Un pitit texte ;3

36 6 16
                                    



A vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi j'ai écris ça mais maintenant que c'est fait, autant vous le poster. C'est un peu dépressif, quand même...

***

Assise. Simplement assise sur le bord du quai. La pluie tombe doucement.

Attendre. Simplement attendre au bord du quai. Les yeux perdus dans la brume de ses pensées.

Elle ne sent pas les gouttes, elle ne sent pas le froid, elle ne sent pas le vent.

Seule. Simplement seule au bord du quai. La foule virevolte autour d'elle.

Aveugle. Simplement aveugle au bord du quai. Elle ne voit pas les trains qui partent, ceux qui s'arrêtent. Elle ne voit pas l'humanité en monter, en descendre. Elle ne voit pas la destination.

Sourde. Simplement sourde au bord du quai. Sourde aux cris de joie, lorsque que l'on prend la même direction. Sourde aux pleurs, quand on reste abandonné sur le quai.

Muette. Simplement muette au bord du quai. Elle ne dit rien, ne s'exprime pas. Comme si elle était...

Vide. Simplement vide au bord du quai. Hors de cette réalité, hors de cette vie.

Elle les voit sans les regarder. Elle les entend sans les écouter.

Simplement là, au bord du quai. Simplement présente. Simplement absente. Simplement inaltérable.

Les trains et les minutes s'enchaînent, la foule et les heures tourbillonnent. Leur danse est prédéfinie. Et elle est là. Tâche indélébile au milieu de ce ballet répétitif. Seule. Inaltérable.

La pluie s'abat toujours sur cet éternel opéra. Ses cheveux mouillés collent à son visage. Elle attend. Assise au bord du quai.

Aveugle, elle ne regarde pas passer le temps.

Sourde, elle n'écoute pas les cris qui l'incite à monter avec eux.

Muette, elle ne dit pas les pensées qui la traverse.

Elle attend.

Seule.

Assise.

Au bord du quai.

La gare se vide et elle reste derrière. Les trains passent à toute vitesse. Ils ne s'arrêtent même plus. La pluie tombe toujours. Infiniment. Et elle reste. Seule, derrière, abandonnée. Elle attend.

Elle attend. Il n'y a presque personne dans les trains qui passent. Ils la regardent depuis leurs fenêtres. Ils lui sourient. Elle ne répond pas. Elle attend.

Elle attend. Cela fait longtemps que plus personne n'est passé. Le lierre a rongé les murs, la pluie a rouillé les rails. Chaque goutte agit sur le sol comme de l'acide. Le bois s'est déformé, les toits se sont affaissés. Et elle attend.

Elle attend. Assise. Seule. Aveugle. Sourde. Muette. Vide. Elle attend au bord du quai.

Le train finira bien pour arriver, pas vrai ?

***

Des avis ? :3

Ceci est un RantbookWhere stories live. Discover now