Black White Grey Repeat - [FF Min Yoongi]

7

Je n'avais pas eu tant de mal à l'amener dans cet endroit.
Peut-être parce que il savait qu'il en avait besoin, que nous en avions besoin tout les deux.
Je lui avais parlé calmement, expliqué qu'il irait mieux par la suite.
Il n'avait rien répondu, il s'était simplement levé puis avait attendu que je sois prête pour que nous puissions nous y rendre ensemble.

Le psychiatre l'avait reçue dans son bureau et cela faisait une heure que j'attendais dans la salle d'attente.
J'avais appelé son agence quelques minutes auparavant pour m'assurer que les médias ne nous suivraient pas.
Un garde du corps restait à mes côtés, puis un second assurait notre sécurité à distance.
Ils étaient discrets et je n'avais pas croisé de paparazzis, cela avait le don de me rassurer.

La porte du bureau s'ouvrit, ce qui attisa mon regard. Son ouverture donna sur l'homme qui avait parlé avec mon petit ami pendant une longue heure.
Je me leva suite à cette apparition.

« Mademoiselle Lee, vous pouvez venir. »

Nous entrâmes dans un bureau calme et accueillant. Les murs d'un beige claire étaient ornés de quelques tableaux dévoilant des paysages ruraux. Le lieu semblait serein, apaisant. C'était une ambiance qui était devenue rare entre les murs de notre appartement.

Yoongi était assit et fixait le vide devant lui. J'en profita pour m'asseoire sur la chaise voisine, face au psychiatre qui s'était installé sur son fauteuil.
Yoongi ne me plaça guère dans son champ de vision, peut-être était-ce mieux ainsi, peut-être que son regard était devenu d'avantage effrayant.
Je me contenta alors d'accorder mon attention au psychiatre.

« Monsieur Min fait parti des personnes qui parlent difficilement de leurs problèmes à ce que j'ai pû remarquer.

- Oui, il ne parle à personne depuis un certain temps...

- Je suis étonné qu'il n'est pas été voir un psychiatre plus tôt.

- J'ai préféré me taire et baisser la tête.

- Mademoiselle, il existe plusieurs stade de troubles dépressifs comme la dépression légère, modérée et sévère. Votre petit ami à dépassé le stade le plus bas de la dépression et se dirige sûrement vers l'état majeure. Mais pour en être sûr, j'aimerais savoir s'il a déjà été atteint d'une dépression auparavant ? »

Soudainement, la chaise de Yoongi émis un grincement strident et désagréable. Il s'était levé brusquement puis était parti en claquant la porte d'un geste violent.
Je savais qu'il était irritable à ce propos, mais le voir fuire ainsi me fissurait d'avantage le cœur.
Je garda la tête baissée alors qu'une larme chuta de mon visage et s'échoua sur mon vêtement.

« Oui, il a déjà été dépressif étant jeune. Mes derniers mots furent écorchés par des sanglots.

- J'ai encore quelques questions, si cela ne vous dérange pas.

- Je vous écoute...

- Vous me dites donc que votre petit ami fait une rechute, ce qui n'est absolument pas négligeable. Ma question est la suivante : Est-ce qu'il a déjà tenté ou émis le fait de vouloir mettre fin à ses jours ? »

Je connaissais la réponse, mais avais une immense difficulté à la dire.
Mon cœur se contracta, j'avais l'impression de devoir me battre pour avouer notre triste réalité. Je souhaitais répondre négativement, lui dire que tout allait bien, que nous étions heureux. Cependant, cela n'aurait été que des mensonges.
Je repensa aux fois où Yoongi fixait le ciel durant de longues minutes, si ce n'étaient des heures, laissant traverser dans son esprit des pensées néfastes.
Notre réalité s'éloignait des beaux sourire et des moments heureux.
La notre était pesante, silencieuse et profondément triste.

« Je l'ai déjà vue avec... J'expira longuement. Un couteau dans la main. Mais lorsque je l'ai surpris, il pleurait et m'avait demandé de l'aide. »

Je pris un mouchoir et cacha mon visage à l'aide de celui-ci. De nombreuses larmes coulaient sur mes joues. J'essayais tant bien que mal de me calmer, cependant la tristesse qui rongeait mon cœur était si intense. Avouer cela à un médecin était une étape d'avantage complexe et irritable.

« D'accord Mademoiselle... »

Il attendit un instant avant de reprendre la parole. Je savais qu'il se sentait désolé et qu'il réfléchissait à ce qu'il allait dire à une femme déchirée telle que moi.

« Je vais vous posez rapidement quelques dernières questions et nous aurons finis.

- J'aquiesca d'un mouvement de tête.

- Est-ce que Monsieur Min a un sommeil perturbé ?

- Oui, il fait beaucoup de nuits blanches.

- Mange-t-il normalement ?

- Je suis obligé de le forcer à manger pour qu'il avale quelques choses.

- Que fait-il de ses journées ?

- Pas grand chose... Il a été contraint de faire une pause dans sa carrière. Parfois il sort de l'appartement pour fuire les discutions, la plupart du temps il réfléchit et s'enferme dans ses réflexions. »

Le médecin nota attentivement ce que je disais puis remonta son regard en ma direction pour prendre de nouveau la parole.
J'avais peur de son pronostic même si, au fond de moi, je le connaissais.
Du moins, je le ressentais.

« Votre petit ami fait donc une rechute plutôt importante. Il ne parle plus, s'éloigne de ses proches, dort peu, n'a plus d'appétit et pense au suicide. Il notait ce qu'il disait sur une feuille. Il vaut mieux être vigilant sur son état. Je pense que ses troubles sont est assez grave pour le diagnostiqué dépressif majeur. »