Un Incident... Important ?

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Mon milkshake vient d'arriver à notre table avec la boisson de William. Ça fait genre, 3 minutes qu'on dit rien et qu'on se regarde sans arrêt... c'est trop malaisant! Je profite de l'arrivée de milkshake pour me changer les idées. Il continu de me regarder avec ses grands yeux bleus. Il est vraiment beau. Plus beau que mon chum. Juste un peu... je sais pas si je devrais rompre. Il ne m'écoute pas souvent et j'ai l'impression qu'il préfère Jenny Sanders que de m'aimer... pourquoi il ne me le dit pas ? Peut-être parce que... je suis sûrement une bouche-trou ou bien il veut côtoyer une rejet pour prouver la différence de popularité entre nous deux. C'est sûrement ça, j'ai plusieurs preuves; il ne veut presque jamais qu'on s'embrasse en public, il ne veut pas que je lui tienne la main, et d'autres gestes de couples qu'il ne veut pas que je fasse avec lui... EN PUBLIC. J'irai le voir la semaine prochaine, à la récréation du matin. Je lui dirai que je romps avec lui parce que j'ai l'impression qu'il ne m'aime pas. Si il m'aimait, il ne passerait pas tout son temps libre avec Mlle Jenny Sanders.

William est parti se chercher une paille. Moi j'en avait une qui venait avec mon milkshake. Je décide de l'attendre pour boire mon breuvage. Je vais rompre le silence. C'est ennuyant de ne rien dire pendant une éternité!
Moi: Euh, ça va ?
William: Bah oui. Toi ? T'as l'air inquiète.
Moi: Ben, peut-être un peu...
William: Tessa, qu'est-ce qu'il y a ? Tu peux me le dire si tu veux. Je suis là pour t'écouter, maintenant qu'on est amis.
Moi: Ouais, t'as raison. Je vais te le dire. Mais tu en parle à personne, même pas à Jay.
William: Ok, promis. Qu'est-ce que t'as ?
Moi: Ben, c'est à propos de mon chum. Je sens qu'il m'aime pas comme si j'étais sa blonde.
William: Ben si c'est ton chum « officiel », ben il supposé t'aimer, sinon vous êtes pas faits pour sortir ensemble.
Moi: Oui, mais c'est lui qui me l'a demandé, il a fait les premiers pas. J'ai envie de rompre avec lui, et de m'en aller avec d'autre gens.
William: Ben c'est ton choix. Écoute, si tu sens qu'il t'aime pas, c'est pas ton chum. Ou bien il est pas fait pour être ton chum.
Moi: Mais je l'aime. Mais j'ai pas envie d'être avec lui encore longtemps. Parce que au lieu de passer son temps libre avec moi, il le passe avec Jenny Sanders...

C'était plus fort que moi. Je me suis mise en sangloter en silence. Avec quelques reniflements de temps à autres.
Moi (en sanglotant): j'ai envie de repartir ma vie à zéro. C'est pour ça que je suis venue ici. Pour me changer une fois pour toute.
William: Mais t'as pas besoin de te changer, moi je te trouve parfaite comme ça. Mais tu vas être encore plus belle. Et je vais bien craquer un moment donné.

Silence. Ce qu'il vient de me dire là, c'est merveilleux. Il m'a même souri ! Il a dit qu'il allait craquer ! Pour moi ?! Ohhhh, trop mignon, moi j'ai déjà craqué pour lui, je vais le faire craquer à son tour.
Moi: C'est vraiment gentil ce que tu viens de dire.
William: Ben je dis la vérité, c'est tout, et je suis fier de la dire.
Moi: Merci. Je vais rompre avec mon chum. Je vais aller lui parler lundi.
William: Ok !

Wouaw. Il avait l'air soulagé quand j'ai dit ça. Il a peut-être espoir qu'on sorte ensemble ! J'ai hâte à lundi, car je vais être nouvelle et forte, prête à devoir affronter d'autres problèmes sans difficulté. J'aperçois la voiture de mon père dehors, devant la porte.

Moi: Bye, mon père est là. On se voit demain ?
William: Ok, mais donne moi ton numéro de cellulaire et ton adresse courriel.

