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"J'ai compris ton message, la dernière fois, Hyung.
Enfin je crois.
Je pense avoir compris que tu ne veux pas que j'arrête mes mots.
Alors je n'arrête pas, et j'en suis heureux.
Bonne journée, Hyung.
J."

Lundi. Pour la première fois, YoonGi s'était rendu au lycée avec un petit sourire. Il avait passé son weekend à regarder sous tous leurs angles les divers papiers qu'il s'était enfin décidé à sortir de ses poches, pour finalement les remettre dedans, jugeant bon de les garder avec lui, sans raison apparente. Il avait hâte de recevoir un nouveau mot de cet inconnu qu'il trouvait malgré tout très attachant.

Alors il avait ouvert son casier et attrapé doucement le papier, un peu plus grand que les autres, l'avait déplié et fait courir ses yeux sur la jolie écriture.

Son regard tomba sur l'initiale en bas à droite du papier.

J.

Pourquoi fallait-il qu'il ne mette qu'une foutue lettre et pas son prénom entier ?

De plus, tellement de personnes portaient un prénom commençant par cette lettre.

YoonGi aimerait savoir quelque chose de son interlocuteur secret, ne serait-ce que son prénom. Ces petits papiers le troublaient, en réalité. Recevoir des mots et des compliments d'une personne inconnue, c'est perturbant.

Notre blond pensa alors soudainement à ses anciens harceleurs. Pendant longtemps, au collège, il s'était fait harcelé, par un groupe bien précis d'élève de sa classe. À cet âge, YoonGi était faible, chétif, et ils en avaient profité pour le prendre en grippe. Au début, c'était de simples rabaissements, tout de même blessants pour le jeune garçon.

Puis les critiques, les insultes, et pour finir, les coups.

Au final, les nombreux coups qu'il recevait chaque jour n'étaient pas les plus douloureux. Les mots peuvent blesser une personne bien plus que la violence physique, parce qu'ils restent ancrés, gravés au plus profond de la victime, à jamais.

Ils s'en prenaient à ses faiblesses, à ses points sensibles, et YoonGi s'en sentait affreusement blessé.

Il avait des amis, quelques uns. Mais ceux ci ont vite fait de le trahir, sans plus de sentiments, préférant croire une rumeur stupide qui avait mis tout le monde à dos du collégien.

YoonGi s'était alors sentit extrêmement mal, et avait plus que jamais pensé à se tuer. Il était rentré chez lui en pleurs, retrouvant, comme d'habitude, ses parents en train de se préparer pour aller au restaurant, puis sûrement en boîte de nuit un peu plus tard.

C'était comme ça presque tous les soirs. Quand l'adolescent ne les retrouvait pas en plein ébat sexuel, dans leur chambre ou à même le canapé du salon, alors ils étaient complètement ivres, ou s'apprêtaient à l'être très bientôt.

Les personnes qui lui servaient de parents vivaient comme si ils étaient seuls, sans enfants, et YoonGi avait renoncé depuis bien longtemps à recevoir de l'amour parental.

Le jeune homme se sentait d'autant plus mal que quand ses géniteurs dégnaient lui accorder une once d'attention, c'était pour lui administrer plus encore de coups qu'il n'en recevait déjà au collège.

Alors le garçon restait seul, tout le temps, se forgeant un caractère de grand solitaire.

Et dès qu'il en a eu l'occasion, il était parti. Il avait économisé durant des années, parce qu'il savait depuis toujours qu'il n'allait pas rester au sein de sa ville natale, avec toute les sources de ses problèmes juste sous ses yeux. Et il l'a fait. Il est parti loin d'eux, à dix sept ans. Loin de ses parents indignes, loin des personnes qui l'harcelaient.

Et loin de Lui.

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607 mots

Annyeong

Le chapitre le plus long, plus de 600 mots ! Enfin, pas d'importance.

J'écris encore mon lemon, je pense que ça sera un os. Je le publierai peut être dans la semaine.

170719

"Aide moi, Hyung."  s.kookWhere stories live. Discover now