui plâne autour de la table.

C'est alors que je remarque le regard de Spenser Calligan sur moi. Il est là planté à me regarder tandis que ses potes lui parlent.

"C'est moi ou Spenser te fixe?" me demande kate un peu enjouée

"C'est toi. Pourquoi il perdrait son temps à me regarder?"

"Ça c'est toi qui le dis. Ça n'a pas l'air d'être une perte de temps pour lui." renchérit-elle

"De toute façon peu importe. T'as du chocolat sur ton chandail."

"Oh mer**!"

Je reprend ma position précédente une fois ma crêpe toute englouttie et Spenser me regarde encore. C'est troublant.

Il doit sûrement se foutre de moi et se demande comment un être pareil peut exister. J'en suis certaine. Ils se disent tous ça et moi aussi.

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Une fois chez moi je monte jusque ma chambre. Je déverouille ma porte et m'apprête à entrer quand une cacophonie au fond du couloir m'en empêche. Je suis le bruit et m'arrête devant la chambre de ma chère sœur.

J'ouvre très lentement la porte et nous nous retrouvons face à face.

"Emma" dit-elle avec un rictus déconcertant au coin des lèvres

"Cassandre" dis-je en baissant les yeux.

Mes chaussures sont subitement très interessantes.

"Non mais petite sœur même pas un bienvenue ? Et les bonnes manières alors?"

"Désolée. J'ai juste été surprise de te voir là."

"Je sais que t'es pas très futée mais là t'affiche le visage de la parfaite idiote."

"Merci!" lui crachai-je d'une manière sanglante

"Bon minoch! Sache juste que les régles n'ont pas changées! Tu te tiens bien à l'écart de moi, tu ne me pollues pas l'air, tu ne me bouffes pas l'air! On est d'accord?"

"Parfaitement"

Certaines personnes après une difficile journée penserons à se faire remonter le moral auprès de leur famille. Quant à moi, je suis seule. Juste moi et mon imagination d'un idéal de vie.

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La Fille Qui Subissait...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant