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Ce matin, ce n'était pas la joie. Je n'avais pas eu le courage de me lever et d'affronter le monde extérieur. Alors j'avais préféré rester dans le seul endroit où je me sentais encore maître de la situation ; ma chambre. Je regardais le ciel bleu, je pouvais entendre le bruit des cigales retentir. Il faisait comme depuis deux longs mois extrêmement chaud. Le mois d'août allait certainement m'achever.

Je profitais de cette tranquillité pour faire le point sur ma vie. Et concrètement, ce n'était pas très glorieux, je me retrouvais à la case départ avec une folle hystérique sur le dos. Un garçon que j'aimais, qui ne savait pas vraiment ou donner de la tête. Je pensais que ma vie était encore plus à chier qu'il y a quelques mois, avant que je ne commence à faire du baby-sitting. À croire que ce métier m'avait sincèrement porté la poisse. Je regardais l'heure digital, qu'indiquait mon réveil. Neuf heures passées. J'entendais ma tante faire des vas et viens dans le salon et la cuisine. Elle devait certainement se demander pourquoi je n'étais pas encore descendu prendre le petit-déjeuner. Et surtout se demander pourquoi j'étais rentrée si tôt hier soir.

N'ayant pas envie de m'étendre sur le sujet avec elle, j'avais préféré rester dans ma chambre. Tous en sachant pertinemment qu'elle finirait par monter. Finalement, le temps ou elle était à Londres, maintenant la vie n'était pas aussi calme que je l'appréciais en sa présence. Mais malgré son côté sur protecteur, je l'adorais vraiment. Et je savais que dès qu'elle retournerait avec son chéri à Londres, je me sentirais vraiment seule.

J'entendais alors les pas lourd de ma tante gravir les marches et s'éteindre au pas de ma porte close. Elle devait certainement hésiter à entrer, ce qui m'avait fait légèrement sourire en l'imaginant fixer la porte la main lever prête à taper, sans vraiment savoir si elle allait le faire. Je toisais la porte qui avait fini par s'entrebâillant en émettant un toquement fébrile. Le visage soucieux de ma tante était apparu timidement dans l'encadrement.


— Kaithly chérie ?

— Oui ? prononçais-je avec douceur.
— Tu n'est pas descendu ce matin je m'inquiétais...
— Tu t'inquiétais parce que je ne suis pas descendu ou parce que je suis rentré très tôt hier soir ? la taquinais-je
— Cela s'est passé si mal que ça ? demandait-elle après quelques secondes de silence.

— Comprenant ma soirée n'avais pas fini comme je l'aurais souhaité


Je cachais un profond sourire en me redressant finalement, ma tante s'était assise a coté de moi avec un regard doux et empli de compassion.


— On peux dire ça oui. Disons que je me fais sûrement du soucis pour rien...

— Tu veux m'en parler ?
— J'ai frappé l'ex de Kol avec un plateau en aluminium...
— Oh je vois... avait dit Glenda, qui s'attendait tout sauf à cela.
— J'ai sans doute tout fichu en l'air
— Ecoute, l'homme qui passerait à coter d'une femme avec autant de tempérament que le tien est vraiment idiot ! Et je ne dit pas ça parce que tu es ma nièce... Certes la frapper était peut-être excessif, mais je suis certaine que les choses vont s'arranger, disait-elle dans l'espoir de me réconforter.


Cela marchait presque, mais encore et toujours, j'avais l'impression d'avoir mal agis et surtout d'avoir laissé ma chance. Je sais bien que j'ai tendance à me répéter et m'angoisser rapidement pour un rien. Mais j'avais un mauvais pressentiment suite à cette histoire. Mais que pouvait-il arriver de pire ? Qu'il ne me parler plus ? Je jetais un coup d'œil à mon téléphone dont la petite diode avertissant d'un message non lus, ne scintillait pas. Il devait sans doute encore dormir. Du moins, je l'espérais du plus profond de mon cœur. Ma tante me coupait dans ma réflexion :

Kaithleen Cavanaud │ L'INTÉGRALETempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang