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Au revoir, Claire.

Les voisins ne regardent plus tristement ta porte lorsqu'ils passent devant. Ils ne la regardent même plus du tout. Le petit Jules à une nouvelle balle et s'amuse tout aussi bien avec les enfants de son âge qu'avec toi. Ta maman resta toujours triste, cependant. Même si sa vie a reprit son court. Elle laisse sa chaise vide bien souvent, tellement elle est occupée à milles et une choses par ici et par là.

Claire, leurs deuils sont faits. Les gens d'ici t'oublient. Tu es toujours dans leur mémoire, certes, mais on ne pense plus à toi. Suis-je le seul à continuellement me demander pourquoi tu as voulu partir ? Et pourquoi tu l'as fait si soudainement, sans même une lettre d'adieu ?

Claire, je suis triste. Ton soleil n'éclaire plus rien. La nuit est constante. Ton soleil est loin maintenant, et se confonds parmi les étoiles. Comment pourrais-je te reconnaître, à des millions d'années lumière ? Tu ne dois sûrement pas être la plus brillante, celle que tout le monde remarque. Claire, t'es plutôt du genre à vouloir te fondre dans la masse, sans y parvenir vraiment. Les belles âmes se remarquent. Tes pulls rouges et jaunes aussi, se remarquaient.

Ton sourire est gravé dans nos mémoires. Quand on entends ton nom, c'est la première chose à laquelle on pense. Ton sourire. Même pas à toi. Si tu crois en un ailleurs, sois-y heureuse. Pense à toi plus qu'aux autres, c'est ton éternité, pas la leur.

Claire,
Ô combien je t'aime.

CLAIREWhere stories live. Discover now