Rapprochement

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PDV de Tom.

Ce soir a lieu la soirée de bienvenue aux correspondants, une semaine après leur arrivée. Je n'ai pas envie d'y aller, pas envie de subir des regards de pitié, pas envie d'être dans un endroit rempli de gens que je n'apprécie pas - plus, mais je le ferais pour Kaya. J'enfile donc l'unique costume que j'ai en ma possession, et également le plus sobre qu'il existe, je ne veux pas que l'on me remarque, j'aimerais en réalité être invisible. Je me regarde dans le miroir, dégouté, et décide de partir en direction de la grande salle à l'étage du dessous, où doit avoir lieu la soirée. Je rejoins mon ami Harrison, qui attend lui aussi son correspondant, du nom de Matt. Matt n'est pas quelqu'un de particulièrement sympa, et est très égoïste. Je suis chanceux d'avoir Kaya comme correspondante. Harrison me regarde d'un œil inquiet, je l'ignore, gardant mes yeux rivés vers l'entrée pour voir Kaya qui est entrain d'arriver.

Elle porte une robe rouge, simple, assortie à son rouge à lèvre. Une partie de ses beaux cheveux sont attachés à l'arrière de sa tête, dévoilant ainsi parfaitement un visage d'une beauté rare. Elle arrive à ma hauteur, m'offre un sourire sincère auquel je réponds sincèrement moi aussi, pour une fois. Je la regarde, mes yeux se perdent dans les siens qui sont d'un bleu absorbant – je ne pense pas pouvoir m'y faire un jour, ils sont si beaux.

Elle se détourne de mon regard à ma plus grande peine, et salue Harrison et sont correspondant, lui aussi fraîchement arrivé

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Elle se détourne de mon regard à ma plus grande peine, et salue Harrison et sont correspondant, lui aussi fraîchement arrivé.

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti comme ce soir. J'ai le sentiment d'être apaisé, en paix, et Kaya et sa bonne humeur me donnent l'impression d'être loin de mon terrible quotidien. Kaya est une fille simple, joyeuse, optimiste, rassurante, avec des valeurs qu'elle n'a pas honte de défendre. Plusieurs personnes lui ont proposé un verre d'alcool ce soir, elle les a tous gentiment refusés, même si cela impliquait à chaque fois un regard étrange et parfois une remarque de la part de la personne qui lui offrait. Elle dit qu'elle n'a jamais bu, qu'elle n'en voit pas l'intérêt – elle a raison, même si j'ai moi-même un verre dans la main.

J'ai l'impression de retrouver la parole, je raconte à Kaya des anecdotes de mes années d'enfance, et elle fait de même. Elle rit, je la regarde. Je ne me souviens pas d'avoir vu un jour une fille aussi belle. Je ne suis certainement pas le seul à trouver Kaya resplendissante, puisque je remarque du coin de l'œil un étudiant de ma faculté entrain de la reluquer avec insistance. Je lui lance un regard noir, prit d'une soudaine jalousie, mais il n'arrête pas pour autant. Je décide alors de prendre la main de Kaya et de l'entrainer dehors, prétextant un besoin d'air frais. L'effet de sa main contre la mienne me rends fou, j'ai envie de la serrer fort ; je dois la lâcher où elle me fera perdre la tête, c'est certain.

Nous discutons pendant plus d'une heure, j'oublie rapidement l'homme qui la regardait et retrouve ma bonne humeur. Kaya et moi remontons finalement dans nos chambres respectives vers minuit, pour aller nous coucher.

A peine dans ma chambre, je me débarrasse du costume et plonge dans mon lit, mort de fatigue, comme d'habitude. Malgré l'orage que j'entends s'approcher dehors, il ne me faut que quelques minutes pour partir au pays des rêves.

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Une voix tremblante appelant mon prénom me réveille brusquement, je me tourne rapidement, encore à moitié endormi, et tombe nez à nez avec une Kaya en pleurs.

« J'ai peur de l'orage, j'ai tellement peur... » me dit-elle d'une voix saccadée.

Je comprends rapidement que des mots ne suffiront pas à la rassurer, et la prend alors dans mes bras ; elle passe ses mains dans mon dos nu, me faisant frissonner, et me sers fort, en déposant sa tête contre mon torse. Mes bras entourent sa nuque et je pose ma tête sur le dessus de la sienne, tout en lui murmurant des paroles rassurantes. Elle semble se calmer un peu, je desserre mon étreinte et elle se remet immédiatement à trembler de peur. Je décide de l'allonger sur le lit, et la serre contre moi. Elle ne dit rien. L'avoir auprès de moi de cette façon m'apaise moi aussi, et me donne l'impression d'être plus fort. Après de longues et silencieuses minutes, nous tombons tous les deux dans les bras de Morphée.


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Bonjour bonjour ! Troisième chapitre, j'espère que vous avez aimé le lire ! Comme d'habitude, les avis sont les bienvenus ! Le prochain chapitre est déjà pratiquement fini, il arrivera très vite.

Tom Holland, mon ami d'enfanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant