Petit problème d'épiderme - Miraculous Ladybug

Epilogue

Ladybug observait Paris, appuyée contre la rambarde du "quatrième étage" de la Tour Eiffel, sûrement plus haut point de vue de France - hormis les montagnes bien sûr... Plus bas avaient lieu les services actifs des deux restaurants du monument et elle avait fait son possible pour passer inaperçue lors de son ascension. Elle se dit d'ailleurs qu'elle devrait y faire un bon repas, un jour - si sa future situation le lui permettait. Du haut de son perchoir, elle était tranquille et ne gênait personne. C'était parfois compliqué d'être... célèbre.

La belle héroïne passait un agréable moment. Paris sous les étoiles, c'était un beau tableau. Et, ce jour-là, elle avait reçu les excuses de Chloé Bourgeois. Elle n'en revenait toujours pas. Elle s'était même demandé si ce n'était pas un canular, que Chloé briserait le jour suivant, mais elle avait dû se rendre à l'évidence : même pour un canular, Chloé Bourgeois n'aurait pas tenu la porte des toilettes à Juleka, une de leurs camarades... Cette dernière en avait été toute retournée...

Ce revirement de situation évoquait en Marinette un sentiment de force et de fierté. Chloé Bourgeois n'était pas une mauvaise personne, seulement, elle dissimulait plus que bien la belle personnalité qu'elle était. Marinette n'était pas parvenue à connaître la ou les raisons de ce comportement hautain, et Dieu sait qu'elle avait essayé, fait des hypothèses, des sortes d'enquêtes et avait longuement réfléchi à la question. Seulement, sans indices, il n'avait pas été possible de mener à terme ces recherches.

Ladybug sourit brièvement puis replongea dans ses pensées.

- Que nous vaut ce sourire, ma Lady ? s'exclama un Chat à l'apparence humaine, arrivant comme un cheveu sur la soupe. Suis-je bête, tu devais penser à moi, c'est évident !

Pour une fois, la coccinelle ne ronchonna pas, mais sourit à nouveau. Chat Noir en fut presque estomaqué. C'était peut-être bien la première fois qu'elle laissait couler une de ses allusions amoureuses et il ne risquait pas de l'oublier.

- Chat Noir, que nous vaut l'honneur ?

- Dis-moi que je rêve ! Dans ce cas, c'est un rêve vraiment merveilleux, le plus beau que j'aie jamais fait, décrivit-il, comblé. Tu n'as même pas soufflé ! cria-t-il presque tant il était ébahi, sans donner suite à la question de sa partenaire.

Sa belle pouffa de rire et s'étendit sur le dos sereinement.

- Non, je t'assure que tout est aussi réel que... heu... l'amour de mon kwami pour les cookies. Oui, je suis d'humeur très clémente ce soir. On dirait que c'est ton jour de chance, plaisanta l'héroïne avec un clin d'œil farceur.

- Oh, dans ce cas...

Chat Noir était plus qu'intéressé par cette offre très implicite. Le protecteur à moustaches de la capitale songea rapidement à quelque acte qu'il pourrait accomplir afin d'attirer sa Lady dans les filets de son cœur amoureux. Il étendit la drôle de perche qui lui servait d'arme et de moyen de locomotion, de sorte qu'elle repose sur les rambardes des extrémités de la plateforme. Ladybug, spectatrice de cette curieuse mise en scène, observa le bâton passer au-dessus d'elle et continuer sa course jusqu'au bout du balcon. Elle s'étonna lorsque son compagnon vint s'étendre de tout son long sur ce désormais perchoir improvisé, juste au-dessus d'elle.

- Mais qu'est-ce que tu fais encore... ?

- Je prends mes aises, répondit le beau blond, souriant de toutes ses dents.