Chapitre 32

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Yeva

Je suis maintenant dans une pièce en plastique dans un endroit sombre, je reste debout à regarder la caméra qui me film constamment. Il me faut peu de temps pour comprendre que ma seule chance de sortir est la porte, je la regarde quand des projecteurs m'aveugle. Je m'approche de la vitre pour voir un homme, la lumière baisse légèrement et je regarde son visage.

Inconnu : N'est-ce pas la prison parfaite pour une personne telle que vous ?

Yeva en russe : Qu'est-ce qui est pire que Staline ?... Deux Staline.. Une petite blague russe.

Inconnu : Je suis l'agent spécial Delaware.. Nous nous sommes déjà rencontrés.. C'est donc pour ça que je suis chargé de négocier avec vous.

Yeva en russe : Maintenant il y en a cinq.. Étant donné que je ne peux pas m'inclure dans le calcul.

Delaware : Vous pouvez me parler en anglais.. Vous le parliez très bien il y a quelques années.

Yeva : Je ne suis pas en mesure de négocier avec vous.. Ni avec personne d'autre.. Quand un Staline meurt.. Un autre prend très rapidement sa place.

Delaware : Je connais votre femme.. C'est quelqu'un de bien.. Je doute que ce soit elle qui prenne les décisions.

Yeva : Je l'ai vu.. Tomber amoureuse de moi.. Faire ce que je voulais.. Et puis elle a fait ce qu'elle voulait.

Delaware : Vous allez ordonné à vos troupes de quitter le territoire des États-Unis immédiatement.. Pour le bien être de tous.

Yeva : J'ai souvent pensé qu'elle jouait mieux que moi.. Qu'elle essayait de me faire penser différemment.. Mais elle est intelligente.. Elle devait se rendre compte que vous êtes des êtres dépourvues d'humanité.

Delaware : Souhaitez vous que nous procédons différemment ?

Yeva : Vous perdrez votre temps.. Je suis Staline.. Je suis Staline ! Je suis Staline !

Je tape sur la vitre en plastique puis il recule rapidement, je regarde ensuite mes pieds quand ma petite cellule se remplie de quelques millimètres d'eau. Je me fais électrocuté et je me réveille trempé sur le sol maintenant sec, je regarde la télévision à quelques mètres pour voir Katarina.

Katarina en russe : Nous ne cesseront pas tant que notre généralissime ne sera pas libre !

Je souris avant de refermer les yeux, j'ouvre les yeux sans doute des heures plus tard. J'ai quelque chose sur le visage pour m'empêcher de voir, je sais que je suis dans un véhicule qui se déplace. On retire ensuite ce qui m'empêchait de voir, l'agent Delaware est assis en face de moi dans un fourgon.

Delaware : J'ai le regret de vous annoncer que votre femme est décédé.. Elle a eut une hémorragie suite à son accouchement.

Yeva en russe : Menteur.

Il me montre son téléphone portable et je regarde l'article de presse, il est écrit en russe. Je crache sur l'agent qui remet ensuite la cagoule, je suis tellement en colère.

Delaware : Nous avons remis l'élection en marche... Vous allez être rapidement jugé.. Vous avez fait exploser deux de nos centrales nucléaires.

Yeva : Rien n'est plus effrayant que le peuple russe en colère.

Delaware : Nous allons filmé votre exécution.. Pour qu'ils puissent voir que vous aussi vous êtes faibles.. Avare.

Yeva : J'attends ma mort depuis ma naissance.. Vous m'avez laissé en vie bien trop longtemps.

Delaware : Vous pourrez rejoindre votre femme.

Je bouge mais mes liens sont métalliques et il y en a beaucoup trop, je continue de réfléchir.

Delaware : Je vous ai trouvé bizarre dès que je vous ai vu.. Quelque chose n'allais pas dans votre maison à Washington.

Yeva : J'allais vous tuer.

Delaware : J'en doute.

Yeva : Quand vous serez vieux.. Vous allez regarder des films qui vont parler de moi.. Dans votre cher pays qui fera partie de mon union.. Et quand on parlera de ma mort.. Au fond de vous.. Vous allez regretter d'avoir assisté à mon exécution.. Vous savez au fond de vous que le communisme est la perfection.

Delaware : C'est le chaos.

Yeva : Vous avez commencé.

Le véhicule s'arrête, il se passe un moment avant qu'on me détache. Mais je ne peux toujours rien faire, plusieurs personnes me tiennent. Je marche malgré moi, je cesse de marcher dans un lieu où le silence apparaît entre des chuchotements. Je relève ma tête, j'avance encore puis on retire la cagoule. Je vois plusieurs personnes en face de moi et une caméra, j'en vois certains sourire.

Yeva : Que ma mort soit lente et douloureuse.. Je ne me mettrais à genoux que devant la puissance de l'union soviétique.. Je me mettais à genoux que devant mon amour.

On me tire et je monte quelques marches, je regarde la corde qui n'attend plus que moi...

Katarina

Dix heures plus tôt, Moscou...

Je me sens fatigué à peine quelques heures après avoir dormi un peu, je me lève pour regarder les enfants qui se reposent. Je m'accroche à une chaise quand je me sens mal, je penche ma tête pour voir du sang qui s'écoule le long mes jambes sur le sol...

Yeva

Dix plus tard...

On place rapidement la corde autour de mon cou, je regarde la caméra quand je sens de l'air chaud près de mon oreille.

Delaware : Votre femme vous attend depuis quelques heures.. Vous avez les salutations du général Dimitrov.

Je tourne rapidement ma tête vers lui.

Yeva : Menteur.

Delaware : Je n'oserais pas mentir.. Votre femme a été très gentille avec moi.

Il me sourit énormément et j'essaye de l'attraper avec mes jambes, il recule et on remet une cagoule sur mon visage. Je respire de plus en plus vite, mon cœur me compresse ma poitrine pendant que j'attends le moment fatidique...

Katarina

Au même moment...

Je regarde les écrans de télévision allongé dans un lit, il y a tellement de monde près de moi.

Katarina : Où sont les forces spéciales ?

Militaire : Ils seront là-bas dans une heure.

Katarina : Laissez-moi tranquille.

La pièce se vide comme celle où se trouve ma femme, je reste les yeux fixer sur elle qui ne bouge pas.

Katarina : Tu seras bientôt près de moi mon amour.

Je ferme les yeux puisque je suis extrêmement fatigué...

Patrie Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin