Amour toujours à battre

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- Oh ma pauvre chérie, viens me montrer ça!

Ma grand-mère s'approcha de moi et posa sa main sur ma joue en effleura du bout de son doigt ma paupière bleutée:

- Mais qui t'as fait cela Rose"? Me demanda-t-elle inquiète.

Je pris une grande inspiration avant de lâcher:

- Devon...

Elle me dévisagea quelques secondes:

- Devon... Pas Devon Davis?

Je la regardai et esquissai un sourire, quelque peu gênée, mais tout de même heureuse:

- Oui, le Devon.

Elle me sourit aussi en retour:

- Ah ma chérie, c'est seulement qu'avec les meilleurs qu'on apprend!

J'essayais autant bien que mal de cacher ce sourire débile que j'esquissais en pensant à lui. Un coup me poussa vers l'avant, me faisant sortir de ma rêverie. Je vue la tête blonde de mon frère continuer son chemin autour du comptoir, affichant ce fichu sourire sarcastique.

- Samuel, lui lançais-je sèchement.

Il sourit de plus belle et m'envoya un clin d'oeil.

- Ça se passe bien les cours de MMA ma soeur?

Je roulai des yeux. Chaque fois que je revenais à la maison blessé, il ne cessait de lâcher un commentaire désagréable.

- Roh, les enfants, arrêtez de vous disputer, vous passez la semaine loin de l'autre, vous devriez vous entendre.

Je lançai un dernier regard noir à mon frère avant de me lever de mon banc et d'aller dans ma chambre. Je fermai la porte derrière moi et m'affalai sur mon lit, empoignai mon téléphone cellulaire et allai sur Instagram. Ça m'était égal que mon frère et moi ne nous voyons pas de la semaine, il me dérangeait tout de même. C'était un enfant malgré ses 19 ans, il ne cessait de me déranger et de me parler comme une enfant. Il étudiait à Florida International University et ça ne faisait pas de lui un garçon intelligent.

Je rejoins Phoebe et les autres à la cafétéria, tous attablés prêt à manger. Je pris place au bout de la table et sortis ma salade. Mon groupe commençait à manger et discuter.

- Betty, tu ne sais pas qui vient de joindre les rangs du Ultimate Florida Fighting Club? Lançais-je à Elisabeth.

Elle sourit de ce petit sourire remplit de sous-entendus et dit:

- J'imagine que c'est le gars le plus sexy de l'état.

Phoebe éclata de rire et glissa sa main entre Betty et moi pour attirer l'attention:

- Sexy tu dis? Girl, on brûle à côté de lui!

J'éclatai de rire à mon tour et sentit mes pommettes prendrent un peu de couleur.

- Tu as une photo Rose"? Me demanda Betty.

- Non, pas pour l'instant.

- Quel est son nom?

- Betty, je ne te gâcherai pas la surprise. Le club postera probablement une photo de lui sous peu.

Elle roula des yeux et empoigna son cellulaire:

- Argh, Rose", tu m'énerves.

Je regardai ses doigts pianoter son écran tactile. Elle arrive sur la page facebook du club et défila les membres de celui-ci:

- Tu ne peux rien me cacher tu sais?

Elle cliqua sur le profil d'un garçon et ensuite sur sa photo:

- Devon Davis, me dit-elle fièrement.

Je lui rendis un petit sourire aussi satisfaite qu'elle:

- Haha, en plein ça.

- J'avais raison: le garçon le plus sexy de l'état. Je dirais même du pays.

Je lui souris et jetai un oeil à mon cellulaire. Je venais de recevoir une notification instagram. J'ouvris mon compte et allai voir la notification: FearlessDavis a commencé à vous suivre. J'esquissai un sourire et cliquai sur le profil.

Damn, à quel point je suis chanceuse.

- Eh bien Parker, on se demande qu'est-ce qui te fait sourire comme ça, me demanda Lory en essayant de regarder mon téléphone:

- Ma chérie, c'est moi qui a le gars le plus sexy du pays abonné à mon instagram.

***

Je lançai mon sac à dos par terre et retirai mes souliers. Je m'avançai dans la maison et pris une pomme qui se trouvait dans le pot de fruit sur la table. Une enveloppe avec mon nom se trouvait sur la table:

- Rose''! Tu as eu une belle journée? Me demanda ma mère en sortant de la salle de lavage.

- Oui toi? lui répondis-je en fixant la lettre et en prenant une bouchée de ma pomme.

- Oui merci, tu fais ton poids? Me questionna-t-elle interloquée.

Je la regardai:

- Ah oui, j'ai seulement 0.5 kg au-dessus, c'est pas stressant, lui dis-je.

- Bonne nouvelle! Ah oui, elle prit l'enveloppe et me la tendue, j'ai imprimé tes billets pour la Belgique, allais-tu au Japon finalement au mois de Janvier? Me demanda-t-elle.

Je pris l'enveloppe:

- Oui, si tout va bien.

- Parfait, ta grand-mère et ton grand-père voulait y aller en même temps. J'ai pas vraiment compris pourquoi, mais Avery m'a dit que c'était par rapport avec une erreur qu'elle a fait il y a 43 ans et qui avait, pour la même occasion, rapport avec ton père.

J'esquissais lentement la tête essayant de comprendre à quoi ma grand-mère voulait bien faire allusion et ouvrit l'enveloppe pour voir mes billets. Mon cellulaire se mit à vibrer sur la table me faisant savoir que je venais de recevoir un texto. Mon entraineur venait de m'envoyer un message pour s'assurer que j'avais bien mes billets et pour confirmer les détails de la compétition. À force de pianoter sur mon téléphone, je finis donc par atterrir sur les médias sociaux et par le fait même, de « stalker » le profil de Davis. Ce gars avait tout les talents, en plus d'être sexy. Non, mais sérieusement, ses yeux foncés, ses cheveux noirs et ses abdos d'enfer, il doit être directement tombé du ciel.

- Rose", il est 17h, m'interpela ma mère.

- Oui, c'est bon merci.

Sachant ce que ça signifiait, je partis chercher mon sac et venu rejoindre ma mère qui finissait de plier un peu de vêtement avant d'enfiler ses souliers et de quitter vers la voiture. Je montai passager en prenant soin de mettre mon sac à l'arrière. La route se fit silencieuse, se lâchant quelque question banale:

- Ah oui, j'ai pris rendez-vous à la clinique médicale, ton médecin a demandé à te voir pour le rendez-vous annuel, me dit-elle.

- Ah oui c'est vrai. C'est quand? Lui demanda-t-elle en étant peu intéressée.

- Oh à ton retour de Belgique, par coeur je ne peux te le dire.

Nous arrivons au club et je sortis de la voiture:

- Merci maman, à tantôt!

- Bon entraînement!

Je pris mon sac et quittai vers l'intérieur pour me changer. Une fois sortie des vestiaires, Patrick m'interpella:

- Oh Rosy", on a une dernière réunion d'équipe avant le voyage à Bruxelles.

- Tout de suite? Lui demandais-je.

- Oui.

J'hochai la tête et le suivis jusqu'à son bureau, là où se trouvait Devon.

J'aurais dû y penser, l'équipe de compétition s'était agrandie, laissant Devon se joindre à mon escapade en Belgique.

Ça promet.