Je me dépêche de lui écrire et je le salue à nouveau. Je sors du centre avec mes nombreux achats et les déposent dans le coffre arrière de la voiture de mon père. J'entre dans la voiture.
Moi: Salut papa. Ça va ?
Papa: Oui, t'as passé une bonne soirée ?
Moi: Oui, toi ?
Papa: Bof, la police est venue m'avertir de quelque choses d'important et ça a ruiné notre petite soirée entre ta mère et moi.

Mon père travaille pour la police. Je me demande ce qui a pu arriver. Ça doit être assez grave, vu que les policiers sont venus avertir mon père, qui travaille dans le domaine des criminalités. Son meilleur ami, Karl, était là. Lui, il travaille dans le département des cas rares et très difficiles à retracer, un truc du genre. Ça me fait un peu peur...
Moi: Eh, c'est dangereux, ton affaire ?
Papa: Je ne crois pas, non. C'était plutôt un incident qui est arrivé dans une boulangerie.
Moi: Quoi donc ?
Papa: Des « zombies » sont venus voler des trucs là bas. Ce ne sont sûrement que des stupides gens qui se pensent drôles en faisant des farces.
Moi: Ah. Ouais, ce n'est pas très grave.
Papa: Oui, mais c'est tout de même important pour la police de les retrouver.
Moi: Ah.
Papa: Inquiète toi pas, Tessa, on a la situation en mains.
Moi: Ok, si ça peut me rassurer.

On a continué le reste du trajet en écoutant de la musique, sans que personne ne démarre une nouvelle conversation. C'est vrai que son « incident » m'inquiète, mais il a dit que ça allait aller. J'espère qu'il a raison.

Une fois arrivés à la maison, je vais pendre mes sacs et me dirige à l'intérieur. Brrr, il fait froid ! Ah, enfin au chaud. J'enlève mon manteau et mes bottes et je dépose mes gants sur la tablette à côté de la porte d'entrée. Je monte les escaliers avec mes achats. J'entre dans ma chambre. Merde, qu'est-ce qu'elle est énervante, celle là !
Moi: Qu'est-ce que tu fous dans ma chambre, microbe ? Va t'en!
Léna: Non, je regardais tes magazines de fille sur ton divan !
Moi: Je sais, mon divan est confortable, mes magazines sont géniaux, mais il va falloir que tu sortes de ma chambre et que tu arrêtes de fouiller dans mes affaires !!!

Eh oui, j'ai une grande chambre. J'ai un lit double mezzanine et en-dessous, il y a un divan rouge avec une télé. Léna est jalouse, car sa chambre est très petite comparée à la mienne. Si elle enlevait quelques uns de ses nombreux jouets, elle paraîtrait un peu plus grande et elle me ficherait la paix ! Je n'aime pas faire ça, mais c'est la seule solution, croyez moi. Je lui arrache le magazine des mains et le jette par terre. Je prends Léna par la taille et l'entraîne en dehors de ma chambre. Ouf, une chance que ma chambre peut se barrer ! Je m'enferme dans ma chambre, Léna me criant après. Je me fous de ce qu'elle dit, car je sais qu'au fond d'elle, elle ne serait même pas capable de jeter des insultes comme ça. En plus, ses insultes sont tellement bébé ! Un exemple: « Méchante sorcière verte » ou encore « Escargot pourri ». C'est vraiment une perte de temps de l'écouter. Bref, je fais un ménage de ce que je veux garder et ce que je ne veux plus dans mon garde-robe. Je sors tous mes anciens pantalons laids et les remplacent par les nouveaux. Je fais de même avec les chandails et je prends une boîte qui n'a rien dedans pour y placer mon maquillage. Parfait. Je mets mes vieux vêtements dans un sac de poubelle et je vais les mettre dans le garage. Bon, une bonne chose de faite. Je prends mon cell, qui était resté toute la soirée dans mon lit. William m'a écrit. Il veut qu'on aille se promener ensemble demain. C'est parfait. Je lui réécrit.

Moi: D'accord, c'est ok pour demain.
William: Cool ! G hâte de te voir.
Moi: Passe une bonne soirée!
William: Toi aussi😊

Je m'étend dans mon lit et regarde l'heure: 20:58. Je descends de mon lit pour me prendre un magazine et lis. Un article sur le maquillage. Des conseils pour mieux se maquiller, c'est parfait ! Je n'aurai pas l'air trop folle avec du maquillage lundi !

L'armée Du PasséWhere stories live. Discover now