Rue de la mer.

Le commencement.

Les démons de minuit ;; IMAGES.

Clémence envisagea de quitter la soirée au moment où un hurluberlu dénommé Grégoire l'attrapa par l'épaule en hurlant les paroles des démons de minuit. Mais pour une raison qu'elle ignorait, elle se décida à le pousser gentiment avant de se diriger vers la cuisine pour se servir un verre d'eau. Elle remarqua alors avec un certain malaise que ce Grégoire l'avait suivi et la reprit par le bras.

- Alors le plus bel oiseau de cette soirée...Que dis-je ! Le paon de la soirée, cherche à s'isoler dans la cuisine avec moi ? demanda Grégoire d'un air qu'il croyait charmeur mais qui sembla à Clémence extrêmement lourd.

Elle leva les yeux aux ciels et ouvrit le robinet d'un coup sec. Elle remarqua alors un autre gars assis sur le comptoir de la cuisine, qui jouait avec la flamme d'un briquet. Ce dernier ricana. Vexé, Grégoire insista:

- Jeune demoiselle, aux si belles prunelles...

Clémence posa brusquement son verre sur l'évier.

- Okay Baudelaire, tu peux arrêter là ? demanda-t-elle brusquement.

Grégoire soupira et lanca d'un tragique :

- On m'a dit que je devais être poétique pour plaire aux femmes ! D'habitude je me contente de "T'as un bon boule"...Là je fais des efforts et ça marche même pas.

- Tu la fais chier, Greg, laisse la tranquille et va draguer plus bourrée, dit le garçon qui louchait sur la flamme de son briquet.

- Mais du coup, j'ai pas compris, se demande Grégoire à voix haute, en fronçant les sourcils...Vaut mieux être poétique ou être euh...Direct ?

- Vaut mieux que tu te taises, je crois, marmonna la jeune fille....

- Aaah ! Sans un mot...Je comprend.. s'exclama Grégoire. Donc du coup...Je vais direct l'embrasser ?

Clémence haussa un sourcil et ouvrit la bouche avant de la refermer, réellement perplexe face à cette conversation insensée.

- Excusez moi, je cherche mon pote, intervint une fille qui venait d'entrer dans la cuisine.

- C'est peut-être moi que tu cherches, lança Grégoire avec un clin d'oeil.

- Greg, oublie moi, tu veux, lança la fille d'un ton ennuyé. Je cherche Raph, vous l'avez pas vu ? Il a trop bu, ce con.

- Il doit encore fumer sur le balcon, lança Hippolyte, les yeux toujours rivés sur la flamme de son briquet.

Grégoire ouvrit la porte fenêtre et jeta un coup d'oeil dehors en hurlant le nom de Raphaël. Un jeune homme, les cheveux en batailles et la cigarette aux lèvres apparût.

- On me cherche ? demanda-t-il d'un ton fatigué.

Clémence fut frappée par le charme qui émanait de Raphaël et le fixa avec insistance, détaillant son visage.

- Oui, espèce d'inconscient, s'indigna l'autre fille. Tu traînes sur un balcon alors que t'es bourré, tu vas tomber !

- T'inquiète pas, Iris, j'ai encore un minimum d'équilibre...

Il lança sa clope par dessus le balcon et s'assit sur la première chaise qu'il trouva. La Iris, qui devait être également fatiguée vu les haut talons qu'elle portait, s'assit à côté d'Hippolyte sur le comptoir.

- Alors ? demanda-t-il. J'ai vaguement entendu que ça parlait de tes techniques de drague, Greg.

- Elles sont toujours aussi foireuses, approuva le voisin d'Iris en délaissant enfin son briquet.