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Il me traitait comme un animal mais ce soir là , je ne pleurais pas ; je me battais 

J'étais déterminée a en finir avec lui quitte à le tuer , je ne réfléchissais plus 

Mehdi : salle chienne , j'vais te tuer ! 

C'était lui ou moi de toute façon alors sans que je ne sois en possession de mes moyens , j'attrapais un bloc de ciment qui était près de la piscine et tapais , tapais , tapais encore et encore 

Je pense de toute façon que ce bloc de ciment n'était pas là sans raison , je l'avais remarqué depuis des semaines et il n'avait rien a faire dans le jardin , personne n'y touchait et ce soir là il me servait a rendre tous les coups qu'on m'avait mit depuis plus de quatre années 

Moi : sale chien ! 

J'étais incontrôlable , il y avait du sang partout . Ma jellaba était devenue rouge , son visage était rouge et il n'avait plus la force de m'insulter 

Même quand il n'avait plus son pouvoir , je continuais a taper . Puis j'ai vu mes filles en face de moi , mon cœur s'arrêtait 

Marwa lâchait un énorme cri et courrait vers Mehdi , elle me criait que j'étais folle et que je l'avais tuer , mais non il respirait toujours , il avait toujours ses yeux foncés grands ouverts 

J'étais traumatisée et incapable de me relever je me demandais ce que j'avais fais . Hayet pleurait et le visage innocent de Hind me donnait la chaire de poule 

Moi : qu'est ce que j'ai fais (...) 

Je ne réalisais pas , c'était une scène immonde 

Marwa pleurait toutes les larmes de son corps et me maudissait 

Je me relevais complètement sonnée et courrais prendre mes filles dans mes bras 

On est restées près du pallier quelques instants puis je me suis dis que c'était soit je pars , soit Mehdi s'en remet et en finit avec moi alors j'ai couru chercher mon téléphone et les papiers de mes filles 

Marwa voulait nous empêcher de partir mais je l'ai poussé brusquement et je n'ai rien emporté de plus que mes filles . A plus de 11 heures du soir , je courrais dans la ville avec elles et je ne savais même pas où j'allais . A chaque pas que je faisais , j'avais l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds 

J'avais mal partout mais terrifiée a l'idée que Mehdi nous rattrape malgré son état , je ne m'arrêtais jamais de courir 

Moi : cours Hayet ! 

A quatre ans seulement , ma fille avait connu tellement de drames . J'aurais aimé que son enfance se passe autrement , mais j'étais persuadée qu'il n'était pas trop tard pour repartir à zéro , sans Mehdi cette fois 

Point de vue de Fayçal  

Il était bientôt minuit et je venais de rentrer à l'hôtel , j'avais passer la journée avec des gars qui étaient en vacances dans le même hôtel et je m'apprêtais a aller dormir parce que j'étais fatigué 

Je suis même pas restés deux minutes sur mon lit quand le téléphone de la chambre sonnait 

Une hôtesse me demandait de descendre a l'accueil parce qu'on me demandait . Je m'étais un maillot et je descendais 

Je trouvais Shérazade en sang , avec ses deux filles à la réception et un homme avec eux : c'était un chauffeur de taxi qui voulait être payer , il m'a soulé alors je lui ai balancé à la gueule tous les billets qui y'avais dans ma poche et lui ai dis de dégager 

J'avais jamais vu ça de ma vie , elle était sous le choque et elle arrivait même pas a parler alors je l'ai pas questionné 

Moi : vous allez dormir dans ma chambre , elle est grande et moi je vais en prendre une autre 

Je savais que quelque chose de grave s'était passé mais je voulais pas la questionner 

Le personnel de l'hôtel a proposé d'appeler la police si elle le désirait mais elle a refuser 

Je les ai montés toutes les trois et j'ai ranger vite fait le zbeul que j'avais fais dans ma chambre 

Moi : tu veux rien dire ? 

Shérazade : (...) je l'ai tué 

Elle pleurait et disait qu'elle l'avait tuer , qu'elle était maudite et qu'elle irait en enfer 

Je comprenais rien , elle s'embrouillait dans ses mots 

Moi : assied toi , raconte moi 

Shérazade : je vais finir en prison (...) mon Dieu qu'est ce que j'ai fais ?! 

Ses filles nous regardaient et aucune ne disait rien 

On est restés comme ça dans le silence pendant un moment et j'ai fini par mettre les petites au lit et Shérazade disait qu'elle devait prendre une douche . Sa robe et ses mains étaient tachées de sang , et son visage saignait 

Moi : tu veux toujours partir ? 

Elle acquisse et je lui dis que j'irai a l'aéroport voir les billets et me renseigner au sujet de l'accord paternel et je lui demandais de pas quitter l'hôtel tant que je serais pas rentré

J'allais me prendre une petite chambre et j'ai pas réussi a dormir . Le lendemain , grave tôt je partais a l'aéroport regarder les vols pour Paris Charles de Gaules et il y en avait deux pour le lendemain 

J'ai inventer un vice de fou pour voir si c'était possible de voyager avec les petites . Je me suis fais passé pour leur oncle par alliance ce qui expliquerait nos noms différents

J'ai dis que comme le mari de Shérazade était resté en France j'étais responsable d'elle et ses filles

J'ai fais des démarches de fous , ils m'ont envoyé au CG (consulat général) de France de Marrakech , faire des papiers ça m'a prit toute la journée , j'en pouvais plus et quand tout était bon j'suis retourné à l'aéroport prendre les billets 

J'espérais que rien n'allait se compliquer pendant l'embarquement , je savais que j'avais pas le droit de faire ça et que c'était passible d'une peine de prison mais m'en foutais 

Sous Emprise Where stories live. Discover now