Chapitre 2

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*Bip Bip Bip*

- Hummpf

*Boom*

*biiip~~ biiip~~ bii~~*

- Raaaaah c'est bon, j'ai compris je me lève !

Une jeune fille s'extirpa difficilement des draps et ramassa le pauvre réveille qui essayait tant bien que mal de biper, écraser sur le sol. Lia soupira. La date du jour venait de lui revenir en tête. Le 10 décembre, le jour de son anniversaire. En théorie, ce jour devrait être joyeux. Elle devenait majeure ! Mais Lia n'en n'avait aucune envie. Elle était si bien dans son monde enfantin, et surtout, si bien dans la petite maisonnette de ses parents avec son petit frère de 5 ans son cadet. Elle resta un long moment assise sur son lit. Elle observait sa chambre, déjà nostalgique. Nostalgique de ces vieux rideaux bleu qui perdait toujours contre le soleil. Nostalgique de ce bureau sur lequel elle écrivait toute sorte d'histoire plus abracadabrante les unes que les autres. Nostalgique des murs blanc sur lesquels elle avait écrit et dessiner en étant plus jeune. Même nostalgique des tâches jaunes qui trônaient à côté de la porte. C'est à peu près à ce moment qu'elle se ressaisit. Elle s'étala de nouveaux sur son lit tout en lâchant un long soupir. Elle n'arrivait pas à empêcher son esprit de vagabonder dans tous les souvenirs qu'elle avait eu ici. C'est seulement de légers coups sur la porte qui la sortirent de sa torpeur

- Lia ? Tu es réveillée ?

- Oui 'man, tu peux rentrer.

La femme, qui devait être âgé d'une quarantaine d'année environ, entra dans la chambre, un plateau dans les mains. Elle s'assit sur le lit de sa fille, un sourire triste vissé aux lèvres. Lia c'était redresser également et avait réceptionné le plateau repas qu'on venait de lui apporter. Elle sourit à sa mère et commença à manger sans envie ni enthousiasme. Elle avait le ventre noué et rien que de voir la nourriture lui donné des haut-le-cœur. Pourtant, elle se força à boire le jus de bambou et à manger la tartine de confiture de kiwi.

A côté d'elle, sa mère restait silencieuse. Elle ne savait pas quoi dire, pas quoi faire. Sa propre fille, la chair de sa chair, allait quitter la maison et ne reviendrais certainement jamais. Elle avait tant de chose à lui dire, mais les mots refusaient de quitter ses cordes vocales. Elle voulait que sa fille connaisse la vérité. Qu'elle sache dans quoi elle s'embarquerait dans quelques heures à peine. Mais elle ne pouvait pas. Le sérum qu'on lui avait injecté il y a 25 ans de cela faisait toujours effet. La simple idée de parler lui provoquait une douleur au cœur. Elle n'arrivait pas à savoir si elle était dû au sérum ou bien à la dur réalité que sa fille allait vivre.

- Ça va maman ? Tu es toute pâles...

- Ne t'inquiète pas ma chérie.

- N'est pas peur, j'y arriverais !

- Je sais, tu es forte ma petite fille. Je ne me fais pas de soucis pour toi.

A nouveaux, un silence pesant se mit en place. Lia aussi avait tant de chose à dire, tant de chose sur le cœur. Elle s'imaginait un discours dans sa tête et rien que cela lui faisait monter les larmes aux yeux. Elle mourrait d'envie de se confier mais elle n'osait pas. Par peur de paraître trop fragile ou bien par pur fierté ou encore pour ne pas l'inquiéter plus que nécessaire. Elle en avait gros sur le cœur. Finalement, elle mit ça fierté de côté et pris une grande inspiration. De toute façon, elle allait partir dans moins de 3 heures pour la gare.

- Maman ?

- Oui ma chérie ?

Lia regardait droit devant elle. Elle sentait une pression maternelle sur son dos. Ces douces caresses que seule une mère aimante peut vous donner. Celles qui vous donnent un sentiment de plénitude même dans les pires moments. Celles qui vous rendent forte. Celles qui, même si elles semblent futile, sont les plus importantes.

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