Untitled 1

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Il y a longtemps j'obtenais tout
Il y a longtemps je pensais que tout m'était dû.
Il y a longtemps j'aurais eu la lune accrochée à mon cou.

Puis du jour au lendemain tout était perdu,
Et j'étais presque à la rue.
Le temps semblait confus.

Beaux vêtements et ornements ;
Abandonnés et abimés.
Grandes maisons et deniers, oubliés.

Une vie révolue,
Une famille désolée,
Et un avenir gâché.

Une nouvelle vie a démarré.
Des parents éloignés, désemparés, accablés
Et je devais tout recommencer

Placé dans cet univers encore méconnu,
Cet endroit froid et incongru,
Où chaque regard inconnus,
Jugeaient tout mouvement impromptu.
J'ai pensé m'en être débarrassé,
Ayant trouvé une meute bien rodée, que personne n'osait bassiner, emmerder.

Je les ai connu et aimé,
J'ai cru les voir changer et évoluer,
Les voir sourire et enfin devenir.

Puis j'ai perçu leur noir obscur,
J'ai aperçu les regards brumeux, fumeux ;
Leur folie sibylline, mesquine.
On m'a dit de tourner les talons,
D'affronter ces pensées sans nom,
Qu'oublier, se laisser emporter n'était pas la solution.

Mais j'avais déjà pris une décision,
Ces herbes et concoctions,
Etaient alors mes seules solutions.
Elles étaient les baumes sur mes bleus dissimulés,
Mes calmants pour pardonner chacune de ses bouteilles vidées,
Mon antidote pour essayer d'amnistier l'ainé qui vous a abandonné.

Et ça a fonctionné,
La montée semblait ne plus pouvoir s'arrêter,
Tandis que chaque trainée de fumée était mon moyen de m'amuser,
De sourire à m'en faire mal aux joues,
De rire à m'en briser le cou,
De danser à m'en casser les genoux.

Puis j'ai vécu ma descente aux enfers,
Ce mal qui te dit de tout foutre en l'air.

Mais c'était ma meute et moi contre le monde,
Les seuls qui comprenaient ce mal qui te ronge,
Les seuls qui t'aimaient et encourageaient Toutes les conneries que tu faisais.

Alors ce que les regards éclairés m'avait prédit est arrivé,
Les poudres colorées et les aiguilles glacées nous ont été déposées.
Comme une offrande charitable,
Après tant de tortures, misères et souffrances insoutenables,
Immuables,
Impérissables,
Inattaquables,
Inébranlables,
Ineffaçables,
Immortels.
Sans faille...

Mais j'ai refusé,
Echappant à l'étreinte glacée,
De l'addiction,
Qui vous entrainera toujours vers le fond.

Mais je l'ai vu essayer,
Tomber sans pouvoir s'arrêter,
Et recommencer,
Parce qu'on ne sait plus que jadis on s'en était toujours passé.

Elle m'avait brisée,
Quand j'avais pourtant tant résisté.
J'ai voulu tous les quitter,
Avant de me rappeler,
Que je n'avais nulle part ou aller.

Puis on m'a transféré,
Je les ait trouvé,
Mes coéquipiers,
Ceux qui savaient,
Où se trouvait,
Le juste milieu parfait,
Entre s'amuser et trouver qui ont est.


Il y a longtemps je regardais le monde de haut,
Il y a longtemps j'ai brisé mon âme, mon coeur et mon cerveau,
Il y a longtemps j'ai réussi à me relever, tel un desperado.

Aujourd'hui ce n'est qu'un lointain souvenir,
Qui m'a fait me construire,
Mais qui ne m'empêchera jamais de devenir.

Vis sans regretsWhere stories live. Discover now