Chapitre cinq.

221 10 21
                                    

Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ? Pourquoi a-t-il gardé ça pour lui ? Je suis son amie, il devrait tout me raconter, sans gêne. Je ne comprends pas pourquoi il me fait ça, me cacher quelque chose comme cela. Nous sommes plus que des simples partenaires, enfin maintenant j'en doute. Ses paroles ne sont pas en accord avec ses actes.

Mon cœur bat la chamade, mes larmes ruissellent sur mes joues, j'ai des variations de température qui me font tourner la tête, tout ce que je sais, c'est qu'il est impératif que je m'éloigne le plus possible d'eux et que j'enlève cette image de la tête, elle est néfaste.

J'ouvre la porte de ma loge et m'allonge sur le canapé. J'essaie de me calmer, en vain. Je me repasse cette image dans ma tête, cherchant l'erreur, me demandant sans cesse pourquoi il me fait subir ça. Mais la vraie question, c'est pourquoi je suis dans un tel état.

Ma respiration est toujours aussi saccadée et mon cœur ne ralentit pas. Je prends ma bouteille d'eau qui se trouve près de moi et bois le reste du liquide qui s'y trouve.

                                                                                                                                                                                                   Je finis par m'asseoir et commence à reprendre le contrôle de ma respiration. Une main posée sur mon cœur, j'essaie de ralentir mon souffle. Une main posée sur mes yeux, j'essaie de ralentir mes pleurs.

Après dix minutes, je me lève et me dirige vers le miroir qui se trouve au-dessus de la table. Mes joues sont noires de maquillage, mes yeux sont rouges et gonflés et mon rouge à lèvres est totalement estompé. Je décide alors de me démaquiller.


Je passe les cotons sur mon visage afin d'enlever tous ces artifices qui se sont déplacés contre mon gré. La sensation que m'apporte le passage des cotons sur ma peau enflammée par mes larmes me calme et m'apaise.

Alors que je suis en train de me démaquiller quelqu'un frappe à la porte.

- Entrez !

Une personne passe son visage dans l'entrebâillement de la porte. C'est une des femmes de ménage qui nettoient le studio après le show.

- Vous n'êtes toujours pas partie Joy ? Il est bientôt une heure moins le quart.

- Ça n'a pas l'air d'aller, que puis-je faire pour vous.

Je prends une grande inspiration et me lève de ma chaise.

- Rien ne vous inquiétez pas, je vais partir pour vous laisser travailler.

- D'accord et bien bonne nuit. Faites attention en rentrant.

- Vous aussi.

Je sors du studio et appelle un taxi, l'homme ou bout du fil me dit que je dois attendre quinze minutes, je lui affirme que ça ne me dérange pas et raccroche.

J'ai de la chance, car cette nuit est particulièrement belle, la lune est pleine et les étoiles brillent, la température n'est pas désagréable non plus, il y a juste de temps à autre un léger vent frais qui me fait frissonner.

Je regarde mon téléphone, il est minuit quarante-cinq, le taxi arrive à une heure. Mon téléphone vibre, je n'ai presque plus de batterie, j'ouvre mon sac et cherche ma batterie portative. J'ouvre une poche et je la trouve avec son câble, mais à côté d'elle il y a un paquet de clopes. Je commence par brancher mon téléphone et une fois assuré qu'il est bien en charge et rangé dans ma poche, je sors le paquet de mon sac. J'avais oublié que j'en avais un. Je l'ouvre, il y a encore une dizaine de cigarettes et un briquet. Sans réfléchir, j'en prends une et la coince entre mes lèvres. Je ferme le parquet et le range.

Cure Où les histoires vivent. Découvrez maintenant