Récits oubliés d'un royaume lointain

La femme de sa vie

Son rire semblait être la plus belle des mélodies. Il lui fit un grand sourire enamouré. Il l'avait enfin trouvé, celle avec qui il voulait partager sa vie. C'était cette fille à la cascade de cheveux blonds, au front haut, aux yeux bleus comme l'océan, au pommettes saillantes, au petit nez charmant, aux lèvres roses formant ce sourire qui le faisait fondre, au menton arrondis et à la silhouette pleine de grâce et de majesté. Cette fille qu'il venait à peine de rencontrer, il l'aimait déjà d'un amour inconditionnel. Yolande lui avait plu dès qu'il l'avait croisé ici le long des quais où son bateau venait d'achever son voyage, la déposant à ses pieds alors qu'il venait accueillir son père. Il avait complètement oublié ce dernier, ayant guidé la nouvelle arrivée, puis l'ayant fait rire aux éclats autour d'un verre. Et peu lui importait, il venait de faire la rencontre la plus importante de sa vie. Et puis il était certain que ses parents ne pourraient que l'aimer, que ses gens ne pourraient eux aussi que l'aimer, qui pouvait seulement ressentir autre chose pour cette beauté qui faisait chavirer son cœur ?

- Et dis-moi ! Qu'est-ce qui t'amène parmi nous ?

Elle bue une gorgée avec un sourire mystérieux.

- J'avais besoin de changer d'air. Tu n'es pas fatigué toi de rester ici à jamais. Tu n'as pas envie de voyager ?

- Je ne suis pas souvent ici, je voyage beaucoup tu sais, mon père est capitaine de vaisseau, parfois je vais avec lui, et dans quelques années je prendrais sa place.

Un sourire magnifique naquit sur les lèvres de la jeune fille, qui tomba alors que des hommes pénétraient dans la taverne.

- Il faut que j'y aille ! dit-elle en se lavant brusquement.

Elle courut avant même qu'il puisse lui proposer de la raccompagner. Sauf que des hommes, une capuche couvrant leurs visages, lui coururent après. Il ne réfléchit pas et partit à leur poursuite. Il ne laisserait pas Yolande à leurs mains menaçantes.

Cette dernière courrait dans les rues, poursuivit par les hommes, le jeune homme courut le plus vite possible pour les rattraper, mais ils agrippèrent Yolande avant, qui se débâtit du mieux qu'elle put, lui faisant gagner du temps. Mais trop tard, ils l'emmenaient déjà dans un bateau. Prenant son élan, le jeune amoureux sauta et atteignit le pont.

Tous le dévisagèrent, Yolande hoqueta de surprise et les combats commencèrent. Mais à huit hommes armés contre deux jeunes gens n'ayant que leurs poings pour se défendre ile n'eurent aucune chance.

Les hommes jetèrent à l'eau le sauveur et le bateau se mit en route. Il émergea à la surface juste à temps pour apercevoir sa douce penché vers l'eau l'appelant en suppliant :

- Callio !

- Je vais te sauver Yolande ! Je le promets !

Il ignorait si elle avait pu l'entendre, les hommes l'emportant loin de sa vue et le bateau continuant sa fuite vers l'horizon.

Il nagea pour tenter de regagner le port et partir à sa recherche avec le bateau de son père quand apparut comme sortit de nulle part un autre navire. Des hommes lui tendirent une échelle de corde et l'aidèrent à remonter et le couvrir d'une couverture pour le réchauffe.

- Eh bien mon brave c'était bien tenté ! commenta le capitaine du navire en lui tenta un goblet de rhum.

- Il faut poursuivre ce navire ! déclara-t-il en ignorant la boisson.

- Ne vous en faites pas c'est la raison pour laquelle on a quitté le port. Et vous qu'est-ce qui vous a poussé à attaquer seul le navire ?