Quatre

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J'étais à l'hôpital ce matin quand je revis la jolie blonde d'il y a une semaine. Je marchai rapidement, jamais le temps de relaxer un peu avec ce métier, et je l'aperçus sortir de la salle de radiologie. J'étais encore un peu loin, mais je remarquai qu'elle avait toujours un air souriant et qu'elle remerciait le spécialiste pour son intervention. Alors, aussi polie et positive, pourquoi lui retirer la vie? Je continuai tout de même d'avancer, je savais que je devais aller prendre la pression d'un patient au plus vite, et je ne devais pas perdre mon temps. Mais la fille me remarqua et je crus bien qu'elle se rappela que j'étais là aussi, à l'annonce. Elle me fit un sourire chaleureux, que je lui rendis bien évidemment, et dès que je tournai dans un autre corridor, je vis sa main me faire signe d'aurevoir. J'espère vraiment pouvoir lui prodiguer des bons soins, moi aussi. Comme je suis souvent transportée de bloc, je ne perds pas espoir de pouvoir l'approcher et de lui parler enfin.

Cet instant fut sans contredit un moment allègre, calmant les vagues de mon océan. Puis, la roue recommença à rouler et l'océan se remit en colère. Mon corps déclencha une réaction reître, me descendant au plus bas niveau. J'avais peut-être contourné les crises pendant un laps de temps, mais désormais il fut vaincu. Mes nerfs flanchèrent contre le tic tac de l'horloge. 
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Jusqu'à ses derniers souffles | Raulson Where stories live. Discover now