ÉROS

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— Je crois que je t'aime. Vraiment. J'ai un tourbillon de sentiments inédits en moi, et je suis sûre que c'est toi qui les provoque Eris.

— N'en sois pas si sûre, après tout je suis la déesse de la Discorde, je sème le trouble et le doute à chacun de mes pas. Qui te dit que ces sentiments sont réels, que ce n'est pas une ruse, un énième tour de passe-passe ? Qui te dit que c'est vrai ?

— Mais toi Eris, c'est toi qui me le dit. Tu as beau te forger une carapace pour te protéger, une armure de sarcasme et de haine, je sais ce que tu ressens, au fond.

— Mais qu'est-ce que t'en sais ? Qu'est-ce que t'en sais ? Rien ! Pas plus tard que la semaine dernière, j'étais pour toi le plus grand mystère de l'univers. Et aujourd'hui tu prétends me comprendre parfaitement ?

— J'en sais assez Eris. J'en sais assez pour affirmer que j'ai des sentiments pour toi, que ça gronde en moi comme un ouragan. J'en sais assez pour dire que toi aussi, même si tu les repousses toujours plus profondément en toi, même si tu te voiles la face.