T - Théâtre

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Jeux de l'amour sans hasard,
une minuscule pièce en quatre actes.

Le décalage du niveau de langue est totalement absurde, mais j'avais envie de m'amuser :) J'espère n'avoir point provoquée votre ire, par mes choix aussi impétueux qu'arbitraires...

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Acte I, Scène 1 :

Inspecteur Gregory Lestrade, Mycroft Holmes

Scotland Yard

L'inspecteur est en train d'écrire sur son ordinateur, dans son bureau. La porte s'ouvre sans prévenir. Gregory relève la tête pour dévisager l'intrus.

LESTRADE, mécontent : Oh là ! Qui s'introduit aussi cavalièrement en un lieu officiel ? J'avais pourtant spécifié, j'en suis certain, que je désirais me recueillir seul !

MYCROFT, avec une moue méprisante : cessons ces simagrées, inspecteurs Lestrade. Vous relâcherez sur l'heure Sherlock Holmes et le Docteur Watson, que vous retenez en vos geôles.

LESTRADE : Plait-il ? Je n'entends point ni vos arguments, ni votre autorité, et, pour être honnête, votre ton me déplaît.

MYCROFT : Mon ton, inspecteur ? Il faudra vous y faire. Libérez mon frère, et vaquez à vos futiles occupations. D'autres entrevues m'attendent, et je n'ai aucun désir de m'attarder en ces lieux miteux.

LESTRADE, sautant de sa chaise, stupéfait : Votre frère !

MYCROFT, exaspéré : Mon frère.

LESTRADE : Le bougre a un frère !

MYCROFT, vexé : Je crois comprendre que vous n'en aviez pas connaissance...

LESTRADE, se tournant vers le public, les yeux écarquillés : Un frère ! Lui ! Un frère !

MYCROFT : À présent que vous avez digéré ce qui semble être une bien surprenante nouvelle, allez de ce pas le délivrer. J'ai déjà précisé que je n'avais de temps à perdre, et il me déplaît fortement de devoir me répéter.

LESTRADE, dans un dernier murmure : Un frère ! (Reprenant contenance :) Sherlock Holmes et le Docteur Watson ont été surpris en flagrant délit d'effraction. Je suis dans l'obligation, tant morale que professionnelle, de les garder sous clef, aussi désagréable cela doive-t-il vous paraître. À présent, puisque vous êtes pressé, vous aurez certainement à cœur de libérer mon office...

MYCROFT, menaçant : Je crains de m'être mal fait comprendre : délivrez Sherlock, séance tenante. Et John.

LESTRADE, du même ton : C'est moi qui crains la confusion : j'ai dit, et je le répète, non.

MYCROFT : Savez-vous qui je suis ?

LESTRADE : Son frère !

MYCROFT : Certes... Mais je suis aussi puissant. Assez pour tout savoir de vous, de votre plat favori – les macaronis – à vos déboires familiaux, et la demande de divorce que votre femme vous adressa, deux mois plus tôt. Vous ne voulez certainement pas jouer ua plus fin avec moi.

LESTRADE : Qui diable...

MYCROFT : Le diable, certainement. À présent, accédez à ma requête, j'ai déjà perdu trop de temps. Je vous ferais radier, sinon. Mes paroles ne sont pas vaines menaces.

LESTRADE : Quel méprisable vous faites. J'aiderai Sherlock et John dans toute la mesure de mes moyens, car nous sommes amis, et ce n'est pas rien, mais je refuse de passer outre la loi. Notre entretien, monsieur, s'arrête là.

ABCD... Mystrade (OS)Where stories live. Discover now